Les rayons d'or qui entrent timidement dans un doux silence et viennent rompre la noirceur opaque d'une encre trop lourde. Brûlant la léthargie peu à peu au fil des secondes qui s'écoule lentement mais sûrement. Les rayons qui colorent doucement chacun des duvets de mon visage, la chaleur qui montent tranquillement et la lumière qui percent les boucliers de mes yeux. Une dangereuse montée d'énergie se répand dans tout mon corps, la respiration qui s'accélère et s'alourdit. Ma tête qui hurle sans aucune interruption. Mes sourcils se froncent par la lueur de cette forte lumière matinale, puis par ce mal de tête atroce et douloureux.
Ma tête se redresse pour que ma rétine puisse bien percevoir les couleurs tertiaires aux alentours, je me retrouve allongée sur un matelas pneumatique recouverte d'un drap vert militaire et au-dessus de ma tête, une toile beige couvre la zone délimitée pour former une tente carrée. Perdue, je m'assois tout en observant parfaitement l'environnement inconnu où je me trouvais. Dans l'entrée, un bureau en bois avec une trousse médicale, des bandages et un pistolet s'y trouvait sur sa surface, la porte de l'abri était ouverte, puis une immense lumière blanche s'introduit dans l'entrée de celle-ci. Où suis-je ? Je ne me souviens de rien... je me rappelle de rien du tout. Comment j'ai fait pour me retrouver ici ?
Mon nez est congestionné par la poussière, je m'étouffe après avoir tenté de prendre une bonne inspiration sans savoir que celui-ci est bouché par le sable. Tout est différent, tout n'est pas comme sur la base. Entourée de mur blanc de bas en haut, les décorations orangées et les plantes vertes taillé en forme d'ovale avec une tel précision. J'ai l'impression d'être aussi déboussolée lors de mon arrivé ici où j'étais sur le tas de ferraille. Quelqu'un m'a trouvé... ou c'est moi qui m'est rendu à cette endroit ? Je n'arrive plus à me rappeler des évènements qui précède, plus rien ne coordonne dans ma tête, je ne sais plus faire la différence entre le passé et le futur, ce qui est réelle. Je n'arrive plus à me souvenir des gens que j'ai rencontrée... ou c'est ces gens qui m'ont retrouvée inconsciente dans le désert ? Je dois rêver... je dois perdre la raison ! Vraiment, je ne sais plus. Je serais folle de m'attendre dans un cas où mes sens eux-mêmes rejettent leur propre déduction. Cependant, je ne suis pas folle et certainement, je ne rêve pas ! Suis-je troublée auquel je me rends au stade où je conclus que mon cerveau a déraillé ?
Je reste choquée lorsque deux soldats vêtus de tenue camouflage beige me prennent d'assaut, me saisissant fermement mes bras et me sortent en trombe de la tente dans laquelle je me trouvais. Je me laisse faire, impuissante et incapable de faire face à ses colosses armés jusqu'au cou.
Nous rentrons à l'intérieur d'une seconde tente semblable à celle où je me suis réveillée, sauf légèrement plus grande. Un symbole était dessiné à l'intérieur telle un graffiti. D'autres soldats se retrouvait sur les côtés de la pièce, au moins cinq. Une femme est assise sur une chaise en bois et regardant des dossiers quelconques. Des plans remplissaient toute la surface du meuble, des pions étaient éparpillés un peu partout accompagné par des fiches... des tonnes de fiche. Cette femme lève ses yeux bruns sur ma personne, me fixant d'une façon aussi indifférente. Son regard est sombre, impassible et sévère. Elle était vêtue d'une tenue en cuir noir accompagné de bottes de la même couleur. Une ceinture tactique attachée autour de sa taille et foulard rouge qui entourait son cou et une partie de ses cheveux. Quelques couettes frisées tombaient sur les côtés de son visage. Elle a un teint plus ou moins foncé, des cheveux bruns, un air strict et un léger trait noir dessiner sur sa paupière.
Cette inconnue dépose son dossier sur son bureau et lâche son stylo un peu trop brusquement à mon goût. Elle fixe tous ses hommes à la suite des autres et dépose finalement mon regard sur moi, me dévisageant de tous ses traits. Elle se tourne vers son acolyte, fronçant ses sourcils, puis lui parle d'une langue dont je ne connais aucunement. Ce dernier lui répond sans émotion, d'un ton neutre. D'un coup, son regard s'adoucit peu à peu, affichant un air plus qu'étonnée. Son regard passe de moi à son camarade à plusieurs reprises pour finalement, que ses yeux finissent par atterrir sur moi.
– Tu es celle qui était dans ce désert ? questionne la femme d'un accent latino.
Je la regarde étrangement, mais lui répond que par un hochement de tête incertain. Celle-ci me regarde, le sourire aux lèvres, comme si un soleil s'était réanimée dans ses yeux, une sorte de bouffer d'enthousiasme l'a saisi du coup. Elle dit à ses camarades d'une autre langue un ordre et tout les soldats sortent de la salle. Les deux hommes me lâchent et s'éclipse comme les autres.
– Je suis sérieusement désoler du comportement de mes soldats, la seconde escouade n'était pas au courant de ta présence.
– La seconde escouade ? Mais... de quoi vous...
– Comment tu te sens ?
– Bien... perdue en fait.
– Comment tu t'appelles ?
– Euh... euh... Lau-Laurie. Dites-moi... où suis-je ?
– Tu es au camp militaire Houston.
– Où ? Pourquoi suis-je ici ?
– On t'a retrouvé en plein milieu du désert, dans un tas de débris au bas d'une falaise. Nous avons décidé de te ramener vu ton état. Nous t'avons soigné durant ton coma et te revoilà parmi nous.
Je fixe cette dame, complètement déboussolée. Cette histoire me donne mal au crâne, je ne comprends plus rien. Tout semble invraisemblable de ce que je croyais, rien n'est comme j'ai vu dernièrement. Mes traits démontrent totalement de l'incompréhension. Je n'ai aucune idée de ce qu'elle raconte à mon sujet.
– Ça... fait combien de temps que je suis ici ?
– Environs deux semaines.
Je regarde l'inconnue sans aucune émotion, je ne pense qu'à mon mal de tête qui me compresse le cerveau. Ma main se dépose sur mon crâne. Je ne comprends rien à rien de tout cela ! J'ai atterri ici sans que je puisse comprendre un seul détail, ça ne fonctionne pas comme dans mes souvenirs. Est-ce que j'ai réellement tombé dans le coma... si longtemps ?
N'est-ce pas ma mémoire qui me fait défaut ?
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Intemporel
Science FictionLaurie Fanestia, rangers numéro trente-sept de Titan, ne se rappele pas d'avoir déjà vu tout ces phénomènes étranges. Depuis un certain temps, elle voit des choses qui ne s'est jamais produit auparavant... des visions. Ça lui est jamais arrivée avan...