Prête à tout.

« Chapitre 36 : Luke est jaloux? »

[ Précédemment : Quelques minutes plus tard, comme s'il avait lu dans mes pensées (avec un temps de réaction très très très long) il ouvre la bouche pour n'en laisser sortir qu'un unique mot : Kian. ]

Ce nom ne me dit rien. Je ne sais même pas s'il est au bahut, je ne sais rien de lui pourtant, je suis actuellement dans sa voiture. Je doute qu'il soit encore au lycée, il doit être de deux ans mon aîné.

Il doit être passionné des voitures de sport lui, la sienne est rouge pétant, pas une seule rayure et les sièges sont en cuirs. L'odeur qui en sort me donne la nausée. Je peux vous dire que le mélange eau et cuir ne fait pas bon ménage.

Il rit et tourne sa tête vers moi.

« Kian : J'avoue que depuis que tu es entrée dans ma voiture, ça pu. Après je dis ça.. Je dis rien. Petit conseil entre amis, il faut se laver le matin! Dit-il, à moitié mort de rire. Mais quel culot.

Moi : Déjà on est pas amis, faut pas croire que parce que "monsieur" m'a violentée qu'on est devenu amis. Alors tu redescends de ton escabeau et tu regardes la route au lieu d'admirer mon beau visage et d'entraîner un accident. Je pense que tu en as déjà assez fait pour aujourd'hui, tu crois pas? Je réplique, d'un ton froid.

Kian *riant* : Je me disais juste que tu avais l'air d'un chien abandonné avec ton mascara qui coule et tes cheveux.

Moi *j'éclate de rire sous son regard confus, ouh il a l'air blessé dans son ego, pauvre chou* : Je ne me suis même pas maquillée ce matin. »

Je vois qu'il est à cours d'arguments et il se tait, tandis que je m'enfonce dans mon siège, plutôt fière de l'avoir remis à sa place.

Il me dépose pile devant le portail, comme ça j'ai pas du tout honte c'est niquel.

« Kian : Qu'est ce qu'il y a, tu as trop honte de te faire déposer par un beau gosse?

Moi : Tiens, tu lis dans mes pensées maintenant.

Kian *il fait mine de réfléchir* : Mais attends, c'est moi qui devrait avoir honte d'être en ta compagnie! Il se corrige, éclatant de rire. »

- Évidement, il ne change pas. Me souffle ma conscience.
Il s'arrête soudainement dans son rire et me prend dans ses bras. Je reste confuse quelques secondes avant de me reprendre et de lui tapoter le dos, interloquée.

Il desserre enfin son étreinte et me fait un petit sourire, avant de me faire signe de sortir.

... MERDE! La cloche sonne à l'instant! Je sors de la voiture, remerciant rapidement Kian qui a déjà sorti les mouchoirs pour essuyer son siège. Mon sourire redescend et je me rappelle que personne ne change en l'espace d'une dizaine de minutes.

Presque tous les élèves sont rentrés et je me rue dans l'enceinte du lycée, pile au moment où les portes commencent à se refermer. Je me sens un peu comme dans Le Labyrinthe, sauf que je ne prends pas la peine de glisser au sol et rentre avant que les portes n'aient eu le temps de se refermées sur moi. En même temps, vu la lenteur qu'elles prennent, même ma grand mère aurait déjà passé les portes.

Elles finissent de se fermer dans un fracas bruyant, s'entrechoquant.

Je continue mon chemin, ne ralentissant pas mon allure, quand une main vient se plaquer sur ma bouche et qu'on m'attire vers l'arrière.

AAAAH UN VIOLEUR PSYCHOPATHE C'EST SUR IL VA ME VIOLER, ME TUER ET ME DÉCOUPER EN DEUX POUR FAIRE DE LA PÂTÉE POUR CHIEN!

Je me débats autant que je peux, n'ayant pas la moindre envie de finir comme steak (cc ninonobrien ) pour chien. Je mords alors la main de mon mystérieux kidnappeur qui me lâche d'un coup. D'un côté j'ai envie de m'enfuir sans demander mon reste mais d'un autre je meurs d'envie de savoir qui est derrière tout ça.