Le baiser d'Elrond

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À la suite du conseil, les différents peuples allèrent fêter la décision du conseil à l'intérieur du palais. L'ambiance était aux festivités, chacun mettait ses problèmes et ses rancoeurs de côté pour festoyer une dernière fois avant le long combat qui les attendait contre les forces de Sauron.
Mais malgré les rires et les verres qui trinquaient, une personne n'avait pas le coeur à s'amuser...
Élisabeth restait là devant la rambarde qui la séparait du vide, loin de toute cette agitation. Elle était perdue, dépassée par les récents événements.
Comment mais comment elle en était arrivée là ? Elle, une fille banale qui ne demandait rien de plus que la tranquillité et la réussite professionnelle, et qui s'était retrouvée ici, dans un monde féerique, qui finalement était voué à disparaître, menacé par une force dont elle ne connaissait même pas l'existence avant-hier soir ! Jamais au grand jamais elle n'avait voulu faire partie d'une aventure, et encore moins d'une aventure aussi périlleuse.

- Ainsi vous pratiquez le tir à l'arc. Demanda une voix près de son oreille.

- Oh Mon dieu ! Hurla Élisabeth en sursautant, « Mais qu'ont-ils tous à surgir par-derrière » S'énerva-t-elle intérieurement.
Juste devant elle se tenait fièrement l'elfe du conseil : Legolas Verte Feuille. Il la regardait toujours avec dédain, et ne semblait même pas gênait de la peur qui venait de lui causer.

- On ne vous a jamais dit qu'il ne fallait pas surgir de derrière pour aborder quelqu'un ? Lui dit-elle agacée.

- Permettez-moi de vous dire, que si vous avez déjà peur d'un homme qui vous aborde par-derrière, je crains que l'aventure dans laquelle vous vous aventurez ne sois pas faîte pour vous. Continua-t-il tout en la regardant froidement en haussant un sourcil.

- Cela tombe bien alors, car je pense justement qu'elle n'est faite ni pour moi, ni pour ma soeur ! Mais je suis ravie qu'un homme avec autant de bon sens que vous, s'en soit rendu compte. Merci beaucoup. Lui répondit-t-elle à son tour avec cynisme.

- De rien. Vous n'avez toujours pas répondu. Persista l'elfe en fixant continuellement la jeune femme.

- À ?

- À la question que je viens juste de vous poser.

- J'imagine bien, mais qu'elle était votre question ?

- Si vous aviez étée attentive vous l'auriez su.

- Et bien la prochaine fois que vous m'en posez une, pensez à ne pas surgir de nulle part. « Quel petit arrogant ! » pensa Lise, en se tournant de nouveau vers le paysage.

- Bien. Alors je vais vous faire la faveur de répéter ma question. Est-ce que ce qu'à dit votre soeur à propos de vos talents au tir à l'arc est vraie?

- Kathleen a souvent tendance à exagérer, il est vrai que j'ai fais du tir à l'arc et quelques compétitions, mais ce n'est pas pour autant que je suis extrêmement douée.

- J'imagine. Chuchota l'elfe en esquissant un sourire. Elisabeth le regarda à son tour, avant de lever les yeux aux ciels par agacement.

- Alors vous aussi vous trouver ça ridicule d'amener une femme dans la communauté ?

- Détrompez-vous, j'approuve cette initiative, même si je la trouve risquée. Vous ne savez même pas vous battre et votre soeur non plus. Chez nous les femmes font parties de la garde, mais elles savent manier les armes et sont de redoutables tueuses.

- Je sais me défendre ne vous inquiétez pas pour ça.

- Je n'en doute pas un seul instant, j'ai d'ailleurs pu remarquer à quel point vous être téméraire. Répondait-il le sourire en coin. A ses mots, l'elfe se retira, laissant de nouveau la jeune femme seule.

"Je n'aime pas du tout cet homme ! Il est beaucoup trop hautain et suffisant. Et dire que c'est un prince, j'imagine déjà comment doit être son père ! " .
Après plusieurs minutes à regarder le vide, Elisabeth décida de partir se coucher, fatiguée de toute cette agitation autour d'elle.
En arrivant dans ses appartements, Elisabeth aperçut une silhouette devant la fenêtre de sa chambre, elle s'approcha pour mieux la distinguer et reconnut le profil d'Elrond.

- Ravie de vous revoir. J'espère que mon intrusion ne vous a pas effrayé. Lui dit-il. La jeune femme s'avança avec surprise vers l'homme, avant de se retrouver face à lui.

- Je dois dire que votre venue me surprend, je pensais que vous seriez avec vos invités.

- Il est vrai que je devrais être de leur compagnie, mais je voulais avant cela m'excuser auprès de vous.

- Vous excuser de quoi ? Répondit-elle intriguée.

- De la tournure des récents événements. Croyait moi Elisabeth, jamais je n'ai souhaité que vous et votre soeur ne soyez impliquées dans cette aventure.

Après la fin de sa phrase, Elisabeth regarda une nouvelle fois dans le vide, avant de relever la tête avec un petit sourire sarcastique au coin de la joue.

- Sauf votre respect Maître Elrond, je n'en crois pas un seul mot.
L'elfe abasourdi par les propos de la jeune femme, la dévisagea, et avant même qu'il n'eut le temps de prendre la parole celle-ci continua ses accusations.

- Non pas un seul mot. Voyez-vous, la première fois que nous nous sommes rencontrés, vous nous aviez expliqué que vous possédiez de nombreux dons, comme celui de la vision. Grâce à celui-ci vous pouviez voir dans le futur. Au départ je dois avouer que je n'avais pas fait le rapprochement entre notre arrivée, et la tournure des événements. Mais après hier soir et aujourd'hui, j'ai compris, vous nous m'avez manipulé moi et ma soeur, dans le seul et unique but : celui que nous rentrions dans cette communauté.
C'est pour cette raison que vous avez été si aimable avec nous, si chaleureux. Je ne sais pas pourquoi vous avez cela, mais je le découvrirai faite moi confiance. La jeune femme le fusilla du regard, se sentant trahie et manipulée par l'elfe.

-Bien, je pense être incapable de réfuter vos accusations, c'est pour cette raison que je ne vous ferai pas l'affront de nier.
Mais permettez-moi de me défendre sur certaines choses : premièrement il est vrai que je voulais que vous rentriez dans cette communauté, mais si je l'ai fais c'est dans le seul but qu'elle réussisse. Voyez-vous Elisabeth, je vois l'avenir ce que vous savez déjà, mais ce que vous ignorez c'est que j'ai eu une vision, dans laquelle je vous ai vu, vous et votre soeur arriver ici. Au départ elle mettait flou, mais quand vous êtes arrivées tout était clair.
Croyez-moi ou non, mais vous allez jouer un grand rôle dans cette aventure.

Une fois avoir terminé son argumentation, l'elfe se retira à son tour de la chambre de son invitée, mais avant de franchir le pas de la porte, il se retourna vers la jeune femme pour lui adresser un dernier mot.

- Une dernière chose, vous vous êtes trompée sur une chose Elisabeth.

- Laquelle ?

- Je n'ai jamais fait semblant d'être aimable avec vous. Il n'y avait pas une personne plus enchantée de votre compagnie que moi, Elisabeth. Elrond s'approcha de la jeune femme, en la regardant une dernière fois. Il passa sa main le long de son visage et lui adressa un dernier baiser sur le front.
Au revoir Mademoiselle Leroy.

J'espère que ce chapitre vous a plu n'hésitez pas à commenter si c'est le cas et à voter 😘

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