Chapitre 67

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PDV Caroline

Je me garai à quelques maisons de l'appartement de William et me regardai dans mon rétroviseur. Je faisais peur avec mon visage rouge et mes yeux gonflés. Je ne me ressemblais pas, comme si je n'étais plus la même personne. Mon téléphone n'avait pas sonné une seule fois alors que je me sauvais d'Andrew et pour être entièrement honnête, ça faisait mal qu'il n'essaie pas du tout. J'imagine qu'Anaïs est entré dans sa tête, elle est bonne pour faire ça.

Je sortis de ma voiture en essuyant le dessous de mes yeux avec le revers de ma main et marchai péniblement jusqu'au bloc appartement. Je voyais une silhouette au loin et je savais déjà qu'il s'agissait de William. Je ne dis pas un mot en m'approchant de lui, même si j'avais voulu le faire je n'aurais probablement pas été capable de trouver les bons mots à dire ou simplement ma voix. Elle semblait avoir disparue dans ma gorge sèche. Il me fit un faible sourire en rangeant son téléphone dans la poche arrière de son pantalon et tandis un bras vers moi. Les larmes ne coulaient plus sur mon visage, probablement parce que j'avais évacué toute l'eau dans mon corps pour la prochaine semaine. Je ne me souviens pas d'avoir autant pleurer dans ma vie, mais ce soir est définitivement mon meilleur record.

« Que s'est-il passé? » demanda-t-il en frottant mon dos avec ses mains. Je n'avais même pas eu connaissance qu'il m'avait prise dans ses bras pour tenter de me réconforter. Je n'avais pas envie qu'il connaisse tous mes problèmes, mais j'avais un faible espoir que si je lui en parlais, la douleur au niveau de ma poitrine diminuerait.

« Jacques est de retour en ville et mes parents ne me l'ont pas dit sans compter que mon meilleur ami fréquente Anaïs » soufflai-je en le repoussant doucement. Sa mâchoire était crispée, mais il ne dit rien et me guida à l'intérieur. « J'ai l'impression d'être le personnage d'un film » ajoutai-je en souriant faiblement à tout ce drame autour de moi.

En arrivant à l'appartement, il ouvrit la porte et me laissa passer devant lui. Rien n'avait changé. Tout était resté au même endroit, comme dans mes souvenirs. Laïla sortit de la cuisine avec deux tasses dans ses mains et elle sembla s'inquiéter à mon état. Elle se contenta de jeter un rapide coup d'oeil à Will avant de s'approcher et de me tendre une tasse. Je lui souris du mieux que je le pouvai et la suivai au petit salon. Will resta debout en face de moi.

« Pourquoi tes parents ne t'ont rien dit? » demanda-t-il rapidement. Je savais qu'il était hors de lui, mais il le cachait bien.

« Je ne sais pas. Pour limiter les dégâts j'imagine » répondis-je faiblement en sirotant le chocolat chaud. Il ouvrit la bouche pour parler, mais le referma en entendant la porte de l'appartement s'ouvrir à la volée. Je me tournai pour voir de qui il s'agissait et échappai presque ma tasse sur le tapis du salon en appercevant mon père en furie. Je me levai aussitôt et ma mère entra à son tour, semblant plus paniquée que fâchée. Elle me vit et sembla si soulagée. Laïla se leva à son tour regardait sans cesse entre mes parents et moi.

« Je peux savoir ce que tu fous chez lui? » cria mon père en pointant mon ancien amoureux. « Après tout ce qu'il a fait, tu lui cours tout de même dans les bras? Mais à quoi penses-tu? » cria-t-il encore plus fort. « As-tu pensé un peu à Harry? »

« N'oses même pas mêlé Harry à cette histoire. Je ne suis pas celle à blâmer en ce moment, vous l'êtes tous les deux. C'est de votre faute si je suis dans cet état en ce moment. Si vous ne m'aviez pas caché depuis des semaines qu'il était de retour il n'y aurait sans doute pas de drame en ce moment » criai-je à mon tour. Ma mère se remit à sangloter tandis que mon père bouillonait de rage.

Tombée pour Harry StylesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant