Après L'Épreuve (The Maze Runner) [EN PAUSE]

Chapitre 18 ; Thomas

-Pourquoi est-ce que tu as besoin d'un prof ? Demandai-je. Vadrouiller, c'est juste marcher dans les bois...
-Apparement je n'ai pas choisi le bon prof ! Vadrouiller c'est observer, traquer.
-C'est vrai. Mais apparement, tu t'y connais mieux que moi !
-Mais non. On va s'entre-aider.

Je marchai depuis près d'une demi-heure aux côtés de Meika. Elle marchait presque plus vite que moi, impatiente de parcourir chaque centimètre de la forêt. J'avais pu empreinter un menteau au village : j'étais maintenant le jumeau de Meika, mise à part ses cheveux clairs et ses yeux presque translucides.

-Tu seras là pour mon anniversaire ? Demanda-t-elle.
-Bien sûr, où veux-tu que je sois ? Plaisantai-je.
-Oui, je sais. Tu compte beaucoup pour moi, Tomtom, tu le sais ?
-Je crois. Toi aussi tu compte pour moi.

Je lui souris et elle fit pareil. M'être fait une amie aussi vite... Je n'en revenais pas ! Après tout, je ne la connaissais que depuis quelques jours, et je nous parlions comme si l'on se connaissait depuis des dizaines d'années... Comme si je la connaissais depuis aussi longtemps que Teresa.

-Tu sais, commençai-je en gardant un ton neutre, ma meilleure amie est morte, il y a à peine quelques mois...

Elle s'arrêta net de marcher, se tournant vers moi avec des yeux ruisselants. Elle me fit face en posant sa main sur sa bouche, comme pour étouffer un cri. Elle finit par s'approcher et me serra de toutes ses forces contre elle, je lui rendit son étreinte. Ça me fit un bien fou, serrer quelqu'un contre moi.

-Qu'est-ce qui lui est arrivé ? Enfin, si tu veux bien m'en parler. Je comprendrais très bien que tu ne veuille pas.
-Non, c'est bon. Elle m'a sauvé la vie... Elle, Teresa, a sauté sous une énorme pierre pour me sauver, moi.

Meika ne m'avait pas lâcher, alors elle recula légèrement et m'offrir un sourire des plus francs que je n'ai jamais vu.

-Tu en vaux la peine, Tomtom, je suis sûre qu'elle s'en était aussi rendue compte. Elle a vu à quel point tu étais quelqu'un de bien.
-... Merci.

Sans m'en être rendu compte, des larmes avaient coulées sur mes joues encore gonfles ; Meika les essuya avec la manche de son mentaux et attrapa mon bras. Cette vadrouille était plutôt une promenade, en fait. Nous ne faisions pas attention aux mouvement et aux bruits dans la forêt, nous ne faisions que parler.
Après une bonne demi-heure, Meika me demanda si l'on pouvait s'arrêter un moment, j'acceptai. Elle avait emporter des biscuits, elle m'en tendit un. Je ne me rappelai pas en avoir goûter, et pourtant j'étais sûr que ça allait être délicieux !

-Woaw ! Mais c'est vraiment trop bon ! M'écriai-je la bouche pleine.

Meika me sourit en mâchant la petite plaque de pâte cuite. Elle m'en tendit un deuxième, puis un troisième : je finis tout ceux qu'elle avait emporté.

-Tu vas avoir mal au ventre, espèce de glouton ! Plaisanta-t-elle lorsque j'eus fini.
-Pas grave, ça en valait la peine.

Elle rit et je fis de même.
Meika, assise à une vingtaine de centimètres de moi, se rapprocha et posa sa tête sur mon torse en fermant les yeux. Ça ne me gênait pas, mais c'était quand même bizarre.

-Je pourrai m'endormir, tout de suite.
-Vaut mieux pas, je ne suis pas très confortable.
-Dis pas de bêtises Tomtom.

