Chapitre V - Entité

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– Ne parle pas comme ça à mon frère ! dit Alexender sur un ton plus qu'agressif.

– Dieu m'a donné une bouche pour parler. Il faut bien que je l'utilise, lance l'inconnu.

Il sourit d'un air moqueur et reprend sa pipe.

– AH ! Je pensais que c'était ton cul qui remplaçait ta bouche !

– Alexender, t'es toujours aussi stupide de jours en jours.

L'inconnu prend un coup de sa pipe et sort la fumée de ses poumons en faisant des cercles. Je serre les poings, mes dents grincent, mes poumons se remplit de rage à force que cet discussion mène qu'à se faire la peau ! C'est insupportable ! Retiens-toi Laurie, Retiens-toi... garde la tête froide.

– FERME-LA UN PEU ! coupe Zémorph. Il protège juste son frère !

–Et tu ne l'as pas fait pour ta femme ? C'est un grand manque de responsabilité, tu sauras.

Zémorph essaie de se retenir. Il est contrarié. Son cœur pompe extrêmement vite et très fort, sa poitrine se soulève sans aucune pause. Il tremble, son angoisse se mélange avec la furie. Qu'est-ce qui le retient à ce point ?

– Ne me parle plus d'Analia, sinon ton âme y coûtera...

– Pourquoi ? Toi, tu n'as pas d'âme, ni de cœur d'ailleurs. L'inconnu s'approche de plus en plus de Zémorph. Tu n'es rien qu'un monstre qui attend de se faire tuer... tout le monde veux te tuer de toute façon.

Zémorph devient bouillonnant, frustré au point qu'il s'apprêtait à exploser. Mon sang bouille aussi, trop c'est trop ! Cet homme ne va pas continuer son cirque trop longtemps. Je fonce sur eux pour les séparer, très en colère. Les deux individus sont projetés dans chacune de leur équipe tandis que je m'approche de l'inconnu telle une lionne enragée.

– C'est quoi ton problème de leur parler comme ça ?! Tu ne vois pas que tu les blesses ? hurlais-je à plein poumons, je m'approche pour être le plus proche possible de lui. Je te conseille FORTEMENT de dégager de cet endroit avant que je te donne une leçon que tu n'oublieras pas si tôt !

Nous étions nez à nez, mon cœur me débat dans le corps et ma respiration est haletante, je suis si contrariée. Nos torses se frôlent presque, mes poings restent fermés tandis que lui, était bien détendu. L'inconnu me fixe comme si aucun mot n'est sorti de ma bouche ou si je n'étais qu'une enfant qui reste tranquillement là, à le regarder inutilement. Je fronce mes sourcils, mes yeux reflétait que de l'incertitude.

– Calme-toi p'tite fleur, me répond calmement l'inconnu.

Il s'apprête à replacer une mèche de mes cheveux, mais je saisis son poignet très fort et le repousse. Je le fusille du regard, pour qui il se prend ? Tu me toucheras pas salaud ! C'est fou à quel point qu'il me met à bout de nerf.

– Ne t'inquiète pas, je ne voulais pas les blesser, mais bien les faire chier !

– Comme ta mère, peut-être ? dit impulsivement William.

Un long silence s'installe dans la grande pièce. Le leader est bouche-bée, cela le surpris que le plus jeune de la bande lui fasse fermer sa trop et grande bouche. Alexender s'avance, les mains sur les hanches, vers cet homme avec un attitude un peu hypocrite.

– Qu'il y a-t-il ? T'es triste parce qu'on a parlé de ta p'tite maman ? se moque l'ainé.

–Non. En fait, ma mère je l'ai toujours détesté depuis ma jeune enfance, se reprend rapidement notre ennemi.

L'inconnu se retourne et s'apprêtait à partir, mais il lève son index comme signe d'arrêt.

– J'ai failli oublier, dit-il en se retournant.

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