Le début de la fin

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Cela faisait à peine deux jours que la communauté avait quitté la Lothrien. Galadriel pour les aider dans leurs quêtes leur avait offert à tous un cadeau qui les aideraient tôt ou tard dans leur avancée.

Chacun avait reçu une cape pour les protéger des yeux hostils, ainsi que du lambas, un pain qui selon Legolas pouvait combler la faim en moins d'une bouchée (ce qui pour les Hobbits était assurément impossible). Legolas avait hérité d'un arc des Galadhrim digne de l'adresse de leurs parents des bois. Gimli, lui, avait eu l'honneur de recevoir en mains propres de la dame blanche trois mèches de sa sublime chevelure dorée. Quant aux Hobbits, celle-ci leur avait confié des dagues de Noldorin qui avaient déjà servi pendant la grande guerre. Frodon, lui avait eu le privilège de recevoir la lumière d'Earendil, l'étoile bien-aimée des elfes de la Lothrien pour le protéger de toutes formes d'obscurité.

Et pour finir, les deux jeunes soeurs avaient reçu en présent, un pendentif au coeur rouge sang avec pour inscription elfique :

"Que rien ni même les ténèbres ne puisse jamais vous séparer"

Pour l'instant aucune d'entre elles n'avaient compris l'utilité de ces pendentifs, encore moins Elisabeth qui se demandait quel pouvoir pouvait bien refermer cette étrange pierre rouge.

Cependant, après avoir quitté la Lothrien, le danger ne cessait de s'agrandir. Comme l'avait dit Celeborn, plus ils s'enfonceront dans le Sud et plus le risque s'accroîtrait. D'étranges créatures portant la marque de la Main Blanche avaient déjà été vues à leurs frontières, ce n'était donc qu'une question de temps avant que celles-ci ne les trouvent. Ils étaient suivis, et ça Aragorn le savait, ils avaient donc accéléré le pas afin de distancer comme ils le pouvaient les Lurtz.

Il faisait presque déjà nuit quand la fatigue se fit ressentir au sein de la communauté. Les Hobbits avaient perdu de leurs cadences au fil des kilomètres parcourus, ainsi que Gimli, qui ne cessait de répéter que les longues distances n'étaient pas le fort des nains, et que c'était pour cette raison qu'il s'essoufflait si vite.

Toutefois, malgré la fatigue, Aragorn refusait toujours d'établir le campement, jugeant le risque de se faire rattraper par les troupes de Saroumane trop important. Pour cette raison, depuis leur départ à l'aube, il n'avait autorisé qu'une légère pause-déjeuner pour éviter de réduire la distance entre eux et l'armée de Saroumane.

Mais tous ces efforts étaient vains, face à l'entêtement de Pippin et Merry...

- Je n'en peux plus... Je suis fatigué ! Il fait déjà presque nuit et nous ne nous sommes arrêtés qu'une seule fois vers midi ! Se plaignit Pippin, qui marchait en retrait avec Merry tellement ses pieds le faisaient souffrir. Boromir était à leurs côtés pour les aider à avancer.

- Je suis de leurs avis Aragorn, les petits ont besoin de repos, et de toute façon ce n'est pas dans le noir que nous pourront avancer davantage.. Insista à son tour Boromir auprès de son ami.

- Nous ne sommes pas assez loin ! Nous devons encore les distancer...

- De toute manière que nous les distancions de 10 ou de 20 kilomètres ils finiront par nous rattraper tôt ou tard ! Intervint Gimli. Nous devrons les combattre alors autant le faire quand nous serons reposés.

- On ne parle pas de quelques orques Gimli ! Mais d'une armée de dix ou vingt Lurtz assoiffés de sang. Argumentât Aragorn. Nous ne sommes pas assez préparés, encore moins les enfants ! Chuchota-t'il à Gimli et Lise.

- Et bien, si nous établissons le campement ici, je me chargerais personnellement d'enseigner à votre soeur ainsi qu'aux Hobbits à se battre. Assura Boromir à la jeune femme afin de la rassurer.

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