Chapitre 3 :Partie 2

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PDV Inconnu :

Je passais cette porte et me retrouvais dehors. Un magnifique jardin se dessinait devant moi. Des grands arbres verts s'étendaient à perte de vue sur les côtés et un chemin de sable les traversait. Je commençais alors à marcher, la petite fille dans mes bras. J'entendis les oiseaux chanter et le bruit de l'eau. Tout était parfaitement calme. Je vis alors une fontaine; une statuette somptueuse éjectait du bout de ses doigts de l'eau. Tout autour, un parquet de fleurs de toutes couleurs confondues l'entourait en ronde. Je remarquais alors quelque chose que se reflétait dans l'eau. C'était une bague. La bague que je lui avais offerte...

PDV Gabrielle :

J'entendais le bruit de l'eau qui clapotait et le chant des oiseaux. Une odeur florale se rependait dans mes narines. Étais-je arrivée au paradis ? Je me sentais comme sur un nuage, flottant au-dessus du ciel. Une sensation de bien-être absolu m'enveloppait. Je me sentais bien comme il y a encore quelques années. Plus aucune de mes blessures ne me faisaient mal. Mes saignements de nez s'étaient arrêtés et mes yeux avaient séchés. Je m'étendis. Je risquais alors d'ouvrir mes yeux. M'attendant à y voir l'Eden. Ce ne fut pas le cas. Un garçon, d'une vingtaine d'années me tenait dans les bras. Il était grand et plutôt baraqué. Il avait les cheveux blonds et une mâchoire carrée. Il avait aussi de magnifiques prunelles vertes qui me fixaient.

"-Ça va ?". Je ne lui répondis pas. Cela faisait plusieurs mois que je n'avais parlé à personne. Les scientifiques refusaient catégoriquement que je leur parle. La seule fois où j'avais essayé, ils m'avaient battu jusqu'à ce que je m'évanouisse. J'avais alors renoncé à l'envie de leur adresser la parole. Je me mis à frissonner en repensant à ce qu'ils m'avaient fait.

"- Hey, ne t'inquiète pas je ne te veux aucun mal. Je vais te reposer par terre, tu penses que tu pourras tenir sur tes deux jambes ?". J'hochais la tête. Puis, il me reposa doucement par terre.

"Voilà, doucement. Comment t'appelles-tu ?

-Ga... Gabrielle ". Ma voix était enrouée à force d'être silencieuse.

"-C'est joli comme nom Gabrielle, moi c'est Guillaume ". Il me sourit.

Je ne sais pourquoi mais je savais que je pouvais lui faire confiance. Il avait une tête apaisante. Je lui souriais en retour. Je me souvins peu à peu ce qu'il s'était passé avant de m'évanouir. Je ne suis pas morte ?

"- Nous, nous sommes dehors ?".

Il me répondit par l'affirmative. Il me raconta alors qu'il m'avait alors vu inconsciente pendant le massacre. Il m'avait alors prit dans ses bras et s'était dirigé vers la sortie.

"-Qu'allons-nous faire maintenant ?

-Eh bien, moi je vais retourner chez moi et toi chez toi. ". Je me mis alors à pleurer de joie. J'allais enfin revoir mes parents qui m'avaient été arrachés si cruellement. J'enlaçai Guillaume. Tout allait rentrer dans l'ordre. Nous nous assaillîmes sur le bord de la fontaine.

"-Guillaume ?

-Oui ?

- Toi aussi ils t'ont enlevé ?

-Oui ". Il soupira, une lueur triste se reflétait dans ses yeux.

Un silence pensant s'installa.

Puis, il reprit la parole: " C'était le jour de mon anniversaire. Je venais de fêter mes 21 ans. Tous mes proches m'avaient organisé une immense fête. Tout se passait bien, mais pendant que je parlais avec une amie, je me suis évanoui .Quand je me suis réveillé, j'étais dans une pièce blanche, sur une chaise en bois ".

Je lui souriais tristement.

"Mais bon c'est du passé, tout va rentrer dans l'ordre maintenant. "À sa place, je n'aurais pas dit cela si vite...


Un Véritable EchecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant