Accepte moi

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(Hommage à Christina Grimmie, partie trop jeune. Nous avons perdu une grande artiste)

-Debout espèce de feniasse ! Dit-il en s'écrasant sur le matelas tel un cachalot.

Je grogne dans l'oreiller et tante de le faire bouger avec un geste peu convaincant à l'aide de ma main droite. Ma tentative de l'éjecter du lit est un échec et cela a pour effet l'enlèvement de la couette qui me permettait jusqu'à maintenant de me maintenir loin du froid de l'hiver.

-Enfoiré. J'articule en me recroquevillant instinctivement sur moi-même.

Il se rapproche de moi et embrasse ma nuque en caressant mes fesses à l'aide d'une de ces jambes.

-Tu vas gueuler si tu es en retard. Essaye t-il de me convaincre.

Je tourne la tête en fronçant les sourcils.

-Me dit pas qu'on est déjà lundi?

Il fait un sourire désolé et pose ses lèvres sur les miennes.

-Désolé de t'annoncer que la semaine ne fait que commencer.

Je souffle bruyamment et m'assois.

-On peut pas rester une journée de plus dans le lit toi et moi ?Je lui demande conscient de l'absurdité de ma question.

-On risque de se faire renvoyer, il y a deux semaines on déjà séché deux jours, je doute que le coup de la gastro fonctionnent encore, surtout si on es deux. Puis ça serait con que ma mère écourte notre petite« colocation » parce qu'on n'agit pas comme deux garçons responsables ! Il répond en m'offrant un clin d'œil plus que craquant.

Je lui fais un timide sourire avant de me rouler sur le côté affin d'atteindre la terre ferme.

-Un petit pas en dehors du lit, un grand pas dans la vie de Flo. Se moque le tatoué en se levant.

Je me dirige lentement vers la salle de bain, abandonnant chacun de mes vêtements au fur et à mesure.

-Tu me provoques là ? Demande une voix derrière moi.

Je me retourne et vois Simon entrain de me reluquer avec un regard rempli d'un sentiment que je ne connais que trop bien avec lui. Je ressens la même chose tous les soirs quand il se fou en boxer.

Je bouge sensuellement mon fessier tandis qu'il s'approche à chaque seconde un peu plus de moi.

Malheureusement pour lui j'atteins ma destination et ferme la porte avant qu'il ne puisse me rejoindre.

-Tu es un enfoiré tu le sais ça ? Crie t-il en se laissant glisser le long de la paroi de bois.

Je ne prête pas attention à ses diverses insultes et pars sous la douche.

L'eau coulant sur mes muscles fins je ne peux m'empêcher de penser à ce qui m'arrive si soudainement depuis le début de l'année. Depuis que Simon est arrivé dans ma vie tout a changé, pour le meilleur et pour le pire. Enfin, surtout le meilleur. Parce que oui je souffre de tous ce qui arrive. Il m'arrive même d'être triste, même plus qu'avant. Mais je suis vivant, capable de ressentir l'amour. J'ai un nouvel ami, qui est formidable, une meilleure amie qui me soutient depuis si longtemps que je ne l'a remercierais jamais assez et...Simon. L'adorable Simon, le connard de Simon, le Simon que... Enfin bon vous aurez compris qu'il occupe désormais une place importante dans ma vie. Puis sans lui, je n'aurais sans doute nul part où aller. Ma mère n'a pas essayé de me recontacter. Au début ça m'a fait mal de voir qu'elle n'ai pas voulu me récupérer à la maison. Au fond de moi je sais que j'aurais cédé. Mais le temps est passé et ma haine a pris le dessus sur la tristesse que j'éprouvais face à la situation. Qu'elle reste avec son mec, si elle n'a pas besoin de moi alors moi non plus. Ils'avère que ma collocation avec Simon fonctionne plutôt bien. Je ne dis pas que tous est rose on s'est déjà engueulé pas mal de fois sur celui qui devrait faire à bouffer, sur qui sortirait la poubelle ou bien même la couleur du P.Q. Aussi sur le fait que je ne finance rien. J'ai insisté pour abandonner le lycée et travailler où l'on m'accepterais. Mais il a été catégorique; il veut que je continue mes études pour accéder à ce que je veux faire plus tard. Je lui en ai voulu d'être aussi mature sur ce coup. J'aurais préféré qu'il me laisse vivre une vie de débauche. Je suppose qu'il souhaite me préserver et je ne comprends que maintenant qu'il a sûrement raison. Mais j'ai réussis à faire un compromis : je travaillerais pendant les vacances pour payer les courses (si ce n'est plus).

Vert émeraude ( BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant