Intemporel

Chapitre XII - Pacte

L'eau de l'évier est remplie qu'à moitié, la vaisselle immerge à l'intérieur depuis presque une heure. La mousse s'est dissipée, le liquide où les ustensiles se trouvait est d'un gris pâle à cause du savon à vaisselle. La table et les comptoirs ne sont pas nettoyés même que la bouteille de jus de raisin s'est déversé sur le plancher accompagné du caramel étalé sur la table de travail. Les chaises ne sont pas poussées, ni les bancs en bois d'ailleurs.

Certains gouls se sont réfugiés chez Zémorph cette nuit. Craignant une attaque surprise de la part de notre adversaire.

On s'est empressé à manger notre déjeuner pour mieux se préparer pour la guerre d'aujourd'hui. Présentement, nous sommes tous réunit au beau milieu du salon, assis en cercle, pour créer un plan d'attaque et plusieurs stratégies. Je n'écoute qu'à moitié ce qu'ils disent, ça ne m'intéresse pas vraiment. Quand on se bat lors d'une guerre, l'instinct est maître de notre esprit, puis nos attaques sont plus puissantes, certain et dirigé. On passe moins de temps à réfléchir et ça nous évite de paniquer sur un champ de bataille. C'est peut-être à cause de cela qu'ils ont eu une défaite dans le passé...

Je sors de mes pensées lorsqu'un de nos alliés gouls a mis fin à la discussion et que tout le monde s'est levé par la suite. Je me lève de sur la chaise en bois où j'étais assis comme tout les autres qui n'avait pas de place sur le sofa de couleur caramel où il n'y avait seulement trois places.

Nous sortons tous à l'extérieur de la maison et nous dirigeons chacun dans nos véhicules respectifs. Les frères, Zémorph, le chauffeur de hier et moi dans la jeep, puis les deux autres gouls dans leur véhicule tout-terrain prêt à suivre notre chemin jusqu'au point de rencontre.

Le chemin de terre passait si rapidement sous mes yeux. On voyait à peine les champs défiler sur la route. Le véhicule roule si vite que j'ai l'impression qu'on se rapproche de plus en plus de notre arrêt, de cette fameuse guerre.

J'ai si peur.

J'ai si peur de m'affronter contre eux, ils sont aussi formés que nous dans le domaine militaire. Ça m'inquiète énormément. Charles est très futé et il a l'air coriace. Avec toutes les tentatives qu'il a fait pour nous mettre beaucoup de retard, je n'imagine pas à quel stade il serait capable de se rendre dans ses démarches...

Évidemment, cette pensée ne va être révélé à quiconque. Seule moi peut l'enfermer dans ma mémoire évitant quel sort de ma bouche.

Le véhicule s'immobilise subitement en face d'une barrière blanche et orange. La ceinture de sécurité barre mon torse lors de cet arrêt brusque. Mon cœur arrête de battre sur le coup. J'entends les pneus des VTT se crisper en arrière de nous. Les deux gouls râlent derrière notre voiture comme quoi qu'ils aient manqués de foncer dans la valise. Du coup, le chauffeur goul ouvre la portière pour en sortir, Zémorph le suit par derrière et s'avancent jusqu'à la barrière. Sans trop savoir pourquoi, j'étais nerveuse. Mes yeux rivaient vers le pare-brise de la caisse et les frères Knight se chuchote entre eux se demandant pourquoi l'arrêt était si brutal.

Zémorph ouvre la portière au côté d'Alexender, ce qui nous fait sursauter, il déduit que la route est barrée et qu'on doit faire au moins cinquante mètres de marche pour arriver à l'usine. Nous sortons tous du véhicule sans dire un mot et marchons dans un long silence sur les terres de sable à perte de vue.

* * *

Le silence imprégnant les lieux, pèse sur nos épaules, qui nous, nous préparons pour la guerre. L'atmosphère est lourde, un de ses plus grands silences régnaient parmi ces gouls. Parmi nous tous. Assise sur un caisse en bois, les mains jointes, essayant de ne pas réfléchir à l'événement qui vont suivre dès qu'on se dirigera sur le champ de guerre. Alexender était adossé au mur au fond de la pièce, jouant avec son canif à la main. Il était vêtu d'une sorte de veste de cuir noir accompagné d'une capuche et d'un gilet pare-balle en dessous. Il avait des gants de cuir dans ses mains, des pantalons jogging super ample et des bottes en cap d'acier, noir évidemment.