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   Aujourd'hui elle était en vert. Ses manies m'amusent au fond. Son élastique, son T-shirt, son jean et ses baskets de courses préférées. Elle me dit toujours qu'elle se sent super confortable dedans. Avec elle, c'est chaque jour, une couleur différente. Hier c'était violet. (À mon goût, le bordeaux lui va le mieux.) Jusqu'à ce qu'elle ait épuisé ses réserves, et elle remet les mêmes couleur. Mais elle en a tellement! Même des nuances de bleu, de vert, de rose différente. L'année dernière pour son anniversaire, elle s'était habillée en une couleur qu'elle n'avait jamais mise, à ma connaissance, le noir. Elle dit que le noir n'est pans considéré comme une couleur, alors comme par évidence, elle l'évite. Pourtant ce jour là, elle m'a affirmé faire une exception. Un petit changement, a-t-elle expliqué. Bien entendu, lors de soirées et de fêtes, la tâche se complique, et elle est bien obligée parfois de faire une exception à sa règle d'or. Ça me fait bien rire. Cette manie, elle l'a depuis la troisième, ça fait bien longtemps maintenant. Mais c'est sa personnalité et je l'adore comme elle est.
    Elle s'approche de moi, me tirant hors de mes pensées.

-Te voilà, je sors, le sourire aux lèvres.

Elle me regarde avec de grands yeux et soupire. Elle me réplique :

-Oh ça va! Bon, dis moi tu veux manger où ?

J'hausse des épaules.

-Hum, ça te dis un panini ? Ceux du coin de la rue ne sont pas chers, je propose.

Elle hoche de la tête et on commence à marcher. Elle me raconte son samedi soir avec Florent, tandis que moi je l'écoute. J'aime sa façon de s'exprimer. Ses cheveux noirs flottent avec la brise de l'après-midi. Ses yeux sont bleus-gris, et elle est assez grande, plus que moi, c'est sûr. Elle est vraiment jolie.

-... et à un moment on a été rejoint par ses potes, vers une heure du matin.
-Attends Carla, tu veux dire eux qui traînent en groupe et qui se drogue ? je demande, étonnée. Fais gaffe, te laisse pas entraîner, je n'ai pas envie de devoir t'amener dans un centre de désyntox'.
-Très drôle, je ne suis pas conne, je sais ce que je fais!

Elle me jette un regard noir.

-D'acc viens, c'est là, je réponds, en l'entraînant.

Elle me suis alors. On s'asseoir à la table du fond, et je jette un coup-œil à la pancarte, avec les mets proposés, avant de la reposer. Carla ne prends pas la peine de la regarder, elle se tourne vers le comptoir, attendant qu'un serveur daigne de s'approcher. Ils étaient trois, une affairée à sécher les verres et les assiettes, un autre vers le grill, et un dernier qui regardait en l'air. En baissant les yeux, il intercepte le regard le regard de Carla qui lui lance un regard interrogateur. Il sourit et fait le tour jusqu'à notre table. Il était grand et élancé. Son tablier formel du café indiquait Café Freddy. Il existait depuis 1964. L'année passée, il avaient fêtés leur 50 ans. Carla et moi y sommes allées, on s'était bien amusées. C'est ce jour là qu'elle avait croisé et rencontre Florent pour la première fois. Depuis ils sont ensemble, et elle adore ce café, le considérant comme spécial. Je les trouve trop mignons les deux. Je l'aime bien, Florent. C'est quelqu'un de bien. Ça va faire huit mois qu'ils sont ensemble, dans une semaine. Carla ne cesse d'en parler, il compte beaucoup pour elle.
  La voix du serveur me tire de mes pensées. Je secoue la tête un peu ailleurs et m'excuse. Il sourit. Je ne crois pas l'avoir déjà vu ici. Il doit être nouveau, je suppose.

-Pas grave. Vous avez choisi ? il répète.
-Un panini jambon cru et... je commence, en lançant un regard à Carla.
-Un autre au poulet s'il vous plaît, complète-t-elle. Plus deux Cocas.
-Ce sera tout ?

   On acquiesce et il tourne les talons. Je le suis du regard et finis par le reposer sur mon amie. Elle me regarde, un large sourire aux lèvres. Ses yeux brillent comme si elle s'apprêtait à annoncer quelque chose.

-Tu le trouve mignon, avoue, me murmure-t-elle, en jetant un regard en coin. Ça va, il doit avoir la vingtaine.

J'éclate de rire.

-Faut vraiment que t'arrête de te faire des idées. Je ne trouverai personne, j'te dis, c'est que dans les films. Et ce n'est pas avec ce gars qu'il va se passer quelque chose ! je soupire.

   Elle lève les yeux au ciel, exaspérée.

-Oh je sais Alsa, mais tu n'es jamais sortie avec quelqu'un, et même si tu persiste à raconter tes longs discours, je sais que tu le souhaite. Tu as 17 ans quand même.
-Et ? J'ai la vie devant moi ! Arrête tes phrases, tu me fais me sentir vieille. Comme si j'avais 4o ans et que des chats. Laisse moi vivre enfin! je répond, en riant.

Elle me sourit et retourne la tête vers le comptoir pour voir où les panini en sont.
Cinq minutes plus tard, le serveur revient et nous pose nos paninis et nos Cocas attendus devant nous. On le remercie et j'empoigne mon panini et mors avidement dedans. J'ai vraiment faim, il faut dire.
J'attends alors que Carla finisse son panini, on paie et on s'en va. Ça m'arrange bien, parce que le serveur me donne la chair de poule avec sa manière de parler et de nous dévisager. Carla l'a compris, je le sens à son regard. Je trouve ça génial de connaître si bien une personne qu'on peut la comprendre facilement.

-Tu l'aimes pas du tout, ok je ne ferai plus de remarques sur lui, accepte-t-elle.

Je lui souris et lui prends le bras. Je la trouve géniale. On longe alors un parc et on finit par s'allonger dans l'herbe au bord du lac. Je vois Carla fermer les yeux et je l'imite, les écouteurs enfoncés dans les oreilles, calme.

  Hello!
Bref voilà le chapitre 1, je m'excuse vraiment si je fais des fautes, je fais de mon mieux, et dites moi ce que vous en pensez. Vous aimez Carla ? J'ai essayé de faire un personnage original, pas comme toute les filles.

Je sais pas quand je posterai la suite mais ce sera bientôt ;)

M.

Contr-adictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant