Chapitre 7 ; Minho

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P.D.V Minho

Une journée passée. Cela faisait une journée qu'ils étaient partis. Pour le moment, je ne m'inquiétais pas. Jorge m'avait assurés qu'ils rentrerait avant trois jours ; ils leur restait deux journées avant que je ne me lance à leur recherche.
Au camp, tout allait bien. Les blessés semblaient guérir de plus en plus vite, une nouvelle cabane avait été bâtie et nos réserves de nourriture augmentaient doucement. Le seul problème était ce groupe rebelle... Doug, Cassie, Felix, Max et leur chef -que personne n'avait vu- avaient quitter le camp pour s'installer ailleurs. Cela ne me dérangeait pas, mais ils avaient décidé de venir nous voler de la nourriture et des équipement à la place de s'en trouver ! Ils avaient entre 14 et 16 ans, sans connaître l'âge de leur chef. Ils ne pouvaient pas se débrouiller seuls !

-Qu'est-ce que tu vas faire, avec les rebelles ? Me demanda Brenda, sous le regard attentif de Kriss.
-Si ça continue, je vais être obligé d'agir. Je ne voulais pas instaurer cette pratique, mais on va construire un gnouf, comme dans le Labyrinthe.
-Un gnouf ? S'étonnèrent les deux filles en coeur.
-Oui. C'est une sorte de prison. Lorsqu'un Blocard se comportait mal, il y restait quelques jours. On va faire la même chose.
-Ah.
-Appelez quelques constructeurs, s'il vous plait. On va commencer ça sur le champ.

Elles s'exécutèrent et quittèrent ma petite tente.
Il fallait trouver un endroit sûr. On devait pouvoir les surveiller sans qu'ils soient trop près des cabanes, et ils ne devaient pas pouvoir s'enfuir. Trois constructeurs attendirent que je sorte, ce que je fis. Ils étaient jeunes, mais je les avais déjà vu travailler et ils étaient efficaces. Je les entraînais vers une colline, à 50 mètres du camp environ. C'était l'endroit parfait.

-Vous devez creuser dans la colline, pour créer des sortes de cases. Ensuite, on aura qu'à planter des barreaux dans le sol et ce sera bon ! Essayez de creuser contre le bas, ça leur compliquera la tâche s'ils tentent de s'enfuir...
-Entendu. On aura finit ce soir.
-Vous êtes géniaux, merci.

Je n'eus pas le temps de partir qu'ils étaient déjà au travail ! Lorsque je me retrouvai au milieu du camp, j'aperçus un des rebelles, Felix, semblant chercher quelque chose du regard. Soudain, il vint vers moi comme si de rien n'était.

-Minho, notre chef doit te parler.
-Et ? C'est toi le chef ?
-Non, je dois te conduire à lui.
-J'ai du travail, Felix. S'il veut me parler, il n'a qu'à venir.
-Dommage. Tu aurais pu en apprendre plus sur la mort de ton ami, Newt.

Mon coeur se brisa. Avais-je bien entendu ? Rien que le fait qu'il ait prononcé son nom à voix haute me donnais envie de lui envoyer mon poing dans la figure. Je me retins et le regardai, l'air calme.

-Qui est votre chef ?
-Si je te le dis, tu me suis.
-D'accord.
-C'est Aris.

Je me tus, mais j'étais stupéfait. Aris avait pourtant toujours été de notre côté... Je suis Felix sans un mot et il m'amena dans la forêt. A environ 1 kilomètre du camp, deux tente et un petit feu de bois siégeaient dans une petite plaine. Leur camp. C'était plutôt bien arrangé, pour des jeunes. Aris se leva et vint vers moi.

-On va aller un peu plus loin.
-Aris... Qu'est-ce que tu fous là ?
-Je gère mon camp.
-Ton camp ? Mais pourquoi ? Vous n'étiez pas biens avec nous ?
-Je n'ai pas à m'expliquer sur ce sujet. Tu veux que je te parle de Newt, ou non ?

Encore une fois, mon coeur se serra.

-D'accord.

Nous nous éloignâmes de leur petit camp, et Aris s'arrêta contre un arbre au tronc épais. Mon sang bouillonnait dans mes veines, j'arrivai à peine à respirer. Est-ce qu'il se moquait de moi ? J'espérais pour lui que ce n'était pas la cas.

