Cela faisait maintenant presque deux semaines que les deux surs étaient arrivées à Foncombe, toutes deux s'étaient presque habituées à cet environnement calme et enchanteresse qui changeait étrangement du leur.
Kathleen partait tôt le matin, pour explorer les alentours de la province, et revenait vers l'heure du déjeuner où elle mangeait sur la terrasse de sa chambre, qui donnait sur une la beauté de la vallée des elfes.
Quant à Elisabeth, elle, ne pouvait s'empêcher d'éprouver de la culpabilité vis-à-vis d'Oncle John.... Elle l'imaginait tourner toute la journée dans leurs chambres, cherchant le moindre indice qui pourrait le mener à elles... Rien que cette simple pensée lui était insupportable. Alors pour éviter de trop penser, elle aussi allait se balader sur les grandes terrasses de Fondcombe.
Les jours se firent longs et plus le temps passait, et plus elle avait l'impression que jamais elle ne le reverrait ni lui, ni la douce brume du matin bordant les heures des premiers rayons du soleil, ni Mimosa le chat de Oncle John....
Lise était assise sur un banc comme elle le faisait chaque matin, sur l'une des multiples avancées du palais principal. Sur celui-ci elle pouvait s'abandonner à regarder pendant des heures les cascades, et la nature luxuriante de Fondcombe, tout en étant bercée par le doux chant mélodieux des rouges gorges et des labbes.
- C'est une magnifique journée n'est ce pas ?
Lise tourna son regard vers la voix qui venait de retentir derrière son dos, c'était Maître Elrond.
Elle le reconnut grâce à son visage qui était sans âge, il n'était ni jeune ni vieux, bien qu'on y pût lire le souvenir de maintes choses, tant heureuses que tristes. Sa chevelure était toujours aussi sombre comme les ombres du crépuscule, et elle était teinte d'un bandeau d'argent ; ses yeux étaient du gris d'un soir clair, et il y avait en eux une lumière semblable à celle des étoiles. Il paraissait aussi vulnérable qu'un roi couronné de maints hivers, et pourtant aussi vigoureux qu'un guerrier éprouvé dans toute la plénitude de sa force.
Ce n'est que quelques instants après qu'elle se décida à se lever pour lui faire la révérence.
- Oui magnifique mon seigneur, lui dit-elle tout en se baissant.
- Je vous en prie redressez vous, ce n'est qu'une simple visite de courtoisie. Dit-il en s'asseyant près d'elle.
À vrai dire je suis ici pour vous inviter à vous joindre à nous lors du diner de ce soir. Ainsi nous ferons plus ample connaissance.
- C'est très aimable à vous monseigneur, mais je ne voudrai pas nous imposer répondit-elle avec gérance.
- Non n'ayez crainte j'ai justement quelques amis à vous présenter.
- Bien, alors nous y assisterons avec plaisir. Mais dîtes moi est ce que dans ses amis, il y a ce fameux magicien ?
Maître Elrond esquissa un sourire, avant de la regarder de nouveau, "C'est impressionnant comme cette jeune personne peut être obstinée" se dit il avant de lui répondre :
- Mais dites-moi jeune demoiselle, notre compagnie vous est elle si insupportable ?
J'ai l'impression que depuis votre arrivée vous ne cherchez qu'à vous échapper d'ici. Comme si vous n'étiez pas dans votre élément. Lui demanda-t'il en la fixant du regard. Vous savez, pourtant que votre présence à Fondcombe ne me dérange aucunement.
Elisabeth comprit à cet instant, que son comportement avait blessé le Roi. Elle se sentit alors vite gênée et idiote. Elle essaya alors de réparer son erreur du mieux qu'elle pût.
- Non absolument pas, votre hospitalité me va droit au coeur je vous assure Maitre Elrond... Mais je dois vous avouer que mon Pays et ma famille me manquent. J'ai laissé derrière moi mon oncle, qui doit nous attendre désespérément. Et je dois vous admettre que d'éprouver même un petit soupçon de bonheur ici.... me fait ressentir terriblement coupable.
Depuis que nous sommes arrivées, votre peuple et vous-même avaient été si aimables et généreux, que cela m'en rend presque mal à l'aise.
J'ai l'impression d'avoir abandonné mon oncle, et de l'oublier en prenant du bon temps ici.
Alors oui il est vrai, que de savoir que ce soir je pourrais enfin avoir une réponse, et peut être même la possibilité de rentrer chez nous, me soulage énormément. A la fin de ses paroles, Lise se tourna vers le Roi et lui adressa un regard de désolations. Puis lui prit la main, avant de le remercier du fond du cur de tous ce qu'il a fait pour elles depuis leur arrivée.
Il la regarda avant de lui sourire...
- Vous êtes quelqu'un d'humble et bienveillant Elisabeth. Vous vous inquiétez pour votre oncle, sans même vous souciez de votre propre bonheur. Et ceci est tout à votre honneur.
Je comprends votre sentiment et je l'approuve, il n'y a rien de plus horrible que de se sentir impuissant face à la peine d'une personne qui nous est chère, surtout quand c'est nous qui en sommes la cause.
Tous deux se regardèrent avec bienséance et admiration, avant de s'incliner mutuellement pour partir chacun de leur côté dans des directions opposées...
Elisabeth s'en retourna à la maison d'hôte pour avertir sa soeur de l'invitation à laquelle elles étaient conviées. Mais en arrivant elle découvrit avec surprise une magnifique robe allongée sur son lit, celle-ci était en soie d'un bleu lagon, ornée de divers motifs à la fois dorés et argentés. Elisabeth admirative de ce travail d'orfèvre, parcourut de ses doigts les multiples motifs de celle-ci.
- Lise tu es là ? Demanda Kathleen en se précipitant vers la chambre de sa soeur. Mais avant même qu'Elisabeth n'eut le temps de lui dire quoique ce soit, sa sur l'a saisit par le bras pour la traîner jusqu'à la fenêtre de la chambre.
- Dépêche-toi ! lui cria-t'elle.
- Mais Kathleen que se passe-t'il ? Pourquoi m'emmènes-tu dans ta chambre ?!
- Regarde ! Lui pointa du doigt Katie, en lui montrant l'allée principale du Palais.
Les deux surs se penchèrent par la fenêtre où plusieurs personnes de diverses origines, arrivaient avec leurs montures dans l'enceinte de Fondcombe. Il y avait des petites personnes qui étaient revêtues d'un haubert d'acier, qui leur descendait jusqu'aux genoux, avec leurs jambes recouvertes de chausses faites de mailles d'un métal fin et flexible. Ils portaient tous de longues barbes. D'après les descriptions de Kate, il s'agissait de nains ou des personnes de la même famille.
Mais il y avait également de grandes personnes, qui ressemblaient étrangement à des hommes comme Elisabeth et Kathleen avec les mêmes oreilles, la même taille, ou du moins celle que devrait faire un homme adulte et les mêmes caractéristiques physiques.
Et pour finir, le cortège se clôtura avec des nombreux Elfes de différentes provinces. Certains avaient les cheveux roux, d'autres les cheveux argentés, et d'autres des cheveux blonds.
Elisabeth avait entendu dire que chaque couleur de cheveux, était propre au clan auquel les Elfes étaient originaires.
- Pourquoi y a-t'il tant de monde ? Demanda Elisabeth intriguée.
- Je n'en ai aucune idée ! Peut-être que c'est à l'occasion d'une fête ou d'un banquet ?
Mais il est vrai, qu'hier soir en me baladant dans les enceintes du Palais, j'ai entendu de nombreux cris venant d'une des chambres. De nombreuses dames Elfiques y sont rentrées et ressorties, avec de multiples remèdes et des bassines d'eau. Peut-être qu'il y a un lien avec cet étrange invité...
De toute façon nous le saurons bien assez tôt. Répondit Kathleen toute excitée à la vue des futures festivités.
- Oui tu as certainement raison. Vivement ce soir ! Conclut Elisabeth qui fit tout de suite le rapprochement avec l'invitation du Seigneur Elrond.
Fin du septième chapitre ! J'espère que celui ci vous a plu. N'hésitez pas à commenter et à plus tard dans de prochaines aventures....
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Un voyage sans fin
ParanormalPréparez vous à plonger dans le monde merveilleux de la terre du milieu avec Elisabeth et Kathleen, deux sœurs que tout sépare. C'est après avoir emménagé chez leur oncle après la mort de leur parents que les deux sœurs vont découvrir un passage sec...
