Intemporel

Chapitre XX - Un coup de théatre

Un matériau glacé joint ses poignets rougis, un bandeau couvre sa vue négligeant ses sens. La tête inclinée vers le bas délaissant sa réalité, qui elle était... non elle ne savait plus qui elle était. Son visage regardait ce qui semble, malgré le noir absolu, ses genoux éraflés cacher par un tissu imbibé de son sang. Ses pieds sont séparés de façon qu'il touche celle de la chaise qui grince, fait d'un bois fragile. Elle prend de grandes inspirations par le nez et de bonnes expirations par la bouche. L'air est sec dans cette pièce peu humide puisque ses voies respiratoires le sont également. Déglutir est une tâche difficile. Ses lèvres gercées sont la preuve où l'absence de bruit est régné par sa douleur muette. Un silence pesant submergeait la salle, pourtant elle sait qu'elle est entourée d'âme impure à l'intérieur de ces quatre murs. Oh... si. Elle le sait très bien même, elle sent leurs présences, cette fille le sait que par son instinct. Elle attends maintenant qu'on la relâche, les mains attachés sur ses genoux, attendant sa prédilection.

En biais, une table rond est sur sa droite avec deux chaises en meilleur condition occupé par des agents, deux hommes.

Le premier qui l'observe attentivement, celui à la moustache noire et à la coupe de cheveux bizarre, a un léger surpoids et il est du genre craintif. Un gros nerveux. Il portait une chemise bleu clair rentré dans ses pantalons noirs. Sa carte d'identification est rattaché sur la petite poche de ce même tissu. Il avait son pistolet à l'intérieur de son veston, moins à porter de main que son partenaire. Il se retrouve sans défense, vulnérable à succomber à la panique, innocent face à cette guerrière du future. Sa nervosité fait en sorte qu'il reste assis très tendu sur son siège et qu'il est attentif à chaque détail qu'il pouvait percevoir.

Le deuxième par contre, est habituellement plus armé que le premier... sauf cette nuit. L'homme sans cheveu se frotte la joue, évacher sur son siège. Il sent qu'elle pique un peu à cause de sa pilosité facial, une barbe de trois jours faisant surface remarque-t-il. Le type de la trentaine surveille la fille sans réellement le faire, il fixe ses pieds à la place. La nuit, il est plus relâcher : il ne portait que son survêtement militaire noir, son pantalon de combat sombre, les bottes de cuirs délassé, ne portant qu'uniquement son couteau attaché à la taille. Blasé, le chauve avait retiré son gilet pare-balle de l'unité des forces spéciales un peu plus tôt. Il soupire bruyamment, il trouvait le temps long à garder l'œil sur une gonzesse.

Le craintif détaillait son partenaire qui tentait malgré lui, de retirer un morceau de poivre entre ses dents. Il ne le quitte pas des yeux jusqu'à que son partenaire le regarde de travers, irrité et surtout très lasser d'être enfermé ici comme des chiens de garde.

– Tu crois qu'elle nous écoute ?

– Bien sûr que non, tu crois quoi sac à merde ?! Le patron nous a laissé ici pour la guetter et tu penses qu'avec les yeux couverts elle ne nous entends pas ?!

Quel bande d'imbécile. Charles a vraiment laisser des abrutis la surveiller ? Je le croyais plus ingénieux que cela, il me déçoit grandement... une perte totale. La blonde est toujours vêtue de son soutien-gorge noire et de son bas camouflage, du sang recouvre une grande partie de son corps bien entraîner. Les blessures de la veille sont toujours présentes, c'est-à-dire, son nez violet recouvert de sang sèche, des plaies plus ou moins profondes, son cou envelopper de suçons, une brûlure du premier degré et sanglante sur son ventre. La petite n'a pas eu de la chance la nuit dernière, sa peau est sensible tellement que les coups ont été puissant, laissant à certain endroit des ecchymoses violacés. La douleur est très forte même si elle n'affiche guère sur sa jolie figure.

Le bruit d'une porte fait un déclic suivit d'un grincement assez bruyant et ensuite, le son du silence. La porte s'avait ouverte et un homme se montre au bras de sa compagne.