Vert émeraude ( BxB)

Si seulement il n'était pas revenu:

Jacob est mort de rire lorsqu'il déambule sur le parking,manquant à plusieurs reprises de nous faire tomber. 

Avec ce qui s'est passé avec Simon je suis vite redescendu. Je prend donc conscience de l'absurdité du comportement de mon ami,qui est similaire au mien il y a une dizaine de minutes. 

Je n'ai pas osé lui demandé de me poser,puisque ,s'il s'arrête, il perdra son équilibre et nous nous ramasserons royalement. Je veux éviter une chute douloureuse, j'en ai assez eu pour la soirée.

J'ai un mal de tête qui m'empêche de vraiment penser à ce qui s'est passé et encore moins à ce qui allait venir par la suite. L'étreinte dans laquelle je me suis engagée avec mon « ennemie » me paraît encore loin,je ne réfléchis pas au lendemain,j'en ai tout simplement pas la force,et encore moins l'envie.

Perdu dans mes pensées floues je me retrouve surpris lorsque mon porteur me lâche sur le capot de la voiture,m'arrachant un couinement de douleur. Je vais pour me glisser sur mes pieds mais il me coince en se plaçant entre mes jambes.

-Qu'est ce que tu faisais avec Simon dans les toilettes,grogne t-il.

Je le regarde surpris par cette colère que je lis dans ses yeux désormais sombres. Quelqu'un nous a surpris,il nous a vu, la peur me parcourt l'échine comme un poison,me rendant plus angoissé à chaque seconde.

-Rien de spéciale,j'avais besoin de boire un coup et il était là. J'essaye vainement de mentir,espérant de tout cœur que je me trompe.

Il souffle bruyamment en approchant son visage du miens,son haleine alcoolisée me donne plus la nausée que je ne l'ai déjà.

-Je vous ai vu,me prend pas pour un con ! Se met-il à crier.

Je me ratatine sur moi même face à la violence dont il fait preuve,je ne l'avais jamais vu comme ça,j'aurais jamais souhaiter le voir dans un tel état d'ailleurs. 

Le gentil garçon que je connais a disparu pour laisser place à un homme ivre,dénué de tout bon sens, vraiment terrifiant.

-Tu l'apprécies maintenant?! La façon dont tu l'as touchés Florimond,tu me dégoûte, et il t'embrassais le cou comme on embrasse une sale pute! 

Il me choque dans ces propos, jamais il ne m'a insulté, je sens mon visage se décomposer au fil de ses paroles.

-Tu es a moi OK ? Personne a le droit de poser une main sur cette peau qui est mienne,et tu n'as pas le droit de répondre à ce genre de geste ! Non mais je me casse le cul depuis des mois à te draguer et toi tu n'en a rien à foutre et te jette dans les bras de ce connard! 

J'essaye de lui faire face comme je peux puisque de toute façon je suis dans la totale incapacité de m'enfuir: ses mains sont serrées sur mes épaules avec une telle poigne que si j'essaye de bouger,je souffrirais encore plus que maintenant. De plus, ses jambes écartes les miennes de sorte que je ne puisse trouver contacte avec la terre ferme,ce qui,là ,me rassurerais énormément.

-De un je ne te dois rien,je ne suis a personne,et de deux, lâche moi tu me fais mal. Sont les seuls mots que j'arrive à sortir,je me sens à sa merci, soumis.

Ça en est trop pour lui et lorsque je sens sa mains claquer contre ma joue mon souffle se coupe. Mes yeux s'arrondissent en réalisant ce qu'il vient de faire.

 La brûlure n'est rien comparé à la douleur mentale que j'éprouve à ce moment : un de mes seuls amis ose lever la main sur moi ? 

Je veux bien comprendre qu'il est influencé par l'alcool,mais ça n'excuse pas tout.