« Chapitre 34 : C'est pas ma journée.. »

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(NDA : avouez, le bonnet "pray for Paris" d'acacia il tue, elle est trop cute..)

Mon réveil sonne. Je le fracasse littéralement pour qu'il arrête de me détruire les tympans.
Je me rendors, bien au chaud sous la couette lorsque mon téléphone me réveille une nouvelle fois.

Merde alors, des gens se sont alliés pour me pourrir mon matin? Au bout de trois sonneries, je me décide enfin à répondre.

« Moi : Allo..? Je grogne, n'étant pas du matin

Luke : Bonjour mon cœur, t'as pas l'air bien réveillée..

Moi : Pourquoi je le serais, il est que... *je me stoppe dans ma phrase pour regarder quelle heure il est* MERDE IL EST 7h50!

Luke : Em... »

Il n'a pas le temps de répondre que je lui raccroche au nez. Le pauvre, il va finir par penser que je ne l'aime pas à force de lui poser des lapins.

Je saute hors de mon lit et cours vers ma salle de bain. Évidement, je me prends le pied dans un coin de mur et hurle à la mort, continuant mon chemin à cloche pieds. Je chuchote des mots doux à mon pied meurtri, pour qu'il aille mieux. Je tape le mur qui m'a fait mal en grommelant, me cassant un ongle. Ma journée démarre VRAIMENT mal aujourd'hui. Faute de mieux, je me mets à insulter ce pauvre mur qui n'a pas fait exprès de se retrouver à cet endroit, à cet instant précis.

« Moi : Wesh tu t'es pris pour qui? T'a cru on était copains ou c'est comment? Dis-je, accompagnant mes paroles d'un joli petit tship »

Je rigole face à mon interprétation piteuse d'une meuf de la cité. Les "wesh" ne me vont pas du tout et encore moins les tship.
Bon ok, on s'en fout que je me sois cassée un ongle, d'ailleurs ça ne fait même pas mal. Je ne comprends pas les filles qui semblent être au bout de leur vie quand elles se cassent un pauvre ongle. Encore, les gens qui sont aux toilettes et qui n'ont plus de papier nul part, je comprends qu'ils puissent être au bout de leur vie... ou du rouleau. (NDA : Mama je suis trop marrante j'ai juré)

C'est juste que moi, j'ai du mal à ne pas ronger mes ongles, oui oui à mon âge je ronge encore mes ongles. Donc si par chance, ils peuvent être longs, ce serait pas mal de les conserver tels qu'ils sont.

C'est en ruminant ma colère sur tout ce qui m'entoure que je prends ma douche en quatrième vitesse, me cognant vingt fois si ce n'est pas plus à la paroi en carrelage.

Ma mère va finir par croire que je me fait battre avec tous les bleus que j'ai si ça continue!
Pendant ma douche, comme toute personne normale, je réfléchis ; je me pose des questions existentielles. Je me demande pourquoi ma mère ne m'a pas levée comme elle en a l'habitude quand je ne me réveille pas par moi même?

J'enfile mon slim kaki, en essayant d'être rapide sauf que mes jambes ne coopèrent pas étant donné qu'elles sont encore humides et que mon pantalon me colle à la peau. J'aime la vie!
Je prends un t-shirt au hasard dans la pile, faisant voler cinq autres t-shirts qui terminent leur voyage par terre. Niquel, surtout que j'ai pas passé l'aspirateur depuis que je suis rentrée de l'hôpital c'est à dire ... Très longtemps. Ça ne m'étonnerai même pas que la poussière moisie jusqu'à prendre une forme humaine et qu'elle revienne détruire le monde!

Je sors de mes pensées et j'attrape mon sac à la volée avant de me ruer dans les escaliers, descendant les marches quatre à quatre.

Je ne vois pas ma mère et je fais le tour du rez-de-chaussée en courant, n'ayant aux pieds qu'une paire de socquettes dépareillées. Oui parce que, dans ma course folle, je n'ai trouvé aucune paire et j'ai choisi une chaussette rose et une violette. Écoutez, je suis originale, que voulez vous?

J'abandonne mes recherches infructueuses, m'étonnant quand même de l'absence de ma mère.
Cependant, aucune trace d'elle nul part. Je pique une pomme dans la corbeille à fruit et croque dedans, la gardant à ma bouche pendant que j'enfile mes converses blanches. Comment dire que je n'aurais jamais eu le temps de mettre des Doc.

Ma tenue est carrément moche, rien ne va avec rien. Au moment de sortir je me rends compte que je ne me suis pas coiffée. Je ne peux juste pas partir avec une tête comme ça.

Je remonte alors, laissant de la boue séchée sur mon passage. Je vais vraiment me faire défoncer.

Je passe trois coups de brosse dans ma chevelure emmêlée et zappe l'étape maquillage. Le naturel c'est très bien aussi.

Je redescends aussi vite que je suis montée et sors, avant de me rendre compte que je n'ai pas les clés. En plus, dehors il y a du vent et il pleut. Journée de merde puissance mille. Mes cheveux se décoiffent de suite et je me maudis de ne pas avoir pris de parapluie. Oui, parce qu'en plus, je n'ai pas de manteau à capuche. Je trouve ça inutile et moche, maintenant je réfléchirais deux fois.

Je me dis que ma mère à surement ses clés, tentant de me rassurer comme je peux et, faute d'avoir plus de choix, je pars à mon arrêt de bus.

Je cherchais mes écouteurs dans mon sac quand je le vois arriver à l'arrêt. Je ne suis plus très loin et je commence à courir, en tentant de le rattraper. Je ne suis plus qu'à quelques mètres quand je le vois partir, sans même me lancer un regard. Il est parti comme si quelqu'un l'avait payé pour le faire. Je ris de ma paranoïa quand j'entrevois à l'avant du bus Tyler, un grand sourire aux lèvres. Rappelez moi de buter ce mec.

Je m'arrête alors dans ma course précipitée, les écouteurs à la main et les bras ouverts, signe de frustration. La pluie dégouline sur mon visage et j'ai envie d'aller me recoucher.

Je me creuse la tête, à la recherche d'idées, quand une voiture de sport passe à toute vitesse à côté de moi, m'aspergeant d'eau. Il y a des jours comme ça, où tu regrettes d'être née.

Il est déjà 8h20 et les cours commencent dans 10 minutes. J'ai exactement ce temps pour me rendre au lycée à pied. Sous la pluie. Je vous ai déjà dis que ma vie était géniale?

Je me mets à courir, priant pour arriver à l'heure, lorsque la même voiture qui m'a arrosée repasse sur la route mais cette fois plus lentement. Je me mets quand même du côté opposé à la route sur le trottoir, décidant d'en avoir assez bavé pour aujourd'hui.

La voiture ralentit à mon niveau et me suit. Mon cœur se met à battre un peu plus fort à chaque seconde que cette maudite voiture reste derrière moi. J'accélère, tout en sachant pertinemment que je n'irais jamais plus vite qu'elle. Comme par hasard, la route qui est habituellement bondée, n'abrite pas un chat. Tout est calme, trop calme et dans ma tête c'est le bordel. Je suis au bord de la crise cardiaque, j'ai l'impression que mon cœur va sortir de ma poitrine et à chaque inspiration que je prends, je sens ma cage thoracique me brûler tout le corps. Tout d'un coup, prenant mon courage à deux mains... Ou à une main, enfin bref, je m'arrête brusquement et fait face à cette voiture qui me fait si peur.

Un jeune se trouve au volant, mon âge, ou un peu plus, et me regarde fixement, un sourire au coin des lèvres. Pas un sourire pervers ou quoi que ce soit, non c'est plutôt un sourire craquant. Et.. WAIT. Qu'est ce que je raconte? J'ai un copain.

Concrètement, trouver d'autres mecs beaux, c'est pas tromper... Et mon poing dans ta gueule conscience, c'est pas frapper peut être?

Comment dire qu'on a la même tête, alors à moins que tu te frappes...

Stop. Je deviens totalement folle. Enfin, je l'étais déjà un peu sur les bords, mais passons. La question n'est pas là, qui est ce mec qui est définitivement en train de créer un bouchon en roulant à cette allure? En effet, les voitures sont revenues une à une, comme si elles attendaient que je me demmerde seule avant de venir à mon secours. Comment dire que c'est trop tard.

Mes questions résonnent aussi fort dans ma tête que la symphonie des klaxons qui jouent derrière cet inconnu au charme ravageur.

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JOYEUX NOËL LES LIMAÇONS! Ou.. Peut être que c'est Noyeux Joel? Non okep, j'arrête avec cette blague merdique x)
Faute de pouvoir faire mieux, voilà mon cadeau de noël, en avance. :3
Je vous souhaite de passer de bonnes fêtes de fin d'année, en famille ou pas, entre amis ou pas!
Merci infiniment pour les 165K, je m'en rends pas compte tellement c'est génial! *-*

Prête à tout.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant