Chapitre 10

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Ses lèvres se posèrent violemment sur son assaillant. Avec passion, sa langue se fraya un chemin dans sa bouche, ne lui laissant aucun répit. Un mélange tordant de colère, et de désir se traduisait dans se baiser. La colère de toute une vie, la colère due à la trahison, aux doutes, aux abandons. La violence se deferlait dans ses veines et elle se faisait violence pour ne pas le frapper. Mais, elle en était incapable. Car au dessus de cela, trônait un sentiment de désir. De désir profond qui venait du plus profond de son coeur. Elle le désirait autant qu'elle le haïssait. Elle le voulait, mais le détestait. Elle était saisie entre deux émotions contraires mais tellement proches... Pendant que le baiser s'intensifiait, elle pressa fortement son corps contre celui du mâle présent face à elle. C'était comme si elle était aimentée. Aimentée à lui, à son corps.
Elle n'en était pas amoureuse, mais elle le désirait fortement. Dans ce baiser, elle deferlait tout ses sentiments. L'amour, sa tristesse, sa peine... Sa peine de ne pouvoir jamais y arriver. De ne jamais pouvoir avoir une vie heureuse. La peine de ne jamais pourvoir sortir de cette spirale infernale. Ils se detachèrent un moment, pour reprendre leur respiration, puis, elle le poussa sur le fauteuil. Il se laissa tomber et la regarda avec envie. Ses pupilles étaient dilatées et noires, ce qui différait énormément d'habitude où il avait de beau yeux verts. Son regard n'était que désir. Du désir brut, sauvage, incontrôlable. Il se faisait violence pour ne pas se jeter sur elle et la consumer. Il ne le faisait pas, car il voulait la laisser faire. C'était elle qui menait la danse.
Puis, elle se jeta sur lui. Reprenant la course erotique qu'ils avaient entrepris tantôt. Elle déposait de nombreux baisers sur son cou, le faisant frissonner à chaque fois. Sa peau était extrement chaude pensait elle. Elle était même brûlante. Elle ne se rendait pas compte de l'effet qu'elle avait sur lui...
Elle arracha violemment sa chemise et s'en fut de trop. Dès qu'elle fut finie, il se jeta littéralement sur elle.
Il entreprit de lui faire un suçon, bien visible sur son cou. Il voulait que tout le monde le voit. Que tout le monde sache qu'elle était sienne. Qu'elle lui appartenait. Elle gémit de plaisir face à cet acte.
Il la souleva, en prenant soin d'enlacer ses jambes contre son bassin, et la plaça sur le lit. Elle rebondit quand elle tomba dessus. Il se plaça sur elle, comme un félin devant sa proie. Elle était sans défense contre lui, et il en était conscient. Il ne voulait pas l'étouffer de la sorte, sachant ce qu'il s'était passé, mais le désir était trop grand, trop incontrôlable. Il entreprit d'enlever le t-shirt qu'elle avait mis, et grogna de satisfaction en voyant celle ci dénudée.
Puis, il se jeta sur sa bouche. Désespérée, elle se laissa engloutir dans le flot d'émotions qui la traversait. Elle n'était que désir, qu'amour. Elle cessa de lutter.
Puis, dès qu'il détacha les lèvres de son cou, et qu'il la regarda dans les yeux avec une étrange lueur d'amour, elle sut que cela allait être plus difficile que prévu. Mais, avec une pointe de tristesse, elle lui planta un couteau dans le dos. Le regard qu'il lui jeta lui brisa littéralement le coeur. Elle avait oublier, mais n'avait pas pardonner. Elle ne pouvait pas lui pardonner.
Gabrielle se réveilla, en sueur, le coeur battant à cent à l'heure, et sa respiration étant saccadée. Elle était désorientée. Que c'était il passé ?...

PDV Guillaume :

Je commandai un shot de vodka au barman d'un signe de main, et m'asseyai sur la chaise du bar. Je soupirai fortement. J'avais décidé de partir. Je savais qu'elle allait se venger de moi, et cela me laissait un goût amer dans la bouche. D'une certaine manière, cela me faisait mal. Je l'avais regardé, une dernière fois. La dernière fois avant ma mort. Car je savais qu'elle allait me trouver, et qu'elle allait me tuer. Je ne l'empêcherai pas. Je le meritais.
On me déposa le verre et je remercis sans trop y faire attention le barman.
Je savais ce qui était en train de m'arriver. Je tombais amoureux de Gabrielle.
Puis, je levais ma tête en entendant du bruit provenant d'une place à côté de moi. Je tombai face avec une femme, qui devait avoir la trentaine, un peu près comme moi. Elle n'était pas trop mal. Elle possédait des yeux noirs, une peau maquillée, et des cheveux blonds. Ce qui gachait le tout était son excédent de maquillage. Elle avait les mêmes cheveux qu'elle...
A part cela,elle n'avait rien à voir avec Gabrielle. Ses traits à elle étaient beaucoup plus grossiers, beaucoup moins angéliques. Quand elle me proposa de passer dans sa chambre, je la suivis en silence.

Je me rhabillai en silence pour essayer de ne pas réveiller Tiphany, Bethany, enfin la femme qui se trouvait à côté de moi dans le lit. Elle m'avait dit son prénom, mais n'écoutant pas, je ne l'avais pas retenu. La seule chose à laquelle j'avais pensé, était Gabrielle. Elle hantait mon esprit. Je ne faisais que penser à elle, à son visage, à son corps. Elle avait changé, et je l'avais perdue de vue. Je regrettais énormément cela. Pendant que nous avions fait notre affaire avec Tiphany, je pensais aussi à Gabrielle. Je pensais que je lui faisais l'amour à elle, et à elle seule. J'avais, pendant l'acte, caressé ses cheveux, et m'étais imaginé, à la place de cette bimbo toute refaite à ma Gabrielle. Avec ses yeux bleus, ses traits fins, et son joli sourire. Qu'elle était belle... Elle ne faisait rien pour, mais elle était dotée d'une classe naturelle, qui la différenciait des autres. Elle était parfaite, à sa manière.

Un Véritable EchecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant