Chapitre IX - Prévenance

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Je m'approche un peu de lui pour déplacer sa main de son visage, il détourne le regard mais assez pour que je puisse m'y rendre quand même. Je tasse sa main de son portrait, elle était recouverte de sang...

Sa main tremblait, le sang coulait le long de sa paume. Aucune réaction parvient à être afficher de notre part comme si nous étions tous les deux figés. Je décide finalement avec un grand courage de regarder le visage de mon ami, des larmes de sang opaque dévalaient ses joues. Malgré que j'aie réussi à le voir, Alexender se cache aussitôt ses yeux derrière le col de son manteau beige. Il avait l'air plus ou moins neutre tandis qu'un grand frisson d'effroi avait pris forme dans mon thorax.

– Oh mon Dieu, Alexender !

Mon accompagnateur se tourne, dos à moi. Je peux sentir de la gêne ou de la honte lorsqu'il essuie le sang de ses pommettes, cependant ça crée une tension entre nous.

– Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

– Rien du tout, n'essaie pas de comprendre !

Je me rapproche de mon ami pour essayer de le faire réussir à glisser quelques mots. Ma main se dépose sur son bras, mais ce dernier la repousse et recule de quelques pas.

– Hey ! C'est quoi ton problème ?! dit impulsivement Alexender.

– Quoi ? Je veux simplement t'aider...

– Tu ne peux pas m'aider ! Tu ne peux rien y faire, il est trop tard !

– Si je comprenais, je pourrais au moins essayer ! dis-je sèchement à mon ami.

Ce dernier reste choqué. Il ne répond plus et ne fait que se retourner pour continuer notre route. Je me sens tellement mal... peut-être que j'en ai trop dis ou je l'ai trop confronté, je ne sais pas... enfin. Cela peut-il s'est produit une situation choquante dans sa vie pour qu'il soit impulsif à un stade quelconque? On ne peut pas retourner en arrière et changer le passé de toute façon. Ça lui est arrivé la même chose dans les loges de l'usine... avec cet esprit maléfique ! Il aurait pu y rester. Une chance que je fusse présente à ce moment-là ! Est-ce que c'est cet entité qui lui fait ça ou c'est simplement un syndrome rare ? La première option semble plus probable selon moi. Si cela est vraiment le cas, est-ce qu'il est capable de lui infliger... à distance ?

Avec toutes ses interrogations qui commence à m'épuiser, j'expulse l'air de mes poumons complètement exaspérés. Je continue de suivre Alexender vers la maison. Ça me permettrait de penser à autre chose parce que mes questions font pression sur moi... pour le moment.

Au loin, la maison de Zémorph fait son apparition. Sa couleur froide fait son contraste avec le sable chaud et la lueur du soleil qui illumine le tout. On pourrait croire que ce paysage est celui d'une toile de peinture en soie. Si belle malgré que l'extérieur ait l'air d'un vieil endroit à cause de sa couche de peinture craquelée.

Nous montons sur le perron en bois blanc qui commençait lui aussi à perdre sa peinture. Alexender entre dans la maison sans prendre la peine de cogner. J'ai l'impression qu'il n'est pas d'humeur... il passe la porte, les dents serrés, puis il lâche son sac n'en faisait point attention et se couche brutalement sur le canapé. Sa main dominante se trouve sur la blessure que le gecko lui a infligé pendant le trajet. Durant ce temps, William, qui se trouvait dans la pièce, était interloqué par notre arrivé si... spontanée et... surprenante ?

Alexender respirait d'un rythme rapide et des cillements démontraient sa difficulté à chercher son oxygène. Le stress monte en flèche pour nous tous, mais on parvenait à garder notre calme.

– Laurie, qu'est-ce qu'il est arrivé à mon grand frère ?

Je regarde l'ainé qui était allongé sur le divan avec sa tenue camouflage et ses pieds toujours chaussé de ses bottes. William me saisit par les épaules et me demande une deuxième fois ce qu'il s'est passé pour qu'il se retrouve dans cet état. Je voyais dans le reflet de ses yeux que son anxiété s'apprêtait à faire face. Avant qu'elle agisse sur lui, je lui dis calmement ce qu'il s'est produit lorsqu'on ait sorti de la ville minée et que j'allais faire mon possible pour le soigner comme qu'il m'a fait. Le cadet me demande alors comment je m'étais blessé à mon tour, j'ai balayée ma main pour lui faire signe qu'on s'en fou de moi pour l'instant et ce n'était pas le moment d'expliquer.

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