-Alors ? Dis-je d'un air exaspéré.
-Newt n'est pas mort à cause de la Braise. Enfin, pas tout à fait...
-Ne tourne pas autour du pot, dis ce que tu as à dire et c'est tout.
-Comme tu voudras... C'est Thomas qui l'a assassiné.

Mon cerveau s'arrêta de fonctionner. Si bien que je mis de longues secondes à réagir. Je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire...

-Pardon ?
-Oui, Thomas a tué Newt.
-Tu plaisante ?! Répondis-je avec un rire nerveux.
-Désolé, mon pote.
-Pourquoi est-ce qu'il aurait fait ça ?
-Je n'en sais pas plus ! Mais je trouvais important que tu sois mis au courant. Ton actuel meilleur ami a tué ton ancien meilleur ami... C'est vraiment abusé !
-Newt est toujours mon meilleur ami, même s'il n'est plus là.
-D'accord, désolé.
-Et Thomas ne l'a pas tué.
-Sur ce coup, tu te trompe. Je te l'ai dit : il l'a tué, avec un pistolet.
-Arrêtes. Comment tu le saurais, déjà ?
-Avant que l'on parte, j'ai pu parler à certaines personnes qui m'ont confirmé le fait qu'il l'ait assassiné. Des témoins.
-Des Fondus ? Tu ne vas quand même pas croire des Fondus ?
-Pas uniquement des Fondus.

Le fait qu'il ressasse sans cesse la mort de Newt commençait à m'énerver sérieusement. Mes poings me démangeaient.

-Admets le, Minho : Thomas a tué Newt.
-Ferme la ! M'écriai-je.
-Ne t'inquiète pas, je serrai énervé si j'étais à ta place... Je comprends.
-J'ai dit : ferme la !

Je l'attrapai par le col de son t-shirt et je le collais contre le tronc de l'arbre. Il ne sembla qu'à moitié étonné. Il tapa contre mes bras pour se libérer, mais je ne sentais presque rien. J'avais l'avantage, j'étais plus âgé et plus fort. Je n'hésiterais pas à taper s'il s'avisait de recommencer à dire des choses absurdes.

-Minho, détends-toi ! Attends que Thomas soit là ; moi je n'ai rien fait !
-Tu vas t'en prendre une.

Liant mes mots à mes geste, je le lâchai pour lui envoyer mon poing en plein dans la joue. Il s'écroula dans un gémissement horrible. Lorsqu'il leva la tête, une petite entaille zébrait le dessous de son œil. Il ne tenta pas de me rendre mon coup, et s'éloigna un peu en levant les mains.

-Minho, arrêtes. Je te jure que je ne mens pas !
-Un mot de plus et tu perds tes dents.

Il se tut, mais je ne pouvais plus me retenir. Je lui fronçai dessus pour le plaquer au sol, il s'étala sans même résister. Un coup de poing, deux coups de poings. Son visage était ensanglanté. Il sembla se réveiller et m'envoya à son tour quelques coups. Malheureusement pour lui, il était plutôt maigrichon, et ses poings ne me firent presque rien. Je saignais un peu du nez et ma lèvre était entaillée, mais rien de plus.

-Newt ne va pas revenir si tu me tues ! Ça ne changera rien !

Il avait raison. Pourtant...

-Peut-être, mais je me sentirais vachement mieux.
-Je ne pense pas que...

Ne lui laissant pas le temps de finir sa phrase, je lui décochai un autre coup, dans la mâchoire, cette fois. Un craquement se fit entendre, il n'osait plus bouger. Je ne pouvais pas le laisser là, gémissant de douleur. Alors je le portai jusqu'à notre camp, laissant ses amis rebelles derrière.
Kriss nous vit avant même que j'arrive dans la cabane des Med-jacks.

-Minho ?! Mon dieux, Minho !
-Attache le à un lit, s'il essaie de partir : je lui brise les jambes.
-Heu... Oui, oui.

Je partis m'exiler dans ma tente, j'avais besoin de réfléchir à propos de beaucoup de choses...

Après L'Épreuve (The Maze Runner) [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant