Arrivée devant la porte, encadrée de deux policiers baraqués, j'essayais de me calmer en respirant doucement. J'étais totalement paniquée à l'idée que ma mère me regarde avec de la déception dans les yeux ou bien qu'elle me renie.
Finalement, souffler doucement pour se calmer : c'est des conneries, ça ne marche pas du tout! Au contraire, mon coeur bat à cent milles à l'heure et c'est à peine s'il ne sort pas de ma cage thoracique.
Je toque alors à la porte, les mains tremblantes, et celle-ci s'ouvre sur ma mère, décoiffée, habillée d'un peignoir et les yeux rouges. Je fonds alors en larmes et elle aussi, me prenant fort dans ses bras. Ce câlin me réconforte malgré que je sois gênée de pleurer en public.
D'ailleurs, les policiers s'impatientent et se raclent la gorge, ce qui interrompt notre câlin et ce qui leur vaut le regard noir de ma mère. Son regard lance des poignards et je n'aimerais pas être à la place des deux hommes à cet instant précis.
Je mets fin à leur duel de regard en toussant exagérément et ma mère part chercher son chéquier, avant de noter une somme astronomique dessus.
J'écarquille les yeux et elle me sourit faiblement, tendant le chèque à l'un des deux hommes, qui lis le chèque avec contentement. Oui c'est ça, qu'ils dégagent tous les deux, ils n'ont été d'aucune utilité.
Avant que l'un d'eux ne puisse demander le numéro de ma mère, je les salue et ferme la porte dès qu'ils commencent à faire demi-tour. Ma mère fronce les sourcils.
« Ma mère : Pourquoi es-tu si désagréable envers eux? C'est pourtant grâce à eux que tu es là!
Moi *soupirant* : A vrai dire non... Mais c'est une longue histoire..
Ma mère *sérieuse* : Je t'écoute. »Je lui racontais alors la matinée, mes sanglots coupant parfois mon dialogue. Je lui explique que j'ai faillie me faire violer et ses yeux s'humidifient, avant de laisser s'échapper quelques larmes silencieuses.
« Ma mère *sanglotant* : Je suis tellement désolée de ne pas avoir été la ...
Moi : Tu n'y es pour rien, tout est de ma faute et je le sais... Je suis désolée de t'avoir causé autant de tord je, je... »Je ne finis pas ma phrase qu'elle me prit dans ses bras et me chuchota doucement à l'oreille : « Peu importe, tu es là et c'est ce qui compte le plus. »
Ces quelques mots me réchauffent le cœur et m'arrachent un sourire. Finalement elle me pose la question que je redoutais : ce qu'il m'étais arrivé.
Les mots se bloquent dans ma gorge et tout se mélange. J'ouvre la bouche mais aucun son n'en sort. Je ne pleure pas, je ne réagis pas. J'ai cessé d'exister le temps de quelques minutes. Ma mère me regarde intensément ce qui me rend encore plus mal à l'aise. Des mots rocailleux sortent de ma bouche avant que j'arrive à tout mettre en place et à expliquer d'une traite ce qui m'est arrivé. Plus ce sera court, mieux ce sera!
Je m'arrête au moment où cet homme m'a sauvé et elle me demande (comme toute mère qui se respecte x) ) comment s'appelle le nom de celui qui m'a aidé et qui a refusé mon invitation à la maison.
Je fouille dans ma mémoire car avec toutes ces émotions, sont prénom m'est complètement sorti de la tête.
D'un coup mon visage s'illumine et je dis, presque en criant, son nom.
« Peter! »
Et d'un coup, son visage fait le contraire du mien. Ses traits s'affaissent et elle attrape vivement la table, ses phalanges blanchissant sous la force qu'elle met sur cette pauvre table.
Je la regarde, interloquée, mais son regard est bloqué dans le vide, elle doit sans doute être plongée dans ses pensées.
Je passe ma main plusieurs fois devant ses yeux comme une gamine avant qu'elle ne détourne les yeux du mur qui a visiblement l'air mille fois plus intéressant que moi. Ce serait trop lui demander de m'expliquer?« Ma mère : Pe-peter... Il... Ressemblait à-à quoi? »
Dit-elle en bégayant, plus paniquée que jamais.
Je lui fis alors sa description physique : grand, les yeux émeraudes pareils aux miens lorsque je ne mets pas mes lentilles. Parce que oui, je mets des lentilles marrons pour ne pas me faire remarquer. Enfin je pense que cette année c'est foutu..
