before | 𝓭𝓪𝓻𝓵𝓲𝓷𝓰 𝓹𝓪𝓷

15. Véritable épée

Elle était resté là pendant toute la nuit, et la matinée : dans sa cage. Et elle n'avait pas cessé de penser au comportement de Peter.

Peter Pan avait bien senti en elle un sentiment d'abandon. Ce garçon était sans doute le roi des affaires concernant l'abandon, alors pourquoi est-ce que Wendy trouvait cela si étrange ? Était-il en train de lui faire clairement comprendre qu'il allait faire d'elle un véritable petite fille perdue ? Dans la tête de la jeune fille, tout pouvait se distinguer à une simple feuille de papier, ses pensées n'étant qu'un vaste brouillon. Elle désormais son temps sur cette île à se hurler à elle-même : Je le déteste. Je le déteste. Je le déteste.

Elle avait raison de le détester. Il y avait plusieurs raison qui pouvait clairement faire comprendre pourquoi elle le haïssait. Il lui avait menti sur son identité, dès leurs premières paroles. Il avait essayer d'empêcher à Baelfire de repartir dans le monde réel. Il avait enlevé ses deux petits frères pour faire chanter Wendy comme bon le semblait. Il la gardait ici, contre son gré. Pour quelle raison, déjà ? Ah oui, pour permettre à ses garçons d'avoir une maman qui s'occupe d'eux.

Puis d'un seul coup, la vision obscure de la haine de Wendy disparu de son esprit.

Une maman... pour s'occuper d'eux ? D'où étais-ce cruel ? Peter voulait simplement que ses garçons soient heureux. Et il avait tout simplement répondu aux désirs de ses garçons. À vrai dire, Wendy fut surprise de penser ça. Mais c'était bien réel. En réalité, Peter se comportait comme un véritable père. Ce n'était qu'une façade. Peter avait sans aucun doute de la compassion. Mais seulement pour ses garçons. Wendy se mit à sourire à cette pensée, et elle fit intérieurement tomber l'image du Peter Pan sans cœur de son crâne. Elle s'était décidée à lui laisser une nouvelle chance.

* * *

Elle s'était légèrement assoupie, contre les barreaux de sa cage. Elle était assise, les joues posées contres les petites barrières de bois, ses yeux délicatement fermés, elle somnolait et se demandait si elle pouvait manquer à ses frères, à Baelfire ou encore à ses parents. C'était tout de même le troisième jour qu'elle se trouvait au pays imaginaire, et ses parents devaient être mort d'inquiétude. Mais avec le peu de colère qui lui restait à leur sujet, elle se demanda même si ils avaient remarqués son absence et celle de ses petits frères. Puis il apparut devant la cage de la jeune fille. Le maître de l'île. Il s'empressa d'enlever la liane robuste qui enchaînait la porte de sa cage. Le bruit fit réveiller Wendy de sa somnolence. Elle se recroquevilla au fond de sa cage avant que Peter ne puisse voir son visage.

- Que se passe t'il ? demanda t-elle timidement.

- Wendy...

Peter lui tendit sa main, pour l'aider à sortir de la cage. Elle la saisit, et entrelaça sa main dans la sienne. Et bizarrement, ce moment dura une éternité, comme si le temps s'était arrêté. Wendy en était sûr, c'était la première fois qu'elle le touchait. Et sa main lui piqua étrangement. Elle sortit de ses pensées, et prit de l'élan. Elle s'élança en avant contre Peter qui la rééquilibra, elle lui lâcha demain. Wendy se plaça devant lui et lui demanda :

- Tu... Tu me libères ? 

- Pas vraiment, Wendy. Écoute moi bien. Tu peux... vivre librement dans l'île. Tu mérites de vivre parmi les garçons perdus. Ce n'est pas en t'enfermant dans une cage que tu feras ton boulot de maman. Allez. Direction le camp. Comme ça, tu pourras manger. 

Son visage restait neutre malgré la gentillesse qu'il avait eu à l'égard de Wendy. Combien de fois lui avait t-il parler sans sourire satisfait et sadique ? Wendy pensait que c'était la première fois.