Je ne savais pas vraiment où mettre mes mains...! Dans son dos ? Sur sa taille ? Ou peut-être que je ne devais pas la toucher du tout ?! Et puis plonk ! Je plaçai une main dans son dos pour la poser sur sa taille et je laissai l'autre sur le rocher où nous étions assis. Elle ne bougea pas, j'avais dû faire le bon choix.
Est-ce qu'il y avait plus que de l'amitié entre elle et moi ? Non ! Mais est-ce que j'étais toujours avec Brenda ? Oui ? Non...? Je n'avais jamais eu à me poser de telles questions, et je n'aimais pas ça. Dans le Labyrinthe, je me demandais : À droite ? À gauche ? Tout droit ? Alors que là c'était beaucoup plus compliqué... Minho s'en sortait tellement bien, avec Kriss. Même Gally, avec Eva. Alors que moi : j'étais perdu. 

-Meika, tu as déjà eu un petit-ami ? Dis-je sans même réfléchir.

Plonk ! Elle allait peut-être croire que je la draguais ? Où peut-être qu'elle allait prendre ça pour une insulte ?! Mais pourquoi est-ce que j'avais dis ça !
Bizarrement, elle pouffa de rire et leva les yeux vers moi.

-Oui, pourquoi ?
-Comme ça, m'empressai-je de répondre. C'était qui ?
-Mh... Pas quelqu'un d'important.
-Je... Heu... D'accord.

Je me tus et elle se lova un peu plus contre moi.
Je décidai de parler, après un petit moment. Meika était un peu comme ma confidente : je lui disais tout.

-Je ne sais pas quoi faire, avec Brenda.
-Tu l'aimes ? Demanda-t-elle sur un ton indescriptible qui m'étonna.
-Je... Je ne sais pas.
-Si tu ne sais pas, c'est qu'il y a un problème. Lorsque tu aimes quelqu'un, tu le sais.
-Tu dois sans doute avoir raison...

Sans m'en rendre compte, je posai mon menton sur le haut de sa tête. Elle ne bougea toujours pas, mais finit par attraper mon bras qui était dans son dos pour le prendre comme oreiller.

-Tu sais, dis-je dans un sanglot, tu me fais penser à Teresa.

Elle se releva soudainement et me prit délicatement, comme si j'allais me casser, dans ses bras.

-Merci, murmura-t-elle.
-Tu ne sais pas si c'est un compliment, ajoutai-je, un peu confus.
-Non, mais je sais qu'elle comptait beaucoup pour toi. Alors merci.

Je me laissai fondre en larmes dans ses bras recouverts de son menteau vert rembourré. Mes épaules s'écrasèrent contre les siennes, ma tête tomba comme si elle ne tenait plus sur ma colonne vertébrale, et mes bras s'agrippèrent à son dos comme si j'étais entrain de tomber. Tout mon chagrin coula avec mes larmes, brûlant les blessures sur mes joues et trempant l'épaulette de son manteau.

-Merci, murmurai-je à mon tour.

Après près d'une heure de marche, nous arrivâmes devant le village. Meika m'avait semblée tendue pendant tout le trajet, comme si elle cachait quelque chose. J'avais besoin de le savoir, je l'aimais beaucoup.

-Meika, qui a-t-il ? Demandai-je en m'arrêtant avant l'entrée du village.
-Je... Bredouilla-t-elle en passant ses mains dans ses cheveux.

Elle se stoppa soudainement, comme si quelqu'un d'autre s'emparait de son corps, elle me tira par le bras un peu plus loin. Elle respira avec la bouche et planta ses yeux envoûtants dans les miens.

-Tu as été franc avec moi. Je me dois de l'être avec toi également, sinon les mensonges seront toujours là à nous suivre... En plus, j'ai toujours été quelqu'un de direct.
-D'accord, dis-je, confus et inquiet.
-Je t'aime beaucoup Thomas. Je ne sais pas si je parviendrai à restée amie avec toi car... Car plus j'apprends à te connaître, plus je t'apprécie. (Elle fit une petite pause) Voilà, j'avais besoin que tu le sache, besoin de tenter ma chance. Je sais que tu apprécie Brenda, mais j'avais quand même besoin de te le dire. Bon, à plus tard Tomtom.

Elle embrassa ma joue et partit aux pas de courses. Tout était encore plus confus qu'avant dans ma tête. Est-ce que je l'aimais bien ? Au mon dieux,  je crois que oui : je l'aimais bien. Mais Brenda ? Ah lala ! Je m'assis dans l'herbe, perdu mais flatté.