newtmas | thérapie de couple.

Chapitre Un.

L'homme aux cheveux argent regarda le couple qui lui faisait face. Un jeune homme aux cheveux noirs et aux yeux clairs fixait le mur, son visage renfrogné et ses bras défensivement croisés sur sa poitrine. Son partenaire, un jeune homme blond aux yeux marron jouait nerveusement avec son sweat, ses yeux allant d'un coin de la pièce à un autre Jack se demanda s'il avait des troubles de l'attention.

« Très bien, pouvez-vous m'expliquer pour quelle raison êtes-vous ici ? » commença calmement Jack, croisant ses jambes et prenant un air ennuyé.

L'homme aux cheveux sombres lui lança un regard assassin, et si Jack avait été un autre homme, il se serait recroquevillé sur lui-même. Malheureusement pour l'autre, Jack ne fut pas impressionné. « Vous êtes un thérapeute sexuel » son client cracha les mots ' thérapeute sexuel' comme s'ils laissaient un mauvais goût dans sa bouche. « Pourquoi croyez-vous que nous sommes venus ici ? »

Le blond fronça les sourcils, mais ne dit rien.

« Bien sûr, je suis averti du problème général, mais je veux savoir ce qui ne pas avec exactitude, pour pouvoir vous aider avec plus d'efficacité. » répondit Jack avec ennui, son visage tourné vers le plafond, mais gardant la plus grande part de son attention sur le couple. « Commencez par me dire votre nom, âge, centres d'intérêts. »

« Mon nom est Isaac Newton » commença le blond, semblant enthousiaste. « J'ai vingt-trois ans et j'aime jardiner, embêter baa- Thomas et enseigner aux enfants de ma classe. »

« Okay. » Jack hocha la tête et se tourna vers l'autre homme, haussant un sourcil.

Le susnommé pinça les lèvres et tourna la tête, n'ayant clairement aucune intention d'offrir au thérapeute la moindre information personnelle.

« Réponds-lui, enfoiré » siffla soudainement Newt en donnant un coup vicieux dans les côtes de son petit-ami, faisant tressaillir Jack intérieurement. Ça avait dû être douloureux.

L'homme se contenta de grogner et jeta un regard noir à Newt avant de se retourner vers le thérapeute, son regard se noircissant d'autant plus.

« Thomas Edison, vingt-trois ans activités : faire marcher droit cet idiot et travailler à l'Edison Corporation », répondit Thomas entre ses dents serrées.

« Hey, bâtard ! Je ne suis pas un idiot que tu dois surveiller ! » S'exclama Newt en serrant les poings.

Jack se massa les temples, se demandant comment quelqu'un d'aussi petit pouvait pourtant être aussi bruyant.

« Bien, maintenant que je connais les bases, je veux que vous me disiez exactement ce qui ne va pas dans votre relation pour que vous ayez ressenti le besoin de venir me consulter. »

Thomas renifla dédaigneusement et tourna à nouveau la tête vers le mur, sa mâchoire se contractant. Jack soupira et dirigea son attention vers Newt, qui avait l'air plus à même de répondre à ses questions.

Ce dernier gratta sa nuque et lui sourit avec embarras. « Eh bien, eh, c'est parce que nous n'avons pas eu de rapports sexuels depuis un certain temps, évidemment. » Il poussa un rire nerveux.

Thomas leva les yeux au ciel. « N'exagère pas, idiot », dénia-t-il.

Newt lui lança un regard meurtrier. « J'exagère ? Alors je t'en prie, dis-moi quand est-ce que tu penses que nous avons couché ensemble pour la dernière fois ! »

Jack s'appuya sur le dossier de son fauteuil, n'ayant aucune intention d'interrompre le couple. La plupart du temps, c'était une bonne chose que les couples puissent échanger sur leurs problèmes - même s'ils le faisaient en criant.

« Eh bien, il est clair que c'était lors de ces vacances à Londres, il n'y a pas si longtemps que ça », répondit laconiquement Thomas.

Newt le fixa avec incrédulité. « Thomas, ce séjour date d'il y a plus d'un an. »

« Ce n'est pas possible. » Thomas fronça les sourcils. « Le temps est-il réellement passé si rapidement ? »

« C'est vraiment incroyable que tu puisses te souvenir de chaque rendez-vous que tu as avec tes clients, mais pas d'une seule chose que tu fais avec moi », ironisa Newt en croisant les bras, ses joues marquées de cicatrices rougissant de colère.

Avant que les choses ne tournent au pire - et Jack supposa qu'elles en viendraient rapidement à ce point-là s'il fallait se fier au regard de Thomas - l'homme aux cheveux argent les interrompit.

« Quand vous êtes-vous étreints pour la dernière fois ? »

« C'est quoi cette putain de question. » cracha Thomas, ses yeux sombres transperçant celui, seul visible, de Jack.

« Répondez juste à ma question cela peut être très important. » Jack leva les yeux au ciel. Cet homme devait être l'un des clients les plus agaçants qu'il ait jamais eu.

Newt contempla le plafond pensivement, se balançant d'avant en arrière sur sa chaise. « Eh, bonne question, pour tout dire. Nous avons été très occupés, donc je ne sais pas exactement quand est-ce que nous nous sommes fait un câlin pour la dernière fois. » Il fronça les sourcils.

« D'accord, un baiser alors ? »

Une paire d'yeux marron le considéra avec surprise et une paire d'yeux clairs lui jeta un regard venimeux. Pas de surprise.

« Un baiser ? » répéta Newt, levant ses jambes et les calant sur le bord de sa chaise.

« Oui, vous savez, lèvres pressées l'une contre l'autre, langues s'affrontant, échanges de salive » répliqua Jack, pince-sans-rire.

Newt le fixait toujours sans aucune expression.

Il soupira. « Un bisou sur la joue, alors ? »

Le blond haussa les épaules, rougissant de nouveau. Il détourna le regard, le dirigeant vers la fenêtre. « Je ne me rappelle pas vraiment il y a quelques semaines, peut-être ? » marmonna t-il avec hésitation.

Jack soupira une fois de plus, et jeta un coup d'œil à l'horloge digitale posée sur son bureau. « Notre temps est écoulé, mais je vais vous donner un 'devoir' à compléter avant notre rendez-vous suivant, jeudi prochain à la même heure. »

« Un devoir ? » interrogea rudement Thomas en se redressant.

« Oui. » Jack sourit ave satisfaction. C'était la partie amusante de son travail. « Je veux que vous vous fassiez un câlin tous les matins et tous les soirs pendant au moins cinq minutes. Et quand vous prévoyez de sortir, embrassez-vous sur la joue. »

« Quoi ? » fulmina Thomas « Qu'est-ce que c'est que cet ordre ridicule ? »

« Vous êtes venus ici pour recevoir de l'aide, et c'est ce que je vous propose. Vous devez compléter ces tâches pour réussir », expliqué Jack, toujours souriant mais son expression avertit l'autre de na pas le pousser à bout.

Thomas grinça des dents et arracha sa veste du portemanteau, quittant aussitôt le bureau.

Newr se leva à son tour, frottant avec embarras sa nuque. « Jack, ne faites pas attention au bâtard, il s'énerve souvent. A la semaine prochaine. » Il s'inclina et sortit rapidement de la pièce, désireux de rattraper son partenaire avant que ce dernier ne décide de partir sans lui.

« Ça promet des semaines intéressantes. » Jack sourit largement et s'étire avec un bâillement. Il jeta un paresseux coup d'œil à son agenda et remarqua qu'il avait une demi-heure avant son prochain rendez-vous. Autant aller lire son livre.