Chapitre Treize

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Quand Thomas rentra chez lui le mardi, la première chose qu'il remarqua fut l'état poussiéreux de la maison, et la vaisselle sale traînant dans l'évier. Il fronça les sourcils avant de monter dans la chambre, jetant sa mallette sur le lit avant de lancer un coup d'œil circulaire à la pièce. Les vêtements mouillés qu'il avait quittés le vendredi étaient toujours dans le panier à linge, dégageant une odeur nauséabonde.

Ceux de Newt étaient en vrac autour du panier, semblant également être en grand besoin d'un nettoyage.

« Bordel, pourquoi est-ce qu'il n'a rien nettoyé ? » marmonna t-il avec agacement, ramassant le linge sale avant de le jeter dans la machine à laver.

Il nettoya ensuite rapidement la vaisselle, la laissant égoutter tandis qu'il faisait le tour de la maison, s'agaçant toujours plus en voyant l'état poussiéreux de toutes les pièces. Elles semblaient ne pas avoir été ouvertes depuis des jours.

Et putain, où était cet idiot ?

Il grogna et attrapa son téléphone, clignant des yeux avec surprise en voyant qu'il avait 15 appels en absence, tous de Gally. Son téléphone avait été en charge tout le week-end, et il n'avait pas songé à le regarder. Il s'attendait à trouver au moins un appel de Newt, mais il n'y en avait aucun dans l'historique.

Son froncement de sourcils s'approfondissant, il appuya sur le nom de Gally et attendit que ce dernier décroche.

« Dépêche, j'ai pas toute la journée » grogna t-il, passant une main dans ses cheveux.

« Finalement découvert ton portable ? » Le salua la voix froide de Gally.

« Pourquoi as-tu appelé ? » demanda rudement Thomas. Il n'était pas d'humeur à plaisanter.

« Tu es un vrai connard, tu sais ? La pire merde de tous. » Le ton venimeux de l'homme aux cheveux blond le surpris.

« Pardon ? » demanda t-il, ingénument étonné.

« Sais-tu avec quelle impatience Newt attendait ce week-end ? Il pensait que le plus gros de vos problèmes était résolu, que les sessions fonctionnaient parce que tu te comportais bien, dernièrement. Tu sais vraiment exactement comment briser l'espoir de quelqu'un, connard » , continua Gally.

Thomas poussa un soupir d'impatience. « Ecoute, si tu m'as seulement appelé pour me faire la moral sur mon week-end, je vais raccr - »

« Newt a eu un accident. »

Thomas se figea.

« Quand il a quitté la maison vendredi, il était bouleversé. Il n'a pas fait attention à la route pendant quelques secondes et n'a pas vu le camion en face de lui. Il s'est écrasé contre lui. » expliqua Gally d'une voix basse. « Il est toujours à l'hôpital. Une de ses jambes est brisée, un de ses bras aussi cinq côtes sont fracturées, il a perdu beaucoup de sang et a une concussion. Il s'est à peine réveillé hier après-midi, après deux jours de coma. Jusque-là tout semble aller correctement - sa tête n'a rien et les docteurs disent qu'il va s'en remettre, mais ils le gardent en observation toute la semaine. »

« Quel hôpital ? » demanda le brun, son sang glacé dans ses veines.

Newt avait eu un accident. Il aurait pu mourir et Thomas ne l'avait même pas su. Il déglutit, repoussant les larmes qui montaient à ses yeux. S'il n'avait pas été certain que Gally n'était pas du genre à faire des blagues, il aurait pensé que s'en était une. Newt ne pouvait pas avoir eu un accident. Il ne pouvait pas avoir été blessé.

Mais c'était pourtant bien le cas. Et il aurait pu mourir. Thomas sentit ses jambes défaillirent. Newt aurait pu mourir et la dernière chose dont il se serait souvenu aurait été son petit ami lui disant qu'il était un putain de chieur.

Il ferma les yeux il ne pouvait croire qu'il avait était un tel enfoiré. Il n'aurait jamais dû dire ces choses-là à Newt, même s'il avait été énervé. Newt avait seulement réservé ce week-end en pensant bien faire. Il s'était attendu à ce que son petit ami vienne avec lui et à la place s'était fait rejeter.

Mon Dieu, il était vraiment un enfoiré. Pas étonnant que les amis de Newt ne l'aiment pas.

« Tu n'es pas autorisé à le voir. » Cette froide, mais calme déclaration le sortit de ses pensées.

« Quoi ? » s'exclama t-il avec incrédulité. « Bien sûr que je suis autorisé à le voir, Newt est mon petit-ami ! » s'énerva t-il.

« Plus maintenant. Newt m'a dit hier de t'annoncer que c'était fini entre vous. » lui annonça Gally d'une voix neutre. Et Thomas devait le lui accorder : il n'avait absolument pas l'air de jubiler.

« Il voulait te le dire lui-même, mais ne se sent pas assez bien pour te faire face, donc m'a assigné la tâche. Il ne veut plus ni te voir ni t'entendre. C'est fini Thomas. Tu as utilisé ta dernière chance. Je viendrai chercher ses affaires plus tard dans la semaine. »

Avant que Thomas ne puisse protester, Gally avait raccroché ses tentatives de le rappeler furent ignorées.

Ça ne pouvait pas être vrai. Newt ne pouvait pas rompre. Il ne le pouvait simplement pas. Ils étaient ensemble depuis des années - putain, Newt était celui qui l'avait poursuivi - Pourquoi abandonnerait-il maintenant ?

Gally lui avait-il menti ? Oui, ça devait être ça. Il hocha la tête avec détermination. Ce gars ne l'avait jamais apprécié, donc bien sûr qu'il lui mentait en disant que Newt avait rompu avec lui. Le blond l'aimait toujours. Ils avaient eu une petit dispute, et alors ? Thomas se ferait pardonner. Il irait voir Newt et ils éclairciraient les choses.

Tout irait bien.

newtmas | thérapie de couple.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant