« Chapitre 49 : Le début de la fin »

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[Une fois dehors, je fermai la porte à clé après avoir enclencher l'alarme et de placer nos valises dans le coffre. À dans six mois jolie maison...]

Je m'affale dans le taxi après avoir presque jeté mes valises dans le coffre. Au début, je regarde rapidement mes réseaux sociaux et je vois sur Facebook des photos de Ninon avec Nash. Ils sont trop mignons ensemble, dire que je gâche tout à chaque fois. J'aurais pu choisir la facilité, la tranquillité et l'amour de Luke mais je l'ai laissé pour m'aventurer dans ce qui me fait le plus peur. Tyler est comme une jungle sauvage, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. On se demande pourquoi les filles choisissent toujours le mec sombre et ténébreux du coin et laissent tomber leur mec qui leur assure fidélité. Je ne sais pas si je suis comme les autres, sûrement, mais j'avais besoin d'adrénaline, besoin de savoir que je devais mériter son amour et non juste le recevoir. Je ne sais pas si j'aime Tyler mais putain qu'est ce que mon coeur bat fort pour lui.

Je suis tirée de mes pensées par un klaxon, nous sommes projetées en avant brusquement mais la ceinture me retient juste avant que ma tête ne puisse s'écraser sur le siège de devant, où siège ma mère, encore consciente mais confuse. Personne n'a rien et la voiture qui nous a coupé le chemin est déjà partie, sans soucier de notre sort. On reprend la route, après que le chauffeur nous ait demandé si on allait bien. Il doit être conscient que tuer Lana Reyton et sa fille n'est pas la meilleure idée du siècle, m'enfin... Je pense cela ironiquement évidement, j'espère bien qu'il aurait réagi ainsi avec n'importe lequel de ses clients... Bon à part Marine Le Pen et Donald Trump.

On arrive finalement à l'aéroport sans plus de problèmes. Je reste un peu en retrait, assez nostalgique. Ma mère sait que je hais la notoriété, elle essaie de ne pas attirer trop de monde et je lui en suis reconnaissante. Après avoir pesé nos bagages et les avoir envoyé sur le tapis roulant, on passe la douane et, comme je suis l'incarnation de la malchance, je bipe. Une femme s'approche de moi pour me fouiller et je suis légèrement mal à l'aise qu'elle passe ses mains sous mon soutif'. Quoique je peux m'estimer heureuse que ce ne soit pas un homme qui ait été chargé de cette tâche. Ça aurait été plus que gênant...

Elle ne trouve rien qui puisse faire de moi un terroriste et nous laisse passer. C'est vrai que j'ai des talents cachés dans cette branche, ça se voit, petite, sans muscle et ne sachant pas démarrer un chronomètre sur une montre, je ne suis pas prête de mettre en marche une bombe.

Comme nous sommes en avance, on prend le temps de s'arrêter pour acheter à manger. La caissière me regarde avec de gros yeux quand je passe devant elle avec les bras chargés de sandwich, chips et twix. J'hausse les épaules et rigole toute seule. Comment vous dire qu'elle me regarde encore plus étrangement. Ma mère paye tout et on se pose sur une table libre. Quelques secondes après, une annonce retentit du micro.

« Les passagers du vol AA654 sont appelés à l'embarquement »

Il y a une petite pause pendant laquelle, je me stoppe, un sandwich dans la bouche, les mains dans le sac de ma mère à la recherche de nos billets. L'annonce se répète et j'ouvre grands les yeux, laissant tomber mon sandwich. Je m'excuse auprès du défunt sandwich avant de froncer les sourcils et de me taper la tête. Ça existe les dons de cerveau?

Je balance le reste de mes provisions maladroitement dans nos sacs avant de courir dans tous les sens, suivie de ma mère pliée de rire. Je soupire un coup et me retourne vers elle.

« - Tu veux rater ton vol? Très bien, pas de problème on fait demi tour et on rentre chez nous!

- Non c'est bon je te suis maman... Dit-elle en levant les yeux au ciel.

- Maman, arrête c'est bizarre... Me plains-je en secouant la tête. »

On part en courant, des sacs pleins les bras, poussant chaque personne présente sur notre passage et nous attirant des regards noirs. On prend tout un tas d'escalators et de tapis roulants pour finalement arriver dans notre salle d'embarquement. Il n'y a plus personne et, paniquées, on se rue pratiquement sur l'unique dame présente. Elle nous regarde d'un air supérieur et quand je commence à parler, elle lève un doigt en l'air et prend son téléphone. Ma mère et moi nous regardons, assez désorientée. Ma mère tapote le comptoir avec ses ongles et je tape du pied, impatiente. Elle finit enfin par raccrocher et nous lance un regard ennuyé.

Prête à tout.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant