Chapitre XIII - L'affrontement

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Me voilà maintenant, ici, à repasser cette scène en boucle dans mon esprit. La crainte me hante de plus en plus, la peur de perdre et être livrer à cet homme cruel. La rage me ronge à l'intérieur à un point où j'ai de la difficulté a me contenir, mais j'arrive à tenir le coup. Jamais personne n'a été aussi arrogant en mon égard. Ce lâche croit qu'il peut me prendre pour un objet, cependant il est loin d'être au bout de ses peines. Je vais lui prouver qu'une fois pour toute qui je suis vraiment, celle qu'on m'a appris à être, celle qui ne se laisse pas marcher sur les pieds.

– Alors ? dit notre ennemi en s'avançant d'un pas.

Je me relève la tête spontanément, sortant de ma bulle, de mes pensées. Charles traverse mes iris et me fait un fameux sourire super hypocrite qui me froisse de l'intérieur. Déterminée, je m'avance vers Charles avec un regard haineux et confrontatif venant de ma part. Nous nous retrouvons nez à nez, yeux dans les yeux, entre les délimitations de nos zones. Un courant d'air frais passe entre nos deux visages tout en les frôlant, doucement, à mainte reprise. Le sable dansait sur ses collines où immergeait le silence, la pesanteur sur nos épaules, la pression et le regard des autres braqués sur nous : il attendait la réponse traverser mes lèvres avec impatience.

– Marché conclu, dis-je enfin.

Mes alliés sont tous choqués de ma réponse, ne croyant pas que j'aurais pu accepter une telle proposition. En conséquent, je ne regrette pas mon choix, je suis tout de même assez convaincu que nous allons remporter cette guerre haut la main malgré un certain retard. Bizarrement, Charles ricane méchamment, qu'est-ce qu'il y a de si drôle ?

– Tu es mignonne quand tu es en colère.

Je fronce les sourcils stupéfier par sa phrase. Il s'approche doucement vers moi et sa main effleure ma joue blanche comme neige par mon teint pâle. Je le regarde faire, un sentiment d'insécurité surgit tout à coup. Une boule s'est formé dans mon ventre, coincé et elle est là, prête à exploser. Ce crétin ne me considère pas comme un objet, il me PREND pour un fichu objet ! J'ignore s'il a conscience qu'il me blesse de me rabaisser comme ça, devant une centaine d'homme ! Probablement pas, la méchanceté, il ne connait pas. Lorsque sa main descend légèrement vers mon cou, je ne peux m'empêcher de lui balancer une claque au visage. Son visage se crispe du coup. William et Alexender me saisissent les épaules et les bras tout en même temps que les membres de l'équipe adverse braquent leur arme sur moi. Je fusille Charles du regard signifiant qu'il l'a bien cherché. Il m'a contrarié en poussant les limites, voilà ce qu'il obtient ! Je bouge un peu pour avertir au garçon de me lâcher. Les pupilles du chef du FBI se mettent à me lancer des piques d'une manière un peu trop intense à mon goût. Il lâche un rire franc avant de s'avancer sérieusement, puis me cracher au visage.

– Garce.

– Ne la traite pas de cette façon sale bouffon ! crache le plus vieux des frères à notre rival.

– Tu crois que j'en suis incapable... Cr...

Avant même que Charles puisse finir sa phrase, Alexender lui saute dessus avec son canif le poignardant dans l'épaule. C'est à ce moment que tout le monde se fonce littéralement dedans pour se battre, la guerre est officiellement commencée.

Un de ses hommes me fonce dessus et me saisit les poignets d'une force incroyable ! Cela me surprend sur le coup, mais je me reprends assez rapidement en lui donnant un coup de tête au visage suivant d'un coup de genou dans le ventre. Par la suite, je m'éloigne le temps qu'il est déstabilisé, saisis d'une fraction de seconde mon pistolet et le tire dans la tête pendant qu'il cherchait son air. Un second homme de main m'attaque par derrière entournant son bras autour de ma gorge et serre de plus en plus ma trachée. L'oxygène a de la difficulté à passer par mes voies respiratoires, je sentais mon visage devenir bouillonnant. Je suffoquais littéralement entre ses mains. Instinctivement, je vise mon arme sous sa mâchoire et appui sur la détente avant même qu'il a le temps de réagir. La balle traverse de part et d'autre son crâne durant que le sang s'est tout aspergé sur ma joue et mon épaule. Je fais un demi-tour rapide pour tirer deux agents du FBI, l'un meurt sur le coup par une balle entre les deux yeux et le second s'effondre et se vide de son sang, allongé dans les terres d'un beige clair.

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