9. Enfermés

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Cette douleur lui paraissait bourdonnante, au fin fond de sa tête. Elle voyait des étoiles qui scintillaient entre ses paupières fermées. Elle sentait son emprise sur la main de son ami, Baelfire. Mais elle sentait également ce liquide chaud et épais qui coulait de son crâne. Elle arrivait encore à penser. Elle voulait s'extirper de cette état, mais elle était incapable de commander le moindre de ses petits muscles, encore secouée du choc brutal qu'elle avait subit elle et le garçon en tombant dans un vide. Tout cela lui semblait lointain.

Puis comme si tout s'arrêtait, elle ne vit plus rien, s'extirpant de la réalité, pour replonger dans les fins fond de ses rêveries.


***


Cette fois, elle sentit le monde revenir à elle. Elle s'attendait à revoir un ciel bleu. Elle avait imaginé le ciel du pays imaginaire d'une magnifique couleur turquoise. Et pourtant quand elle ouvrit ses paupières si lourdes, elle ne vit que des bouts de bois éparpillés au dessus d'elle. Elle se redressa et tenta de comprendre où elle se trouvait. Une petite cage, faite de bois, posée sur l'herbe. Elle se trouvait bien emprisonnée. Elle chercha autour d'elle un trou dans les morceaux de bois pour regarder à l'extérieur. Elle en trouva finalement un et elle observa.

C'était ça, le pays imaginaire ? De l'herbe verte, qui scintille au soleil, des fleurs de toute les couleurs qui s'étalaient sur tous les espaces, des arbres magnifiques, rose et vert ! C'était tout simplement incroyable. Puis elle remarqua autre chose, une autre cage. Elle intensifia son regard, et elle le vit. Baelfire.

- Wendy ? demanda t-il.

- Baelfire ? Comment sommes-nous arrivés ici ? 

- Je sais pas, je viens juste d'émerger. Tu n'es pas blessé de la chute ?

- Non, tout va bien. Juste un choc, et toi ?

- Wendy, tu saignes de la tête, je le vois d'ici !

- C'est pas bien grave ! Je n'ai pas mal ! Répond moi, Bae !

- Je... je crois que j'ai la jambe cassé, répondit-il avec une voix brisé.

Wendy en eut assez. Elle commença à taper de toute ses forces avec son pied contre la porte scellée par des lianes très robuste. Baelfire assis, à la fixer, tout en tenant sa jambe tendue, voyant son sang s'écouler de celle ci, chaque seconde passant. À bout de force, Wendy fit exploser toute sa rage, et les lianes finirent par céder. Elle sortit de la cage, affolée, cherchant où se mettre. Le soleil étrange de ce pays lui frappa la peau. C'était si agréable et paradisiaque. Mais elle devait reprendre ses esprits. Baelfire ne pouvait pas rester dans cette cage. Elle s'avança et tenta d'enlever les lianes, en vain.

- Non, pars, Wendy !

- Je te laisserai pas comme ça !

- J'entend des gens, Wendy, tu dois partir ! Maintenant ! s'énerva t-il.

Il avait raison. Elle entendait des pas s'approcher, et elle recula de quelque pas de la cage. Elle prit ses jambes à son cou. C'était d'une lâcheté impardonnable. Elle se haïssait elle-même d'avoir succombé aux demande du garçon. Mais Baelfire était celui qui connaissait le mieux Neverland entre eux deux. Il allait trouver une solution. Mais désormais elle était seule, avec elle même, sans personne pour la guider. 

Elle courrait dans tous les sens, entendant des voix de garçon crier. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle était poursuivit. Elle cherchait un moyen de quitter cette forêt qui lui paraissait interminable. À bout de force, elle s'arrêta, et des larmes de peur perlèrent sur son visage. Peter Pan allait la trouver, si elle ne faisait pas quelque chose pour partir. Mais tout d'un coup, quelque chose lui attrapa le pied et la traîna jusque derrière un buisson.

 -Mais qui êtes-vous ? cria Wendy sous le coup de la surprise.

- Ne t'inquiète pas je ne te ferais pas de mal ! lui répondis un garçon.

C'était un jeune garçon, peut-être plus âgé qu'elle. Il était brun, des yeux verts, aussi vert que l'herbe du pays imaginaire. Il avait un regard d'espoir envers la jeune fille. En un seul mot, il était beau.

- Qui es-tu ? Es-tu un garçon perdu ? demanda t-elle en le repoussant.

- J'en étais un. Désormais, Peter Pan me recherche ! Je le fuis, tous ses garçons sont à mes trousses ! avoua t-il.

- Peter Pan veut ta mort ? demanda Wendy.

- Peter me recherche, car j'ai volé ceci...

Son cou était enveloppé d'une écharpe à carreaux, il chercha avec sa main ce qui se trouvait dessous. Et il lui montra un flacon remplie de poussière.

- De la poussière de fée. J'en ai volé à Peter, car je croyais que ça m'aiderais à quitter ce pays, pour retrouver mes parents. On ne peux partir d'ici que si on arrive à voler. Seul Peter y arrive !

- Cette poussière aurait du t'aider, je ne comprends pas.

- Maintenant, je suis sûr que ça marche pas, il est évident que cette poussière n'est rien d'autre que du mensonge !

- Non, regarde là bien, elle brille de mille feux ! Elle fonctionne forcément.

- Pas avec moi ! répondit-il d'un air agacé.

- Je vais t'aider à y croire. Mais d'abord, aide moi à me repérer sur cette îles, on me cherche aussi.

- On n'aura qu'à s'enfuir ensemble, on va s'aider mutuellement. Promis. 

Il lui tendit ma main, comme pour passer un accord. Wendy lui serra avec plaisir. Ils se sourirent, mais leur joie s'effaça en une seule seconde, en entendant de nouveaux cris. Les deux adolescents commencèrent alors à courir. Wendy laissa le garçon passer devant. Elle avait déjà confiance en ce garçon. Et c'est là qu'elle se rendit compte, qu'elle ne connaissait même pas son prénom.





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