Après L'Épreuve (The Maze Runner) [EN PAUSE]

Chapitre 3 ; Minho

P.D.V Minho

Kriss était assise à côté de moi. Elle était très jolie, avec ses longs cheveux blonds et ses yeux bleu délavé. Elle me regarda, comme si elle sentait que je l'observais, et je pressai mes lèvres contre les siennes. Je la sentis sourire. Lorsqu'elle recula légèrement, nous nous fixâmes sans un mot. Elle était plus jeune que moi et ça me faisait me sentir plutôt mal à l'aise. Elle devait avoir 15 ans, et moi peut-être même 18. Ce n'était pas énorme comme écart d'âge, mais tout de même.

-Pourquoi est-ce que tu ne fais pas de patrouilles avec les autres ? Tu étais coureur, non ? Ça devrait te plaire de pouvoir courire -ou même marcher- dans la nature...
-Je ne suis pas ici pour vivre la même vie qu'au Bloc.
-En même temps, ça ne me dérange pas... Comme ça, tu restes avec moi.

Elle sourit et m'embrassa en se serrant contre moi.
Poêle-à-frire entra dans la cabane où nous nous trouvions et s'arrêta net, apparement gêné.

-Heu... Pardon. Je ne voulais pas... Enfin, je cherchai Jorge.
-Désolé mon vieux, il n'est pas là, répondis-je. Cherche Brenda et tu le trouveras sûrement.
-Merci.

Il sortit aussi vite qu'il était entré. Il fallait que je fasse un tour du camp, pour m'assurer que tout le monde allait bien. Après quoi j'irai peut-être me baigner. Je me sentais libre... Même si des ancres me gardaient accroché au passé.
Je caressai la main de Kriss et me levai. Elle demanda si je voulais qu'elle m'accompagne, mais je déclinai sa proposition. A peine sorti, un jeune garcon s'approcha de moi et m'appela.

-Minho, on a besoin de toi aux lisières de la forêt.

Je le suivis sans poser de question. Il m'amena vers un gros buisson plein de baies rouges et mauves.

-On ne sait pas si elle sont comestibles.
-Je ne suis pas sûr... Aller le demander à Poêle-à-frire, il saura mieux que moi.

Ils s'exécutèrent et je retournai au camp.
Il fallait construire d'autres cabane, alors je me portai volontaire pour aller couper du bois. C'était dur, au début. Nous n'avions rien, que des petites branches. Mais, par la suite, nous avions trouver des sortes de silex, ce qui facilita beaucoup ce travail. Je saisis une des haches de fortune et partis m'enfoncer dans la forêt. Lorsque j'eus repéré un arbre, je commençai a taper dedans, mais un bruit me déconcentra. Je tournai la tête et vis un petit animal gratter le sol. Je ne l'avais jamais vu, et pourtant son nom m'était évident : un écureuil. Je m'accroupis pour mieux l'observer. Il grignotait des petites baies tombées d'un buisson. Je voulus le toucher, mais il sien alla en faisant des petits bons. Il fallait à tout prix que j'en parle à Thomas !
De retour au camp avec plusieurs bûcheset un sac de feuilles, je me mis en tête de trouver Thomas. Je déposai mes trouvails sur une table et partis.

-Brenda, l'appelai-je en l'apercevant, tu n'aurais pas vu Thomas ?
-Je... Non. Je crois qu'il est parti en forêt avec Gally.
-Merci.

Je partis à mon tour et, très vite, je le trouvai.

-Thomas ! Tu ne devineras jamais ce que j'ai vu !
-Ton non plus, Minho.

Alors que je souriais, mon visage se rembrunît. De quoi parlait-il ? Ça n'avait pas l'air d'être une bonne nouvelle... Je laissai tomber l'histoire de l'écureuil et fronçai mes sourcils.

-Qu'est-ce qu'il y a ?
-On a trouvé une lance, me répondit Gally.
-Une lance ? Quoi ?
-Soit un membre du camp fait des expérience en solo, soit nous ne sommes pas seuls dans cette forêt. Et le pire, c'est qu'elle était à peine à 100 mètres du camp...
-Qu'est-ce qu'on fait ? Me demanda Thomas.

Je n'en avais aucune idée. Comment se faisait-il que d'autres personnes habitent dans cette forêt ? Les éruptions solaires étaient censées avoir contaminé toute la Terre... En même temps, cette forêt était toujours là. Alors les personnes habitant dans cette forêt avant les éruptions solaires étaient sûrement encore en vie. Ça tenait la route.

-On va... On va en parler avec Jorge. Il est peut-être au courant de quelque chose. En attendant, plus de patrouilles. Assurez-vous qu'aucun jeune ne sorte du camp. Si l'un d'eux se retrouvait nez-à-nez avec un... Un indigène, ça pourrait finir mal.
-D'accord.
-Si l'on doit vraiment sortir, c'est vous deux qui vous en chargerez. Je ne veux surtout pas que l'on se mette à dos ces personnes...
-Il se peut très bien que la lance soit là depuis des siècles... Proposa Gally. Si ça se trouve, ce n'est qu'un vestige d'une vieille civilisation !
-Peut-être, mais mieux vaut ne pas prendre de risque.

Ils acquiescèrent et nous rentrâmes au camp. Thomas partit chercher Jorge pendant que nous attendions à l'écart, dans ma tente.
En plus de cela, une fraction rebelle du camp avait décidé de ne pas se plier à mon "autorité", même si je n'étais pas vraiment le chef. Ils cherchaient sans cesse à causer des problèmes, et ça ne pouvait pas finir bien...

-Que se passe-t-il ? Demanda Jorge en entrant, talonné par Thomas.
-Nous ne sommes pas seuls, répondit Gally. D'autres personnes vivent ici.
-Quoi ?
-On a trouvé une lance enfoncée dans un tronc d'arbre.
-Hmmm...
-Est-ce que tu sais quelque chose ? Demandai-je, voyant que Jorge restait silencieux.
-Je crois. Lorsque les éruptions solaires ont commencées, elles ont épargné une partit de l'Asie, là où nous nous trouvons, très certainement... Cette endroit était connu pour avoir des civilisations vivant dans les forêts... Il s'agit peut-être de ça.
-Est-ce que ces personnes peuvent être dangereuses ? Demandai-je, inquiet.
-Oui, pour sûr. Il faut qu'on les aillent de notre côté. Le mieux est que l'on aille les chercher. Si l'on attend et qu'elles nous trouvent, on sera peut-être prit pour des ennemis...
-Bien. Je ne peux pas envoyer n'importe qui... Surtout pas avec cette fraction rebelle. J'irai les chercher moi-même.
-Non, me coupa Thomas, tu dois rester là. Tu es le leader. J'irai.
-Moi aussi, ajout Gally.
-Et moi j'irai pour les surveiller, finit par commenter Jorge, en tapotant l'épaule de Thomas.

Ils se dévouaient ainsi sans savoir ce que pouvait cacher ces gens... Ça me toucha beaucoup. Si nous pouvions commencer cette nouvelle vie en nous faisant des alliés, ce serait parfait.

-D'accord. N'en parler pas trop : il faut que ça reste confidentiel.
-Quand est-ce qu'on part ? Demanda Thomas, plutôt à Jorge qu'à moi.
-Pas ce soir. Demain matin, à l'aube.
-Ça me va, ajouta Gally. Pas ce soir, j'ai prévu un grand repas !

Ça m'attrista un peu de na pas pouvoir les accompagner... J'avais tout vécu avec Thomas, et le laisser partir en patrouille sans moi me faisait bizarre. Mais ils avaient raison, je devais rester là et veiller sur le camp.
Un peu plus tard, Gally alluma un feu, au bord de la plage. La moitié du camp s'était réfugié vers les flammes, tandis que les autres dormaient. Poêle-à-frire avait cuisiné une sorte de bouillie aux fruits qui, au final, n'était pas si mauvaise que ça ! Ce festin fut accompagné par un peu d'alcool, qui avait toujours le même goût immonde qu'au Bloc... Le lendemain, ils partiraient sans moi. Jamais je n'avais été aussi incertain à propos d'un de mes choix. N'avais-je pas fait une erreur...?