cinq .

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Je sens son odeur moulé sur mes lèvres. Son torse contre ma poitrine, j'y peux y dissimuler son corps nu contre le mien. Tout de lui m'a tant manqué. Mes yeux veulent rencontrer ces yeux si sombres. Une lumière s'évanouit sur moi et Kyungsoo disparut d'un coup de vent.

Un rêve, un putain de rêve.

Un filament de lumière court dans toute la pièce. Mes mains contre les yeux, elles sont toutes humides. Les couvertures ,qui était autrefois partagé, se retrouvent sur ma tête. Je ne veux pas mettre mon pied dehors. Chargée entre les cours et le boulots, je ne sais plus quoi faire et depuis tout ce mélange. Ma vie n'est qu'un tremblement de terre. Tout allait bien, mais en une seconde, tout c'est écroulé, déchiré.

La sonnerie de mon cellulaire retentit dans toute la pièce, ça doit être Émilie. Mon doigt glisse sur le bouton Répondre qui me laisse communiquer avec mon amie. D'une voix faible je la salue.

-"Je ne peux pas rentrer aujourd'hui, Émilie, je suis malade." Un mensonge ne fera de mal à personne, à part à mon orgueil. Cependant, si je travaille, on va perdre des profits voyant ma gueule décomposée. Je tousse gentiment dans mon bras, essayant de jouer la comédie.

-"D'accord, mais je t'appelais pour savoir si tu pouvais prendre mon shift samedi. Parce que Chanyeol revient ce samedi."
-"Oui, t'inquiète."

Elle me remercie et raccroche. Je jètes accidentellement mon cellulaire sur plancher froid. Peut-être je devrais me lever et prendre une douche et oublier. Lire ou peut-être même écrire. Peut-être que cette journée ne va pas être si pire, finalement.

Je prends une douche; l'eau froide ne marche plus. Ma peau devient rouge écarlate et au lieu de me laver je sue. Je rentre un pied dans l'enfer qui brûle de mille flamme et savonne rapidement mon crâne endolori. Je sors: je suis un pain calciné sur tous les bords. Mon visage ressemble à une tomate pareil pour le reste de mon corps qui était autrefois laiteux.

Je cours dans la chambre, une serviette enrouler autour de ma poitrine pour me chercher des vêtements. Il n'y absolument rien, rien du tout. Mon regard frôle l'armoire de Kyungsoo. Ma main ouvre le tiroir de celui-ci. J'enfile un de ces multiples chandails noirs. Ça sent comme lui. L'eau cologne mélangé de son shampoing à la rose. Je secoue la tête pour m'empêcher de penser à lui et l'enfile rapidement puis prends le premier jean sous la main et cours dans la cuisine pour me faire une tasse de café noir. Le café noir qu'il  avait l'habitude de faire.

Je prends une feuille, une page blanche. Un pousse mine, qui crée des univers fictifs, imaginaires. À mes côtés la tasse de café noir. Les quatre murs qui m'entoure semble se rétrécir, s'écrouler sur moi. Qu'est-ce que j'ai? Avant, j'arrivais à écrire des pages et des pages de chapitre. Pour l'instant, tout ce que j'écris est mauvais, nulle, pathétique.

Je regardes mon horloge, huit heure pm. Je vais arrêter de me battre contre cette page blanche pour mettre ma paire de pompe noir et sortir, m'envoler loin de cette boite à musique; cette boite à souvenir.

Je pénètre dans un bar où tout le monde fument, boivent. Quel bel endroit. Je commande un verre de Jack Daniels et un paquet de cigarette, n'importe la marque tant que j'ai une pouffer de bonheur. À cul sec, je finis cet alcool fort et en commande une série de deux, trois, quatre et cinq. Le bout de la cigarette s'allume entre mes lèvres sèches et je ressors cette air toxique. Ah, que cela m'avait manqué. Ce goût amer mais si plaisant. Une larme roule sur ma joue rouge par les nombreux verres. Pourquoi l'alcool me fait rappeler son visage si joyeux?

ripped flowersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant