-"..."
-"Alaska, je-"Mon doigt appuya sur le bouton rouge. Le gravier ne soutenait plus mes pieds et mes yeux ne virent que la pénombre du soleil. Ma mère.., ma mère ne peut être morte. Elle est en vie, là-bas, en Angleterre.
Le cellulaire, je le repris dans mes mains si tremblantes. Ça n'a jamais été aussi difficile de composer ce numéro pourtant si familier.
Mes deux mains tenaient le téléphone solidement sur mon oreille.
Je voulais vomir. Les sonneries ambigües étaient comme une claque au visage.Bip
L'eau me montait jusqu'aux yeux.
Bip
Mes joues, aussi brûlante et écarlate que mille feux.
Bip
Je veux la revoir.
Le numéro que vous avez essayé de joindre, n'est plus disponible. S'il vous plaît, veuillez一
Ma gorge se nouait, laissant aucun mot glisser sur mes lèvres. Sous le ciel bleu, je me retrouvais seule dans cette allée inconnue, parsemés de nuage gris, le cœur noir.
Néanmoins, je n'avais plus le coeur de pleurer.
一
Mon père m'envoyait les dates des funérailles mais je ne pouvais retourner en Angleterre après cette nouvelle. Les regards malsains de mes amis, familles et de mon frère, je ne pourrais les affronter. Surtout de mon frère, l'être parfait.
La porte de mon appartement était verrouiller depuis maintenant une longue semaine. Je me disais malade à l'école et en deuil au travail. Pourquoi sortir alors que mon monde venait à s'écrouler? Je n'ai ni copain, ni d'amour propre. Ma mère venait à mourir à cause de mon égocentrisme.
Tous les appels de ma mère que j'ai volontairement ignoré me donner envie de vomir. Je me dégouttais.
Qui suis-je devenue?
Mon cellulaire se mettait à vibrer de façon hystérique. Je le prennais pour regarder qui voulair bien m'appeler. Byun Baekhyun, il y était affiché. Deux sonneries passées, je me décidais finalement à lui répondre:
-"Qu'est-ce que tu veux?
- On est vendredi.
- Je suis malade, je ne peux pas sortir, de faux éternuements essayant de lui faire croire.
- On te l'a déjà dis que tu mentais mal.
- Ta gueule."Un autre appel survenait, mettant Baekhyun en pause.
-"Allo?
- Salut Alaska, c'est Kyungsoo.
- Oh.., salut."
Sa voix résonnait dans tout mon être. Je l'avais oublié.
-"Ça va?
- Je pourrais mieux aller, riais-je, et toi?
- Oui, très bien, un silence s'installa pour être briser, Je voulais savoir si je pouvais venir récupérer mes affaires, dans environs une semaine."Je lui dis de venir durant la semaine, à contrecoeur. Le coeur battant et les mains tremblantes. Moi croyant l'avoir oublié, ce n'était qu'une menterie.
-"Allo? Alaska?"
Baekhyun, je l'avais oublié. Au son de sa voix, mon cœur reprenait son rympte normal, lent et paisible. Comme si sa voix avait fait oublier mes problèmes pour un instant. Le brunet continuait de faire son monologue à mon oreille sourde.
Jusqu'à ce que, l'envie me venait en tête.
-"Baekhyun, j'arrive dans cinq minutes."
-
Une cigarette était partagée laissant un nuage gris dévalé de nos bouches. Nos corps dénudés étaient l'un contre l'autre ensevelie sous le drap blanc, si nous pouvons le considérer blanc. Son bras autour de mes épaules, ses yeux mi-clos.
-"Je suis désolé d'être parti, la dernière fois." Il déposait la cigarette entre mes doigts, il n'en restait que le trois quart. Pour la première fois, il me semblait doux. Aucun rire narquois ne suivait ses pardons. L'homme ressemblait à un enfant.
J'hochais mes épaules et pris une taffe du baton cancéreux.
-"J'ai aussi un frère, ma voix était faible, il s'appelle Charles. Charles Hamlet.J'attendais le commentaire de Baekhyun, mais il se contentait d'écouter.
...Quand on était enfant, Charles était toujours le meilleur, le plus bon, le plus talentueux. Tandis que moi, j'étais l'enfant qui écrivait des poèmes pathétiques sur des bouts de papier.
Je pris une taf, puis repris mon récit.
...Mes parents, ils le préféraient et ils me l'ont bien fait comprendre. À l'âge de vingt ans, j'ai pris le peu d'argent que j'avais économisé pour partir de cette famille modèle. J'ai ainsi rencontré Kyungsoo. Il m'a aidé à me fonder dans le décor de Séoul."
Baekhyun me regarda d'un air questionnable.
"Pourquoi la mort de ta mère t'affecte autant si elle te faisait sentir misérable?"
"Elle a essayé de se faire pardonner en m'appelant. Volontairement, j'ignorais ses appels."
Ma gorge se nouait, je n'arrivais plus à parler. Les larmes, elles avaient finalement couler.
"Quelle conne, si seulement je lui avais laissé une chance. Si seulement je n'avais été jalouse de mon frère."
Je sentis le torse du fleuriste contre moi: c'était chaud, quasiment réconfortant. Il enveloppa mes pleures dans son embrasse suave et laissa mes joues se perler de perles. Ses lèvres approchaient dangereusement des miennes, il y déposa un baisé. Un simple baisé liliale. Nos yeux se rencontraient. Je n'avais jamais vu cette étincelle dans son regard, aussi rare qu'une étoile filante.
-"Va en Angleterre."
-"Hors de question."
-"Je t'accompagnerais."
Je me mis à ricaner à sa déclaration.
-"Tu m'accompagnerais où? À la porte de ton hangar?"-"Non, en Angleterre."
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ripped flowers
RomanceUne fleur fanée, dont personne se préoccupe, ne dévoilera jamais ses couleurs éclatantes et sa splendeur. Mais si, quelqu'un lui donnais cette possibilité, d'avoir cette joie de vivre tant rêvé. Une fleur fanée peut être la plus belle des fleurs...