Chapitre 11: Retrouvailles

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PDV Guillaume :

Je commençais à me lever sans bruit quand j'entendis une voix.
"Tu t'en vas déjà ? Ça ne t'a pas plu ?"
Je me retournai face à elle, torse nu, dévoilant un magnifique ventre bien musclé, mais aussi possédant de nombreuses cicatrices; mon passé qui me hantait. Je soupirai, elle n'allait quand même pas me coller nan ? Je décidais alors de la rassurer et de vite me tirer en vitesse.
"Biensûr que si que ça m'a plu. Malheureusement je dois partir. J'ai une affaire à régler." Une affaire? Je n'en avais pas. Je lui avais juste sorti ça pour qu'elle me laisse tranquille. Je continuais donc de remettre en entier mon pantalon, mes chaussures, et pour finir mon t-shirt. Mais, quand je me dirigeai vers la sortie, j'entendis d'une voix séductrice mais toute aussi colérique, me dire ceci :
"-Oh je suis désolé mais je n'en ai pas fini avec toi. "
Le temps que je me retourne, je reçus un coup sur la tête, et m'enffondra à terre.

J'ouvris mes yeux en grimaçant , j'arborais d'énormes courbatures me contractant tout le corps. J'étais allongé sur le même lit sur lequel je m'étais endormi, mais cette fois ci, j'étais attaché. Deux cordes me serraient fortement les poignets, et mes pieds étaient eux aussi attachés, ce qui ne me laissait aucune possibilité de mouvement. J'essayais de tirer dessus, sans grand succès. Je remarquais aussi que j'étais torse nu. J'étais seul dans la pièce. Un soleil éclairait la chambre. Elle était simple, minimaliste. Un papier peint blanc cassé était disposé sur les murs, et les meubles étaient tous en bois, ou du moins s'y apparaissaient. Il fallait avouer que la pièce, malgré son manque de déco, était cosy, et plutôt lumineuse et jolie.
J'entendis un bruit et dirigeai mon regard vers celui ci. La porte venait de s'ouvrir, laissant place à la femme qui était dans mon lit il y a quelques heures. Son visage était dégoulinant de maquillage, et sa bouche se tordait en un sourire victorieux. Elle ne portait rien d'autre que des sous vêtements, et me semblait complêtement folle.
Elle s'approcha de moi en secouant la tête comme pour désapprouver quelque chose.
"C'est tellement facile d'attirer un homme... Vous lui montrer un bout de culotte et hop ! Il vous suit comme un petit chien."
Elle ricana gorge déployée. Je la regardais d'un air méfiant. Il fallait que je sorte d'ici.
"Mais maintenant c'est fini. Tu es ici à présent, sous ma disposition. Tu es impuissant, immobile. Tu ne peux rien contre moi.
Je la regardai dans les yeux, et me demandai alors comment je n'avais pas vu dans son jeu. Peut être étais je un peu trop saoul...
-Que me veux tu ? Dis je d'un ton agressif.
-Oh tout doux mon mignon, oh mais je pense que tu sais ce que je veux." Elle commençai à tourner autour du lit, pour enfin se retrouver à côté de moi, et puis à s'asseoir à mes côtés.
Elle me caressa le visage." Tu ne vois vraiment pas ? Oh. Peut être aurais je un peu d'effet de surprise alors.. Si je te dis Vénum, ça te dit quelque chose ?" Elle me dit cette dernière phrase d'un ton mielleux, comme si elle s'adressait à un enfant.

Je me figeai en entendais ce nom. Oui je connaissais ce nom. Je le connaissais mieux que bien. Vénum, celle qui a détruit ma vie, Vénum, celle qui m'a arrachée à tout ceux que j'aimais, et à mon ancienne vie. Vénum, l'association qui est derrière tout ça.

PDV Gabrielle :

Je m'arretais un moment pour observer le paysage qui se dressait devant moi. De grandes montagnes sèchées s'étendaient à perte de vue, et embelissaient la vue de leurs couleurs orangées, tirant vers le rouge. Un grand cercle de sable se dissipait dans l'air, et emplissait l'endroit. Un désert se présentait aussi à travers les montagnes.
Je soufflais un bon coup et commençai à marcher. En me réveillant ce matin, j'avais eu une sorte de révélation. J'avais rêvé que je le tuais, enfin... Ce rêve m'avait en quelque sorte... Déstabilisée. Je ne savais pas quoi en penser. Je ne sais pourquoi, j'avais senti une irrésistible envie de partir le rejoindre. Pour quoi faire, je ne le sais pas trop. Je m'étais laissée emporter et je m'étais retrouvée ici.

Je poussais la porte du bar, à l'ambiance country, et marchai vers le barman. L'endroit était assez calme, cela dut au fait que nous étions en début d'après-midi et que les ivrognes ne se pointaient que le soir, quand leurs femmes s'étaient endormies. Le bar était fait principalement de bois sombre, et une musique random sortait des enceintes placées un peu partout. Un billard était placé en diagonal, et était étonnamment propre. Le bar semblait accueillant.

"-Excusez moi. Le barman qui regardait la télévision se retourna vers moi. Vous n'auriez pas vu un homme, assez grand, dans les un mètre quatre vingt cinq, quatre vingt dix, blond aux yeux vert traîner par ici ces derniers jours ?
Le barman me considéra une seconde, me toisant de haut en bas, et me répondit finalement:
-Ouai. J'crois l'avoir aperçu ton p'tit gars la. J'lai vu sortir avec une femme. Plutôt jolie.
Je ressentis un pincement au coeur mais en fis abstraction. Il n'était pas avec moi.
-Et...savez vous où ils sont partis ?
-Ils sont allés vers la clairière, où se trouve quelques maisons. " Je le remerciais et allai à la poursuite de Guillaume. Quand je franchis la porte, j'entendis la voix du barman et me retournai :
"-Bonne chance."

Je me rendis donc à l'endroit qu'il m'avait indiqué. Deux trois maisons se faisaient face, et le silence faisait rage. Je verifiais chaque nom inscrit sur la boîte aux lettres de chacun, et tomba sur une qui n'en possédait aucun.
Par instinct, je sonnai à la porte. C'était maintenant ou jamais.
J'attendis quelques minutes, mais personne ne venait m'ouvrir. J'attendais alors encore quelques instants mais encore personne. J'entrais alors dans la cour de la maison et ouvrit la porte d'entrée. Elle était ouverte.
Je ne fis aucun bruit, et regardais dans les différentes pièces d'un coup d'oeil pour voir si la maison avait des habitants. Tout d'un coup, j'entendis un grondement sourd, ainsi qu'un ricanement, qui ressemblait plutôt à un grognement d'énervement. Je me dirigeai alors vers la pièce d'où provenait le bruit.
J'en fus plus que stupéfaite. Dans cette pièce, ne se trouvait pas seulement l'homme que je cherchais, mais aussi une femme, à califourchon sur lui qui était attaché au lit, torse nu.

Un Véritable EchecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant