Chapitre II - La fuite

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Stéphane sort de la pièce satisfait de l'exécution qu'il venait d'accomplir, il dépose la seringue sur la table de chevet, puis une infirmière va le questionner. Ils ont l'air à se foutre de ce qui vient de se produire, mon décès. Mon cœur cesse de battre, ma respiration est défaillante, ma peau devient presque fade. Étrangement, j'ai l'impression que je suis toujours consciente, que je suis encore vivante et même en étant soi-disant morte, je peux les entendre discuter.

– Désoler de vous déranger monsieur Fanestia. C'est au sujet de Kevin Soma. dit-elle à son patron.

Elle montre le dossier du patient à Stéphane en continuant son récit.

– J'ai vérifié son état et il est extrêmement critique, cela a aggravé la situation à cause de sa mutation qui a débuté à sa dernière mission. Il faut absolument le mettre en maintenance si son coma est trop profond.

– Comment ça? répond-t-il sans émotion.

– Parce que si cela se produit, cela peut devenir dangereux pour sa santé ! Vu qu'il ne nous reste presque plus d'antidote contre cette mutation, soit qu'on ne pourra plus le maitriser ou soit qu'il ne va pas survivre !

– Gardez-le dans le coma jusqu'à nouvelle ordre.

– Chef, si on le laisse dans sa lignée, il va mourir!

Sur un coup de rage, mon moniteur cardiaque redémarre et mon rythme cardiaque augmente assez rapidement. Les gens dans la pièce d'à côté se demande ce qui se passe. Stéphane, lui, il est incapable de trouver une explication raisonnable à tout ça. D'une seconde à l'autre, j'ouvre les yeux, serre mes dents et, entre mes jointures, quelques choses en métal en sort tellement que ma colère est forte.

J'hurle, je me débats, j'arrache les ganses, puis saute à travers la fenêtre qui sépare les deux pièces et atterrit sur la chère infirmière qui prenait soin de mon ami. Pauvre elle. Un des scientifiques eu le courage d'essayer de me retenir pour que je ne fasse du mal à cette femme traumatisée par mon comportement subit. Sa force ne suffit pas pour m'arrêter. Stéphane appuie sur un bouton de sa montre de communication.

– Rangers 41, venez nous aider!

À ses mots, j'entends quelqu'un courir à plusieurs mètres de moi. C'était Cedrik qui arrive dans le laboratoire. Dès qu'il me voit attaquée celle-ci, il comprend que s'il ne fait rien, ça va être un cauchemar. Il vient aider ce scientifique à m'immobiliser jusqu'à que je le griffe au visage. Désoler grand frère... je suis trop en colère. Il doit se retirer et par pur réflexe, je traverse mes griffes à travers le corps de la dame sur qui je m'acharne depuis de longue minutes et au bout que quelques secondes, décède entre mes doigts.

Je sors de ma bulle et je remarque l'acte que j'ai commis. Je lâche un crie d'horreur devant le drame que j'ai causée et me lève d'un bond, je recule immédiatement en regardant le cadavre se vider de son sang. J'étais sous le choc. Qu'est-ce que je suis devenue ?! Je ne suis pas moi ! Je fixe ces petits barreaux de métaux pleins de sang entre mes jointures: des griffes d'une sorte de métaux platine. J'avais vraiment peur. Peur de cette chose.

Peur de moi-même.

– J-je suis devenue un monstre!

Je cours jusqu'au fond du couloir et m'enferme dans la salle de bain. Je m'assis sur le sol en position fœtale, adossée à la porte, la tête entre mes paumes de main et je commence à, sans le vouloir, verser des larmes. Je l'ai essuie sur le champ, je déteste me faire passer pour une fille faible. Je veux rester forte importe ce qui se passera au cours de ma vie. Je déteste que les gens pensent que je ne peux pas passer les obstacles difficiles.

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