Chapitre IV - Visite surprise

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– Sais-tu où on va ? demandais-je à Zémorph, craintive.

– Oui et tu vas peut-être adorer.

Nous marchons depuis de longue minute dans le noir. Aucun de nous tente de faire la conversation et je ne m'interpose pas. L'usine est tant silencieuse qu'on n'entend à peine une mouche volée. Nous pouvons qu'entendre nos pas se déposer sur le plancher de ciment. Soudain, quelque chose décroche du plafond et percute le sol en face de nous. C'est un énorme tuyau. Le son s'étend en écho dans la pièce d'une fraction de seconde. Je sursaute, agrippe le bras de mon coéquipier et m'y colle comme si j'y tenais à ma vie.

– Ça va ?

J'hoche de la tête et ravale ma salive. J'étais trop en alerte quoique l'ambiance était plus que calme. Nous arrivons, devant nous se trouve un large escalier qui menait dans la cave. Je ne sais pas où ça mène, mais nous descendons quand même. Il y avait un petit couloir et une porte en fer lourde entre-ouverte... je me demande ce qu'il y a derrière ? Souhaitons que ce ne soit pas dangereux. Je regarde Zémorph, il pouvait voir dans mes yeux que j'étais anxieuse à l'idée de savoir ce qui s'y cache derrière.

– Si ça peut t'aider, tu ne vas peut-être pas te faire attaquer. dit mon compagnon.

– C'est rassurant encore... marmonnais-je.

Il pouffe de rire et met sa main sur les miennes qui saisissait son bras, il ne la lâche plus tellement qu'il riait. Cela me rend embarrassé, il prend la parole.

– Non sérieusement, ne t'inquiète pas. Si t'es avec moi, ils vont rien te faire.

– Ah... ah non ?

– Non, sinon tu serais déjà morte ! s'esclaffe Zémorph.

Je le lâche complètement désappointée par sa blague et je ne le trouve pas très rassurant non plus ! Ça me met vraiment mal à l'aise et en plus de me faire des farces dans les mauvais moments, il se moque de moi. S'il serait ce que s'est être à un endroit totalement inconnu par notre esprit. Je devrais commencer à m'habituer s'il compte continuer ainsi. Zémorph ouvre la porte, l'autre côté de l'embrasure me laisse à couper le souffle. Il y avait UN CONCERT ! Malade !

Il y a des gouls partout, certains ont des tenues d'armée, d'autres d'ouvriers. Quelques humains avec la peau brûlée font partis de la fête. Ceux-ci sont aussi habillés ainsi, sauf que la plupart d'entre eux portent des tenues militaires de tout genre. J'avais remarquée qu'il y a une scène pour les musiciens au milieu de la pièce et au fond, un bar s'y trouve. Des faisceaux de lumière illuminent la grande pièce par des projecteurs. Complètement émerveillée, un wow incontrôlé sort de ma bouche. Je me rends compte que Zémorph me regarde sans cesse. Il sourit... si je me fie à son sac qu'il porte sur la tête.

– Allez viens.

Zémorph me tire par le bras et nous nous dirigeons vers le bar. Nous passons incognito au travers de la foule. Arrivée près du comptoir, mon ami saute sur l'une des chaises hautes, il m'invite gentiment de m'assoir à ses côtés. Je ne peux empêcher mes lèvres s'étirer de chaque côté, je le rejoins et m'assis doucement.

Je refuse de l'admettre mais je me sens intimidée par le regard de tous ces gens qui faisaient la fête. Ils doivent tous se demander qui j'étais, d'où je venais, d'où sortait mon accoutrement. Zémorph me l'a bien précisé : je ne viens vraiment pas de la région. Un barman passe en face de nous et demande si nous souhaitons passer une commande.

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