Chapitre 3. Partie 1 :Bienvenue En Enfer

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       J'ouvrais rapidement mes yeux, en entendant des cris venant d'une salle à côté et un bruit d'alarme. Mon rythme cardiaque se mit alors à s'accélérer. Je scrutais la pièce. J'étais allongée sur une plaque de métal, les poignets et les chevilles attachés par des sangles en cuir usées par le temps. Une perfusion était accrochée à mon bras m'injectant une substance translucide. Ma respiration ne faisait qu'augmenter, se faisant de plus en plus irrégulière. Un homme, d'une cinquantaine d'années, avec des lunettes noires et des yeux rassurants s'approcha de moi. J'avais l'étrange sensation de le connaître, mais aucun nom ne se mettait sur son visage. Il me sourit gentiment.

       Il me détacha de mes sangles et me dit de partir. Juste avant de m'enfuir à grandes jambes, je crus entendre une phrase qui me glaça le sang: Survis. Je n'eus pas le temps d'y réfléchir plus longuement et me mis à courir. J'ouvris la porte, me retrouvant dans un long couloir. Le bruit de l'alarme ne faisait que de s'intensifier, et les cris laissaient place à la panique. Le temps que je me retourne, je vis une horde de personnes se précipiter vers moi, ou plutôt vers ce qui semblait être la sortie. Je me remis à tracer, mais fus quand même poussée par le mouvement opaque de toutes ces personnes.

Nous enfonçâmes la porte. Rien. Le néant. Le bruit de l'alarme avait disparu et un grand silence régnait à présent. Une grande pièce s'étendait devant nous, sans aucun moyen de s'en aller. Il n'y avait même pas de murs pour soutenir cette salle .Nous nous éparpillâmes, tentant de trouver une issue. Sans succès. Puis nous entendîmes un son. Une voix.

"- Bonjour à tous. Je suis sincèrement navré de vous avoir importuné dans votre doux sommeil, ainsi court fut -il. Je ne pense pas qu'il soit utile de me présenter, je m'en abstiendrais donc. Je pense qu'il est temps que vous rentriez chez vous n'êtes-vous pas d'accord ? Il est bien vrai, je l'avoue que je vous en ai fait baver. Mais comprenez-moi, je suis seul, sans aucune compagnie. Il faut bien que je m'occupe... Un homme de mon âge ne peut plus se permettre certaines choses voyez-vous ?

Je commence à me faire vieux. Je ne peux plus faire ce qui me plaît... Mais revenons au sujet principal voulez-vous. Vous êtes prêts à être libre, libre de revoir votre famille et de reprendre votre vie d'avant ? Bien. Je vais vous laisser partir. Mais une dernière chose. Je ne laisserai partir que les deux derniers survivants. Bonne chance ".

Sa voix se refléta dans l'écho. Nous nous regardâmes tous. Nous savions ce qu'il fallait faire. Tuer. Le maximum. Un moment de silence s'installa. Quand soudainement, un cri s'éleva. Le début du combat. Une fille un peu plus âgée que moi se précipita sur moi. Je l'évitais de justesse. Mais elle continua son assaut. Elle me frappa le dos. Fort. Des goûtes de sang s'échappèrent de ma bouche. Je me retournais mais je ne fus pas assez rapide. Elle me mit un coup de pied dans la poitrine.

Je tombai à terre. Toussant des flaques de sang. Elle m'envoya plusieurs coups de pieds dans les côtes. Ma vision se troubla, jusqu'à ce que je ne vois plus rien. Mes yeux se fermèrent, me laissant dans le néant, pendant que cette fille continuait de s'acharner sur moi.

***

Je sentis quelqu'un me soulever. J'essayais d'ouvrir mes yeux mais je n'y arrivais pas. Je me laissais emporter dans les bras de mon sauveur.

"Papa ! Maman !

-Gabrielle !! Viens ici ma chérie."

La petite rigola doucement et enlaça ses parents. Elle était heureuse. Elle venait d'avoir 4 ans et avait reçu pour son anniversaire un pendentif en or. Dessus était gravée la lettre G. Elle courait dans le jardin suivit par son père.

"Je vais t'attraper je suis le grand méchant loup !"

Puis, elle se retourna brusquement et cria: Tu as fait quoi de mon papa ? Rend le moi ! "

Son père se mit à rire: je suis là ma chérie. Il prit la tête de sa fille entre ses mains, lui caressa la joue du bout de ses doigts et embrassa son front.

PDV inconnu :

J'en avais fini avec mon adversaire. Tout le monde était à terre. Je vis une petite fille devant moi. Du sang coulait de sa bouche, elle pleurait et tremblait. Elle avait des cheveux blonds foncés et un air d'ange. Elle ne devait pas mesurer plus d'un mètre 40. Une porte s'ouvrit. Je pris la petite dans mes bras, qui s'arrêta de trembler à mon contact et me dirigeai vers la sortie.

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Un Véritable EchecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant