Chapitre XI - La lettre

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Je me prends la tête entre mes mains après m'avoir réveillé en sursaut. Une douleur m'est pris lorsque ce rêve s'est terminé. Tout était comme à l'usine quand Zémorph s'est enragé contre Charles. Qu'est-ce que c'était ? Un avertissement ? Pourquoi j'ai rêvé à ça ?! Je dois le dire souvent, mais cette fois, rien ne semblait réelle, tout l'était ! Ils étaient placés exactement au même endroit qu'à l'usine Imausco, il y a deux jours. Est-ce réellement un rêve ? C'est à s'en poser des questions... à moins que ce soit une simple coïncidence ? Le fait qu'il va bientôt avoir une guerre m'est souvent venu à l'esprit durant la journée précédente, ce qu'il peut causer mon stress.

Toujours allongée sur le lit, j'expulse l'air de mes joues qui était gonflé d'oxygène pendant ma réflexion de cette étrange conception. C'est une grande habitude depuis quelques temps. Je me tourne finalement vers la fenêtre et le soleil m'éblouit le visage, cette lumière est si forte qu'elle me fait mal aux yeux et je me retourne sur le dos. De l'autre côté, William dormait à point fermé. Il ne s'est même pas rendu compte de mon réveil brutal, le pauvre... il était si épuisé.

Je finis par me lever avec un grand courage. Devant la commode, je choisis des vêtements au hasard puis entre à l'intérieur de la salle de bain pour me rafraichir les idées en prenant un bon bain d'eau fraîche.

* * *

Je déverrouille la porte de la pièce pour en sortir enfin. Je replace la serviette que j'ai entourée autour de mes cheveux pour m'assurer que l'eau ne se retrouve pas à couler un peu partout sur le plancher. Après avoir fait cela, je prends ma chaîne puis l'entoure autour de mon cou pour l'attacher. La pierre, qui était transparente, est devenue blanc opaque vu par mon sentiment de paisibilité. Lorsque je sors de la pièce, le grincement de la porte résonnait énormément pendant que je la referme. La maison est silencieuse, on n'entendait qu'une mouche volée. Faut croire que je suis la première à être réveillée.

Rendu au bas des escaliers, je me dirige immédiatement dans la cuisine pour me servir quelque chose. Sauf que rien m'intéresse vraiment à l'intérieur de ce frigo. Des grandes insufflations entrent et sortent par mes narines jusqu'à qu'une odeur de café traverse celle-ci. Mon nez ne peut s'empêcher de suivre cette senteur agréable. Sur le comptoir, se trouve un pot remplit de poudre à café et une machine à Nespresso s'y trouvait. Machinalement, je m'en prépare un.

Lorsque je le verse dans une tasse, je souffle légèrement dessus pour le refroidir et en prend une gorgée, juste assez pour ne pas me bruler. La boisson chaude a un goût riche et corsée accompagner d'une saveur subtile que j'adore bien savourer.

Je m'assis sur l'une des chaises autour de la table pour déguster mon café tout en lisant une revue qui se trouvait sur la table évidemment. Lorsque je l'ouvre, des tas d'enveloppes étaient à l'intérieur. Par curiosité, je les prends et les examine une par une. Sauf, l'une d'entre elle attire toute mon attention : une enveloppe blanche inscrite « Le monstre » dessus. Sans plus attendre, je déchire l'ouverture de celle-ci et en sort une feuille jaune pastel. J'en lis son contenue.

" Mutant,

Je te rédige cette fameuse lettre pour t'annoncer ce qu'il va se passer d'ici les prochains jours. Tu sais lorsqu'on s'est parlé à l'usine pour ce que je t'ai dit qui t'a étrangement... frustré ? Peu importe, au moment que je t'écris cette lettre, mes hommes se préparent pour la guerre. D'ici deux jours, je serais en route avec mes troupes jusqu'en face de ta ville. Vous avez énormément de temps pour vous former une armée selon moi. Ce qui conclut que je vous souhaite une nouvelle fois, une bonne et généreuse défaite.

Charles Senders "

Connard ! Je ne le croyais pas aussi coriace ! Je bouille intérieurement. Je lâche cette misérable feuille sur la table et m'adosse sur le dos de la chaise, exaspérée. Cet homme m'énerve à un stade où je ne sais pas quoi penser de lui. Il est si vigilant et il sait qu'en agissant ainsi, il nous rendra sur un état de panique juste en lisant ses phrases qu'il a écrit en pesant bien sur ses mots comme il sait bien le faire. Je l'ai vu seulement qu'une fois et je sais quel genre de type qu'il peut être.

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