~PARADOXES DE LA MORT~

~Chap. I~

** Premier chapter! !**

Go, go, go!

J'attendais assise sur un banc dans le métro, un peu perdue dans mes pensées. On était le week-end, samedi, et hier j'avais emménagé dans le petit appartement de ma grand-mère, situé derrière le restaurant qu'elle tenait depuis une trentaine d'années déjà. J'étais allée visiter mon lycée, puis nous avions finalisé les inscriptions et étions rentrées nous coucher, exténuées par la journée.

Je n'avais même pas eu le temps d'envoyer un message à Émile qu'elle savait déjà pour mon retour.

Aujourd'hui je m'étais rendue en centre-ville, c'était la première fois depuis une éternité que je me retrouvais en présence de tant de personnes, j'avais de nouveau envie de sortir, parce que j'étais ici. Mais je n'osais pas relever les yeux ; je les gardais baissés, fixant mes pieds.

Puis soudain je me souvins que cette attente était déjà trop longue, que je la supportais depuis trop longtemps, chaque jour je ne souhaitais qu'une seule chose : retrouver ma place, retrouver le familier, la routine qui me tenaient tant à cœur.

Sans m'en être rendue compte, j'avais relevé la tête et observais désormais les passants. Des personnes étaient en costards, elles rentraient sûrement du travail, certaines prenaient le métro pour retourner chez elles, d'autres se dirigeaient aux bars les plus proches et discutaient avec des collègues.

Les plus bruyants parmi eux étaient les collégiens et les lycéens, qui traînaient en bande, ils étaient pour certains encore en uniforme. L'un des groupes passant devant moi était composé de deux garçons et de trois filles, un petit brun jetait sans cesse des coups d'œil vers une des filles, celle qui semblait timide et fragile, et trahissait ses sentiments pour elle. Cela m'amusait.

Je venais juste de revenir ici et je sentais déjà mes vieilles habitudes et capacités d'observation se restituer naturellement à moi, à mon plus grand plaisir. Je recommençais à trouver aux autres un intérêt qui attirait ma curiosité et je me mis à sourire.

« Qu'est-ce qui te prends tout d'un coup ? » me lança une voix amusée de jeune fille.

Je regardai devant moi et vis Émile qui me faisait face.

« Émy ! » lui répondis-je dans un souffle, mais ma voix sonnait faux, ce qui m'étonna.

Elle portait des bas noirs et une jupette fleurie qui flottait, accompagné d'un petit chemisier et d'un sweat, ses cheveux étaient bouclés et encadraient bien son visage rondouillard, je faillis ne pas la reconnaître, mais son regard doux qui la définissait si bien me convainquit .

« C'est bien moi ! Alors qu'est-ce que ça te fait de me revoir? Tu restes sans voix hein ? Tu es subjuguée par ma beauté c'est ça ? » dit-elle en rigolant fort.

« Raconte-moi des choses intelligentes pour une fois, au lieu de débiter des conneries ! » plaisantais-je.

Elle rigola et commença à m'entraîner hors de la foule, nous sortîmes du métro et arrivèrent dans une large rue très fréquentée. Le ciel légèrement rouge annonçait la fin de la journée et le début de la soirée, le calme et la fatigue imprégnaient l'air mais laissaient peu à peu place à l'excitation qui arrive à l'approche de la nuit. Il faisait encore chaud pour une période comme celle-ci, je m'étais vêtue d'un petit pull sur une chemise blanche et d'un slim. Nous marchions en rythme en évitant les passants qui affluaient.

« Où veux-tu que nous allions ? Un vieux coin ou je te présente un des nouveaux ? » me lança-t-elle.

Je n'osa pas lui dire que je les connaissais déjà tous et lui demanda simplement de m'emmener aux plus populaires.