Un voyage sans fin

Une porte

- Kathleen dépêche-toi on va être en retard ! s'écria Oncle John. Il était huit heures moins le quart et l'école commençait à huit heures tapante. Sachant pertinemment que celle-ci était à 15 minutes de la maison, ils ne pouvaient se permettre de traîner.

- Kathleen ! Répéta-t-il désespéré.

- J'arrive.... pas la peine de crier ! Réprima l'adolescente en descendant les escaliers.

Kathleen était un personnage pour le moins dilettante. Pour elle rien n'avait de grande importance, mise à part ses amies et sa garde robe. Ce n'était qu'une adolescente qui passait, comme la plupart d'entre eux une petite crise de la puberté. Elle rêvait d'aventure, au plus grand désespoir de sa sœur ! En effet, celles-ci avaient beau avoir six ans d'écart, Kathleen restait la plus téméraire des deux. Elle fonçait tête baissée dans la moindre bagarre, ce qui lui avait valu de nombreuses blessures, dont un nez cassé.

- Bien ! Reprit oncle John avec soulagement. Lise tu t'occupes de la maison en mon absence, et ne fait surtout pas de bêtises je compte sur toi ! Lui dit-il avec amusement, avant de passer le seuil de la porte.

- Promis Oncle John, je serais sage comme une image... répondit-elle avec un ton sarcastique.

Une fois seule Elisabeth va à à des occupations quotidiennes. Elle passa le balais, l'aspirateur, puis rangea le peu d'affaires qui traînaient. Lise avait ce qu'on pouvait appeler, un léger trouble obsessionnel du rangement. Elle était également en troisième année de médecine, dont chaque année elle finissait majeure de sa promotion. Elle rêvait de devenir neuro-chirurgien, comme son père. Mais pour y parvenir il lui fallait encore huit années d'étude.
Mais ça ne la dérangeait pas, elle adorait passer ses journées le nez dans ses bouquins, lui permettant de ne pas penser à son avenir.

Il était treize heures pile, lorsque son ventre cria famine. Lise se leva pour aller faire réchauffer un bol de la fameuse soupe de son oncle, quand celle-ci par un geste malheureux, la fit tomber sur son chemisier.

- MERDE ! s'exclama t'elle. Je n'ai plu qu'à aller me changer maintenant !

Elle se dirigea dans sa chambre, enleva son chemisier et ouvrit sa penderie pour en saisir un nouveau, quand elle remarqua de la lumière au fond du meuble.
« étrange » se dit-elle avant de se frayer un chemin à l'intérieur de celle-ci.

- OH MON DIEU !

La lumière en question ne donnait non pas sur un mur, mais sur une vaste vallée, avec des chutes d'eau, et des bâtiments majestueux ! Lise aurait reconnu l'endroit entre mille ! C'était Fondcombe ! Son armoire donnait sur Fondcombe !
Lise se pinça de nombreuses fois, avant de réaliser l'ampleur de la chose. Son armoire, un meuble IKEA tout simple, qu'avaient des millions de personnes, lui donnait accès à un autre monde...

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