Hannah.

3

J'ouvris mon armoire et attrapa rapidement un jean ainsi qu'un petit pull gris. Je me prépara et descendis les escaliers en trombe. J'envoya un bref message à mon meilleur ami.

Danny : rejoins-moi devant chez moi. On prend le bus ensemble.
Adam : ça marche, bro'.

Quelques minutes plus tard, il était là.

- comment tu vas mec, me demanda-t-il.
- bien depuis hier.
- tu viens ce soir ?
- où ça ?
- bah, à la soirée de Mary enfin ! T'as pas oublié quand même ?!
- si j'ai totalement zappé. Et non je n'irai pas.
- pourquoi ?
- parce que ça me saoule d'y aller. Je préfère rester chez moi à regarder un bon film.
- au pire, tu regarderas la télé là bas, proposa-t-il innocemment.
- je vais y réfléchir.
- ouais. Alors, toujours pas de fille en vue, dit-il malicieusement.
- non personne, soufflais-je.
- attends ! Me dis pas qu'aucune des filles du lycée ne te plaît ?!
- c'est le cas pourtant.
- tu mens.
- non.
- si. Joue pas à ça avec moi.
- mais mec j'te jure que non, hurlais-je.
- t'as pas intérêt à me mentir, au sinon...
- fin de la discussion, le coupais-je.

J'envoya un message à Hannah.

Danny : tu prends le bus 12 ?

- t'envoies un message à qui, me demanda curieux Adam.
- à personne.
- non ! Me dis pas que t'as une copine et je ne suis même pas au courant, s'exclama-t-il.
- calme toi, mec. Je demande juste à Hannah si elle prend le bus !
- aaah d'accord.
- t'es idiot ma parole.
- avoue elle te plaît, me taquina Adam en me tapant l'épaule.
- non. Vraiment pas. Ce n'est pas du tout mon style.
- t'en as jamais eu de style.
- chut, dis-je avant d'éclater de rire.

Le bus arriva. Je sortis ma carte et la fis passer devant l'enregistreur qui m'indiqua que celle-ci fut valider en émettant un strident "bip". Je m'asseya au fond, suivis de mon ami. Quelques arrêts plus tard, Mary entra avec sa "meilleure amie", Kristen. Elle s'avança -vulgairement si je puis dire- vers moi. Elle me fit la bise et commença à me parler tandis que Kristen parlait avec Adam. Je ne l'écoutais absolument pas. Je me contenta d'hocher parfois la tête pour lui faire croire que sa conservation me "passionne". L'écran de mon portable s'alluma. Je vis écris Hannah. Je dévérouilla mon téléphone, en prenant soin que Mary ne voit pas mon code, et lus le message.

Hannah : non c'est ma mère qui m'amène, désolé.
Danny : c'est que maintenant que tu réponds ?! J'avais le temps de me faire enlever, violer et séquestrer !
Hannah : ça n'aurait pas été une grande perte de toute façon.
Danny : mais c'est qu'elle est drôle la petite Hannah, t'as avalé un clown toi non ?
Hannah : seulement la moitié, oui.
Danny : t'arrives bientôt au lycée ?
Hannah : j'y suis déjà. Depuis 10 minutes.
Danny : ok et t'es où ?
Hannah : à mon casier.
Danny : j'arrive dans 5 minutes.

- à qui tu parles, me demanda Mary ce qui me fit sortir de mes pensées.
- à une amie.
- une amie, insista-t-elle.
- oui une amie, dis-je en la refaisant.
- j ... je croyais qu ... que tu m'écoutais !
- mais je t'écoutes, soupirais-je.
- tu viens à ma soirée alors ?
- non désolé. Je ne peux pas.
- pourquoi ?
- je suis occupé ce soir.

Elle soupira, de déception je suppose. Je reçus un nouveau message.

Hannah : prends ton temps. Je ne veux pas avoir ta mort sur ma conscience.
Danny : donc ça te fait rien si je crève ?
Hannah : je serais triste.
Danny : c'est tout ?!
Hannah : je ne vais tout de même pas me suicider parce que tu es mort. Je tiens beaucoup trop à ma vie pour ça. Et le monde ne tourne pas autour de toi cher Dan.
Danny : je le sais. Je ne suis pas aussi narcissique que j'en ai l'air.
Hannah : peut être, je ne sais pas. Bref, t'arrives quand ?
Danny : tu as hâte de me voir ? ;)
Hannah : non je suis simplement seule.
Danny : je suis là dans 30s.
Hannah : ok.

Je descendis hâtement du bus sans prendre la peine d'attendre Adam. Je marcha vers les casiers. Elle se tenait là, adossée contre le sien, les écouteurs glissés dans ses oreilles. Hannah, c'est devenu une amie pour moi. On s'entend vraiment bien.

- ah ! T'es enfin là, s'exclama-t-elle.

Je lui fis la bise. Mary passa juste à ce moment là et jeta à ma petite brunette un regard noir, froid, démoniaque.

- il faut que tu lui dises qu'il n'y a rien entre nous; et qu'il n'y aura jamais rien, ria-t-elle en balançant ses cheveux bruns en arrière.

À l'entente de cette phrase, un froid passa dans mon corps. J'eus un léger pincement au coeur mais pourtant elle a raison, il n'y aura jamais rien puisque nous sommes amis.

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Voilà le 3ème chapitre !! J'espère qu'il vous plaira. Bisoous.