Il a les cheveux châtains et des fossettes se mélangeant aux quelques rides sur son visage.
Ma mère pâlit au fur et à mesure de ma description et ma voix s'affaiblit peu à peu. On dirait que je lui dit ce qu'elle n'a absolument pas envie d'entendre alors je me tais en pleins milieu d'une phrase.
Elle se lève doucement, prenant soin de respirer calmement, se dirigeant vers sa chambre.
J'ai compris où elle veut se rendre avant qu'elle y soit et je l'intercepte juste avant qu'elle ne pose son pied sur la première marche.« Moi : Tu comptes me dire ce qu'il se passe où je peux aller me faire foutre? -Je sais je suis dure mais j'en ai marre des mensonges.
Ma mère : [elle a le regard perdu dans le vide, sûrement en train de réfléchir] Hum.. Peter est ton père. »Elle dit ça comme si de rien n'était, alors que de mon côté je tombe des nues.
Elle pose enfin son pied sur la marche et monte au ralenti et le plus silencieusement possible jusqu'à sa porte qu'elle ouvre silencieusement aussi.Le regard vide et en colère, j'enfile mes pantoufles et sors dehors, prenant soin de claquer la porte bien comme il faut.
J'errais dans les rues, sous les nuages de septembre, et je commençais à regretter de n'avoir pris aucun pull.
Inconsciemment, mes pas me menèrent chez Tyler, j'avais eu son adresse à l'hôpital et j'avais juste envie de voir où il habitait.
Je me plantai devant sa porte hésitant à sonner puis je me souvins de ses mots.
« J'ai dis oublie... Ça ne comptais pas pour moi. »
Je me renfrognais sur moi et fit demi-tour, n'ayant pas le courage de supporter Tyler-Le-Bad-Boy-Froid une nouvelle fois.
Je marchais depuis longtemps et j'étais frigorifiée par le froid de soirée, mais je ne voulais absolument pas rentrer chez moi. Ça faisait trop d'informations pour une seule fois.
Je décidais donc de m'incruster a m'incruster a l'improviste chez Ninon.
Je marchais jusqu'à chez elle lorsqu'il se mît à pleuvoir. Saleté mois de septembre.
Alors je courus et quand je fus enfin à l'abri sous le portique, je vis mon reflet et j'étais vraiment misérable. Je ne voulais pas de pitié alors je restais devant la porte et je m'assis, ramenant mes jambes a ma poitrine.
J'entendis une fenêtre s'ouvrir, et quelqu'un crier mon prénom, Ninon m'avait vu... D'un côté ça m'arrangeait mais d'un autre j'avais honte d'entrer dans une maison ainsi.
Elle ouvrit sa porte, une expression choquée, et me fit entrer en me disant que j'étais folle de traîner dehors par ce temps, mais sans aucun commentaire sur mon apparence ce qui m'arrangea fortement.
J'appréciais tous les efforts de Ninon pour ne pas faire de commentaires même si je voyais qu'elle en brûlait d'impatience.
Arrivée dans sa chambre, elle me parla comme si tout était normal, je détestais que les gens éprouvent de la pitié envers moi, comme quand je disais que je n'avais "plus" de père.
Elle s'assit en tailleur sur son lit, m'observant avant de me dire qu'il me faudrait un relooking. Elle est pas gênée, je l'aime mon style moi!
Lorsque je hoche la tête négativement elle rigole.
« Ninon : Tu-tu-tut, pas de négociations possibles. Dit-elle, secouant son index de droite à gauche »
Je soupirai, esquissant un sourire et elle comprit vite qu'elle avait gagné, c'était parti pour un relooking!
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Hey hey heyyyyyyyy. (Overdose de y sorry :( )
Vuala le chapitre 18, il est TOTALEMENT pourri, plat, nul quoi... :( je suis déçue du résultat mddr x)
Mais donnez moi vos avis, ça me fait toujours plaisir *-*
Keurkeur.♥️
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Prête à tout.
JugendliteraturLe bahut de notre époque c'est simple, soit tu es populaire et ta vie est parfaite, soit tu es intelligente et ta vie sera un enfer. Moi? Je me dirigerais plutôt vers l'enfer. Jusqu'au jour où ce bad boy, Tyler Preston, fasse son arrivée au bahut et...