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Hey, c'est parti pour un nouveau chapitre! L'image représente Carla, j'espère qu'elle convient aux idées que vous vous faisiez d'elle ! ^^ Bonne lecture !

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− Espèce de petite salope, tu vas voir ce que c'est que de se trouver avec un con, marmonne-t-il en tirant Carla vers lui. Excuse-toi ! Devant tous ceux qui sont présent dans cette salle !

Carla est soulevée en avant, maintenue par le poing insistant de l'homme. Je crispe mes doigts, inquiète. Carla visse son regard dans le sien, bien décidée à ne pas montrer son hésitation. Mais je la connais trop bien, je vois bien qu'elle est perdue entre deux idées, continuer de le sortir hors de lui, ou changer de carte et s'excuser. L'homme, âgé d'une trentaine d'année, ses sourcils broussailleux froncés, lui, n'a aucunement l'air de vouloir attendre tranquillement le verdict. Carla cherche des yeux un appui. Elle donne un coup de coude impatient sur le siège, tirant vers l'arrière.

− Qu'est-ce que tu attends ? s'impatiente celui-ci. Tu as perdu ta langue ? Ne me fais pas perdre mon temps, et comporte-toi adulte.

Carla ne baisse pas son regard et lui en lance un de ceux qui veut dire qu'elle va lui faire regretter cette humiliation publique. Il sourit, amusé et agacé par son comportement. Elle agite ses épaules pour se dégager de son emprise, sans franc succès.

− Tu peux aller te frotter pour que je m'excuse. Je ne suis pas fautive ; si tu es con au point de te reconnaître dans une remarque faite à mes amis. Maintenant, lâche-moi, crache-t-elle, les yeux brillants de colère. Regarde les autres, ils n'ont rien dit, ils ont bien compris qu'ils ne sont pas concernés, eux.

Elle balaye les sièges un par un du regard. Tous ont les yeux fixés sur nous. D'ici, on voit assez bien les réactions de chacun. Certains soupirent, comme exaspérés, d'autres leurs lancent des regards noirs. Un groupe de jeunes éclate de rire. Un petit garçon, n'étant âgé que de trois ans je dirais, se lève et demande d'une petite voix :

− P-papa, c'est quoi con ?

Le père, attrape son enfant pour le poser sur ces genoux, non sans dévisager Carla, et lui dit que ce n'est rien. Trop c'est trop. À présent, les gens sont consternés. Mais merde, Carla, tu n'aurais pas pu fermer ta gueule pour une fois ? Je sais bien que tu ne cherches qu'à te défendre... Je jette un coup d'œil à Muriel, elle se ratatine dans son siège, évitant à tout prix de regarder à l'arrière. Je me soulève et repose mon regard sur les deux concernés.

− Quel magnifique exemple pour les petits présents dans cette salle, siffle alors une femme assise à l'arrière. Si vous voulez faire une scène, allez ailleurs et laissez les autres regarder tranquillement le film.

Aucun des deux ne la regarde, ni ne prend la peine de répondre. Je lui jette un regard désolé.

− Excuse-toi, répète l'homme, Carla toujours à quelques centimètres de lui. Mais qu'y a-t-il de si compliqué à « je suis désolé » ? Tu as été élevée dans une ferme ou bien quoi ?

Non mais là, il dépasse les limites. Quel connard, de traiter Carla d'animal. Aucune réponse. Il la secoue donc, hors de lui.

−Bordel, lâchez-là ! s'écrie alors Florent, en colère. Ça ne servira à rien !

Et bien, il était temps qu'il réagisse. J'ai déjà tenté, mais Carla ne m'écoute pas dans ces moments là. Elle est bornée jusqu'au bout. Il se lève et tente de les séparer. Il détache les doigts qui emprisonnent le T-shirt de Carla un à un et s'impose entre les deux. L'homme le fixe et soupire. Il recule d'un pas, non sans détourner le regard. Carla lance un regard remplis de reproches à Florent et se r-assied.

Contr-adictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant