before | 𝓭𝓪𝓻𝓵𝓲𝓷𝓰 𝓹𝓪𝓷

4. Baelfire

- Il en est hors de question, Baelfire. Il fait bien trop froid pour que je te laisse partir ainsi ! Quand mes parents reviendront, je pourrais leur parler, leur faire entendre raison ! J'arriverais à les convaincre de te faire rester ici jusqu'à ce que nous trouvions une solution.

Baelfire regarda la jeune fille avec un grand merci pendu au bout des lèvres. Wendy lui tendit sa main délicate, qu'il saisit aussitôt. Elle l'entraîna jusqu'à la salle de bain, où elle lui débarbouilla la figure. Elle l'emmena ensuite dans la grande chambre, où elle lui donna un pyjama. La jeune fille réveilla doucement ses frères pour leur expliquer la situation, pendant que Baelfire se changeait dans la pièce d'à coté. Quand Baelfire rentra de nouveau dans la chambre, John et Michael firent sa connaissance, et se rendormirent peu de temps après. Wendy prit un matelas qui se trouvait dans son placard, et installa Baelfire juste à coté de son lit. Elle plaça une couverture bien chaude sur le corps du garçon, et s'installa sur le canapé qui se trouvait en dessous de sa fenêtre.

Baelfire chuchota, d'une voix presque éteinte, à cause de la fatigue : 

- Comment je pourrais te remercier, Wendy ? Tu es un ange tombé du ciel. 

Wendy ne répondit pas, car elle comprit immédiatement que le garçon s'était endormi.

***

-Baelfire. Baelfire... Réveille toi.

-Wendy ? Que se passe t-il ? demanda Baelfire en se levant du matelas.

- Tout va très bien, Bae ! Je regardais simplement par la fenêtre, et j'ai vu une chose très étrange... Regarde un peu ! Sais-tu ce que c'est ?

Baelfire s'avança et scruta la fenêtre de la chambre, et quand il la vit, il se crispa. Wendy souffla :

- Je ne rêve pas... C'est... C'est comme... Une ombre ? 

- Wendy... As-tu déjà vu cette ombre ?

- Et bien, non, c'est la première fois. Ça doit être une ombre projetée dans la rue des gens qui passent... Après tout, la lune est très brillante ce soir... Pas de quoi s'inquiéter !

Baelfire ne savait guère quoi répondre. Il était désorienté de la situation, mais il l'était tout autant en admirant la lassitude de Wendy et son manque de panique. Une ombre était tout de même en train de flotter face à la fenêtre. Elle se voilait la face. Cela n'avait rien de normal, aucune explication scientifique ne pouvait expliquer un tel phénomène. L'ombre était grande, noire, elle flottait et avait la silhouette d'un enfant... 

- Non, Wendy, ce n'est pas qu'une ombre...

- Comment ça ?

La jeune fille souriait presque. Baelfire fut effrayé de son attitude.

- Wendy. Tu n'avais tout de même pas pensé à ouvrir la fenêtre ?

L'expression joviale de Wendy disparut aussitôt.

-Wendy, enfin ! Tu dois me promettre que tu ne dois plus jamais ouvrir cette fenêtre.