Comment mon cauchemar a commencé :

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( Florimond en image)

Lorsque je rentre, dégoulinant ma mère s'approche de moi tout en prenant mon visage entre ses mains, m'examinant pour voir si je n'ai rien. Sylvia a toujours été une femme surprotectrice, depuis que je suis tout petit, elle me couve. C'est bien la seule à avoir vu ma différence dès les premières années de mon existence. Et c'est bien l'unique à m'avoir soutenu depuis que les persécutions en primaire ont commencé. Lorsque nous habitions en France les garçons me trouvaient efféminé et me rejetaient. Vous imaginez en primaire ? J'ai fais une sorte de dépression à l'age de huit ans.

De plus mon père ne me facilitait pas la tâche,il me traitait de petite « tapette ». Cela a créé des tensions entre mes deux parents, ma mère s'est ensuite fait muter dans le Maine. Ça été le début d'une nouvelle vie : une nouvelle école (Française biens sure). Ça a été un nouveau départ qui nous a été bénéfique à tous les deux. Ces événements ont renforcé nos liens, nous sommes alors devenus inséparable.

Tout en repensant à tout ça je la repousse gentiment et monte dans ma chambre.

Je claques, sans le vouloir, la porte derrière moi, balance mon sac par terre et enfonce mon point dans le mur.

Je suis en colère contre lui, contre moi et même contre la terre entière. L'humiliation que j'ai vécu aujourd'hui me met hors de moi, comment ai-je pu me laisser faire de cette façon ? Suis-je aussi faible pour me laisser traiter de la sorte ? Je n'en sais rien mais il a provoqué en moi une peur, un tel sentiment de soumission que ça en est déconcertant.

Après avoir défoulé ma rage sur la pauvre construction je m'allonge et observe mon plafond, il est noir, comme le reste de la pièce. Vous pouvez penser que ma chambre est triste, moi je la trouve poétique, elle reflète parfaitement ce que je suis, personne ne voit la vraie valeur de ce ton, c'est quelque chose de très profond, que beaucoup n'arrive pas à comprendre.

C'est avec ces pensées que je m'endors non sans ressentir une profonde détresse.

« Ne t'inquiète pas Florimond,tu ne reverras jamais ce malade, Portland est grand, il n'y a aucun risque. »

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Lorsque j'arrive devant le lycée ma meilleure amie me saute dans les bras en s'empressant de m'annoncer la « plus grande nouvelle que je n'ai jamais entendu ».

La repoussant, l'air las, je la vois rougir à mesure que les secondes défilent :

-Tout le monde parle d'un nouveau et figure toi qu'il est dans notre classe !

Je soupire en secouant la tête blasé.

- Qu'est ce qu'il a de si spéciale ce nouveau ? Demandé-je.

- Ce qu'il a de spéciale ? J'ai jamais vu un garçon aussi beau, il est tellement...sexy, même toi pur hétéro que tu es tu baverais devant lui !

- Je demande bien à voir, je réplique en rigolant face à l'excitation de ce petit bout de femme.

Après m'avoir lancé un regard de défi elle me tire par le bras et m'emmène dans notre salle de torture (appelé plus communément salle de cours).

Personnes n'est arrivé mais notre professeur principal laisse toujours la porte ouverte, allez savoir pourquoi...

Nous nous asseyons à notre place habituelle et Lise sort ses affaires ainsi que sa trousse de maquillage. Devant ma consternation elle rigole et m'explique son comportement : mademoiselle veut faire bonne figure.Car dit-elle : On a pas deux occasions de faire une première impression. Elle avait l'air de stresser quant à l'arrivé d'un nouveau camarade. La connaissant, elle devait déjà avoir informé tout le réseau féminin du lycée que ce « beau gosse » était chasse gardé. En même temps cette fille est canon : de beau cheveux blond, des jambes de gazelles et des formes bien placées. Je me suis toujours demandé pourquoi elle traînait avec moi : je sais que j'ai la cote auprès des filles (mes traits féminins jouant énormément). Mais elle, elle est gentille, intelligente et respire le charisme à plein nez.

Vert émeraude ( BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant