Depuis deux semaines le temps me paraît bien long, ma vie se réduit à mes voyages maison-lycée, je ne ressens ni l'envie, ni la force de faire plus.
Pour vous faire un petit résumé de ce qui s'est passé en ces 14 jours dernier jours :tous le monde a découvert. En même temps, ne pas le remarquer aurait été difficile. Il ne me lâche pas une seconde, lorsque je sors d'un cours il est là à m'attendre avec son sourire colgate et à chaque fois j'ai droit à un de ses baisers langoureux et« passionné »comme il les appelles. Je ne sais pas comment il peut se voiler autant la face, les rares fois où je répond à ses marques d'affection je suis mou, las. Et son comportement nous a valu de nombreuses insultes. J'avoue que ça me fait mal de me faire appeler tapette par une grande parti des gens que je croise dans les couloirs.
D'apparence on pourrait le comparer au copain parfait. Il est adorable,serviable, poli. On ne pourrait imaginer qu'il n'est qu'un pitoyable manipulateur psychopathe.
A ma plus grande surprise Lise et Charly l'ont bien pris. Ma meilleure amie m'a même dit douter depuis longtemps sur mon orientation sexuelle.
Mais l'attitude de Charly avec Jacob me laisse dubitatif : il est froid est distant. Ce n'est pas pour me déplaire mais j'avoue ne pas comprendre, peu-être que lui ne se laisse pas duper contrairement aux autres. Mais il ne m'a jamais directement fait part de ses impressions sur mon "copain".
Depuis que nous sommes ensemble je n'ai pas revu Simon, enfin nous ne nous sommes pas approché. Je l'ai aperçus de loin à plusieurs reprises,mais je n'ai pu croiser son regard. De toute façon je n'en aurais pas eu la force, la seule vue de ces yeux émeraudes m'auraient de nouveau tué de l'intérieur.
Je pense souvent à lui, j'avoue. Il ne se passe pas une journée sans que je me rappelle de ses mains sur mes hanches, ne ses baisers puissant rempli de torrents d'émotions. Tous les matins mon corps réagit à mes doux rêves qui m'emmène auprès de lui, c'est plus que frustrant et j'arrive de moins en moins à soutenir la pression. Mes médicaments ne servent que très peu. Ils sont utiles lorsqu'il n'y a pas de charge supplémentaires. Mais mon esprit, mon cerveau sont tellement embrumés et en détresse que rien ne fonctionne. J'ai fais plusieurs crises, parfois très violentes.
Rassurez-vous je ne m'en suis pris à personne d'autre que moi. Mon corps couvert de bleus, de coupures ou encore de brûlures me fait souffrir de plus en plus, je n'ai trouvé que ce moyen pour me canaliser, je suis désespérée et je ne savais vraiment plus quoi faire.
Il n'a jamais été aussi meurtri. A mon souvenir je ne suis jamais allé aussi loin pour me contenir. Je suis à la fois soulagé et inquiet, quelle sera la prochaine étape ? Le suicide ?
...
Non je suis beaucoup trop faible pour en arriver là. Je tiens trop a la vie, à ma famille, à mes amis, à Simon.
Ma mère n'a pas vraiment remarqué mon piteux état, elle n'est presque plus là. Elle sort tous les soirs, me laisse seul.
Je la vois sourire, enfin heureuse. Tant mieux pour elle, je n'ai plus l'aire d'être un si gros poids pour elle. De plus, elle n'est toujours pas au courant de ma relation avec lui et pourtant, il vient me chercher tous les matins, même les jours de week-end.
Forcément elle ne rentre pas et doit sûrement partir directement au travail.
En parlant de départ je me trouve devant mon miroir, entrain de mettre mon crayon d'une façon si lente que même une tortue aurait été agacé par ma vitesse. Encore un jour où je souhaiterais rester dans mes draps, a ne penser qu'a mon malheur. Vous devez sûrement tous vous dire : oui il y a plus malheureux que lui dans la vie. Et je vous dirais que vous avez totalement raison, que je suis un être faible qui ne sait pas passer par dessus les obstacles qui se mettent en travers de ce long chemin qu'est la vie.
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Vert émeraude ( BxB)
RomanceFlorimond ne s'assume pas ,ni ses choix,ni son physique: il ne supporte pas sa vie. Il pense alors toucher le fond lorsqu'il fait la rencontre Simon. Jeune homme tatoué,mauvais,traînant tous les cœurs après lui. Le cliché parfait du "Bad boy". Ce...