ripped flowers

quatorze .

Les feuilles tombaient de mes mains scandalisées par ce que je venais de lire. Mes lèvres répétaient chaque voyelle, chaque syllabe du nom ressemblant à Byun Baekhyun. Je repris d'un coup les feuilles allongées sur le tapis de couleur bourgogne pour relire pour la millième fois Byun Baek Beom. Je serrai contre ma poitrine ses documents telle une gamine ne voulant pas me faire voler son goûter et courus vers le bureau fait de vieux bois pour ouvrir tous ses tiroirs. Je cherchais pour des photos, des indices pour m'éclairer les idées. Cependant, il n'y avait rien. Rien, aucune photo où ni même quelques soupçons qui pourrait me laisser penser que Baekhyun soit en lien avec ce Baekbeom.

Je hochai les épaules, essayant d'oublier tout cela. Mes pieds furent sur le point de partir de cette pièce qui dévorait ma curiosité mais mes yeux découvrirent un petit placard sombre et poussiéreux. Comme je voulus des réponses à mes questions, je me permis de briser son intimité. Je m'accroupis à la hauteur des trois tiroirs débarrés afin de les ouvrir. Dans le premier, je vis des dessins d'enfants, sûrement les siens. Dans le deuxième se trouva une enveloppe contenant diverses photos de deux petits garçons pas plus âgés de dix ans puis, dans le troisième, on y retrouva une lettre d'avocat qui y était imprimé "Byun Baek Hyun, annulation de l'héritage familiale".

Mon cœur s'arrêta.
-''Alaska, qu'est-ce que tu fous ?''
Je fourrai mes poches des photos ainsi que la lettre et sortit le plus rapidement de la pièce. Baekhyun, aussi souriant que je ne l'étais, me présenta la cuisine bleue et blanche avec ses fruits et légumes variés en plus de ses croustilles qu'il se fit un plaisir à manger. J'essayai de paraître naturelle, de cacher ce que je ne devais pas savoir. Cependant, telle la bonne actrice que je suis, cela ne fit pas long feu.

Ses yeux me défiaient avec audace et sa bouche, remplis de croustilles, s'immobilisa. Je sortis, avec des mains confiantes, toutes les photos de son enfance.

-'' Où as-tu trouvé ça pour l'amour de Dieu !?'' Murmura-t-il pour ensuite accentuer le ton de sa voix. Son paquet revola sur le sol pour prendre les photos de mes mains à la vitesse de la lumière. En quelques phrases, je lui fis comprendre que je voulais des réponses. Néanmoins, ce dernier ne voulait y répondre.

-'' Baekhyun, tu nous as amenés chez ton frère!?''
-'' Tu n'avais pas le droit déjà de fouiller dans ses affaires personnelles des autres, son index me pointait comme s'il me criait dessus, et en quoi ça te concerne!?''
-'' En quoi ça me concerne?, ai-je répété une ou trois fois l'air outré, Tu as un frère Baekhyun!'' La lettre sortit de ma poche et la réaction de Baekhyun n'était pas celle que j'attendais.
Un froid envahit tout son être.

D'un geste lasse, il prit la lettre. Il la scruta pendant une ou deux minutes interminables. Le silence nous entourait. Tranquillement, Il se jeta sur le sol, fixant toujours le papier. Ses yeux noirs obligeaient ses mains sveltes à ouvrir la lettre.

Cependant, les morceaux dégringolaient joyeusement sur le sol marbré blanc, comme une poignée de confettis, après la première phrase de ce document. Les confettis devenaient de plus en plus petits et presque illisibles. C'était devenu un véritable casse-tête.

Aucune expression ne parvint à mon visage, ni même une once de stupeur ou bien de curiosité. Je ne fis que fixer placidement le sol où se disposait la lettre. Baekhyun, lui, ne fit rien. Jusqu'à temps que ses yeux plongeaient dans l'océan brun de mes yeux.

-''Partons.''

Il prit vigoureusement ma main et sortit par la porte principale, la porte d'entrée. Baekhyun a un frère, il nous a amenés chez son frère. Baekhyun a un frère, dont il ne m'a pas parler. Certes, il est évident qu'il n'allait pas me parler de celui-ci. Pourtant, il m'entraîna jusqu'ici, cette maison à mystère.

Mes pieds s'arrêtèrent net dans le cadre de la porte. Baekhyunjura quelques mots, mais cela m'était bien égal. Le manque d'information me rongeait de l'intérieur.

-''Je veux des réponses, Baekhyun.''
-''Tu es sérieuse ?''

Je hochai la tête brièvement. Aussitôt, sa main abandonna la mienne hâtivement. Il partit, marcha loin de moi. Je criai son nom, confuse par la situation. Mais il fut rapide. Son nom glissa constamment de mes lèvres et sans résultat.

Mon téléphone se mit à sonner, et je ne pris pas la peine de répondre. Baekhyun m'était déjà un poids suffisant. Néanmoins, l'objet n'arrêtait pas de chanter. Je le sortis avec difficulté pour saluer la personne d'une façon ignoble.

-''Quoi!?''
-''Ta mère, bidonna Émilie avant que je ne l'arrête.''
-''Quoi, ma mère!? Pourquoi toutes ces histoires de famille soudain-''
-"Ta mère est morte."