newtmas | thérapie de couple.

Chapitre Quatorze

« Thomas, je ne veux réellement plus ta voir. C'est terminé. »

Thomas fixa la mince figure sans expression, entourée de gazes blanches dans son lit d'hôpital.

Ça n'avait pas été difficile de se faufiler à l'intérieur après les heures de visite. Le nom d'Edison était puissant, et les infirmières plus qu'heureuses de le laisser entrer. Il aurait été concerné par la facilité qu'il avait eu pour entrer, si ça ne l'avait pas arrangé.

Mais les choses ne se passaient pas comme elles l'auraient dû. Newt devrait être en train de pleurer et de l'étreindre, lui disant combien il avait eu peur et qu'il l'aimait.

Et en effet, le blond pleurait mais il ne l'étreignait pas et ne lui disait certainement pas qu'il l'aimait.

« Quoi ? » demanda Thomas, sidéré.

« Thomas, c'est terminé. Je suis fatigué d'attendre que tu retournes mes sentiments je suis fatigué d'être mis de côté en faveur de ton travail. » déclara doucement Newt. Les yeux marrons étaient sombres, et le regardaient tristement. Thomas décida qu'il n'aimait pas cette expression sur le visage de son amant. « J'ai vraiment tout fait pour que ça marche entre nous je croyais que la thérapie nous aiderait, mais le fait demeure tu aimes ton travail plus que tu ne m'aimes – si tu m'as même jamais aimé. » La fin de la phrase était amère.

« De quoi est-ce que tu parles ? » questionna le brun, attrapant une main bronzée en faisant attention aux différents fils connectés au corps de Newt. « Tu es le plus important pour moi. Je peux te le prouver ! Je réduirai mes heures, pour que l'on passe plus de temps ensemble – »

« Pour combien de temps ? » demanda Newt avec tristesse, retirant sa main. « Combien de temps seras-tu capable de tenir cette promesse avant de la briser ? Je ne peux plus continuer comme ça, Thomas. Je pensais que t'aimer était suffisant, mais ça ne l'est pas. Je veux être heureux et je suis désolé, mais être avec toi ne me rend plus heureux. »

Thomas eut l'impression d'être giflé.

« Mais... »

« Non, c'est terminé. Je ne veux plus te voir, je ne veux plus te parler, je veux juste que tu sortes de ma vie. » Il déglutit avant de poursuivre. « Je suis désolé que ça doive se terminer ainsi, mais j'en ai assez. Gally et Mihno passeront prendre mes affaires. »

« Je t'en prie Newt, je peux changer » implora Thomas, reprenant les mains du blond dans les siennes avec agitation. « Ne fais pas ça. Je peux te rendre heureux à nouveau, je le jure ! Donne-moi juste une dernière chance de te le prouver – tu ne le regretteras pas, je te le promets ! »

« Ta dernière chance était le week-end dernier, et tu l'as foutue en l'air. » Newt soupira. « S'il te plaît, va t'en, maintenant. Pars. » Il libéra ses mains et détourna la tête.

Le brun le fixa un long moment avant de se lever avec lenteur et se diriger vers la porte. Il ne pouvait pas croire que ça se finissait comme ça. Ce n'était pas censé arriver. Il admettait avoir commis de graves erreurs, mais il était prêt à faire ce qu'il fallait pour les réparer. Il avait juste besoin d'une chance pour le prouver. Il ne pouvait pas perdre Newt.

Newt était son amant, son soleil, la seule personne qui donnait du sens à sa vie. Personne ne pouvait lui enlever ça.

« Je ne te laisserais pas partir, Newt. » La voix de Thomas était basse, mais assez forte pour que le blond l'entende.

« Thomas, non. » le blond fronça les sourcils.

« Non, Newt, je vais te prouver que nous sommes fait pour être ensemble. Je ne te laisse pas partir. » dit Thomas avec détermination avant de quitter la pièce, fermant la porte derrière lui.

« Il est trop tard pour ça », murmura Newt et, enfouissant son visage dans ses genoux relevés, il commença à pleurer des larmes silencieuses.

Il n'avait pas souhaité mettre fin à sa relation avec le brun, mais il ne pouvait plus continuer comme ça. Il voulait se sentir désiré, aimé, comme s'il avait son importance en tant que personne. Et la seule manière par laquelle il pouvait obtenir cela était en rompant avec Thomas et en l'oubliant.

Maintenant, s'il pouvait convaincre son cœur de cette décision...