Chapitre 12

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Je marchais sans savoir où j'allais, tenant Gabrielle dans mes bras. Cette scène, me rappellait ma rencontre avec cette dernière. Je m'en souvenais comme si c'était hier...
Je la tenais dans mes bras, et me demandais comment une si jeune fille s'était retrouvée là. Elle ne devait mesurer pas plus d'un mètre vingt, et ne devait pas être bien âgée.
Je me souviens aussi avoir cru avoir affaire à un ange, tellement son visage était doux et délicat. Elle avait de longs cheveux soyeux, et brillants au soleil, et des traits angéliques. Quand elle s'était réveillée, elle avait eu peur. Je rigolais. Qu'elle était mignonne...
Encore dans mes pensées, je ne m'étais pas rendue compte, que quelque chose dans mes bras bougeait, et je regardais rapidement ce qui causait problème. Gabrielle ne faisait que de se débattre, encore prise d'un cauchemar. J'eu alors l'idée de poser la tête contre mon torse, encore nu, sachant que cela ne se reproduirai plus jamais. Ce qu'elle fit m'étonna. Elle se réajusta, et gémis de bien être. Je souris par réflexe.
Mais, cela ne dura pas bien longtemps, car, à peine quelques minutes plus tard, elle commença à bouger, jusqu'à ce qu'elle ouvre mes yeux. Sa réaction ne fut pas direct, et quand je pus voir ses belles prunelles bleu, je souriai de toutes mes dents. Jamais je n'avais vu quelque chose d'aussi beau. Malheureusement, ses yeux qui semblaient sereins, se transformèrent en yeux remplis de rage, et je la lâchais par terre, sachant que la suite n'allait pas bien se passer. C'était la première fois que nous allions nous parler depuis ce qui était arrivé...

Elle se redressa, et me regarda d'un regard méfiant, ce qui me fit un pincement au coeur. Tu ne sais pas combien je suis désolé...
Je la regardais nostalgique, attendant qu'elle crache son venin. Avant, ce n'était pas comme ça. Avant, quand elle me voyait, en dépit de l'horreur que l'on vivait, elle me souriait. Elle me prenait dans ses bras, et me disait que jamais nous allions nous séparer. Et moi, je lui disais que jamais je n'allais la trahir. Quel menteur... Maintenant, tout avait changé, et la petite fille pleine d'espoir qui me regardais de ses grands yeux bleu, avait disparue. Laissant place à une femme, me regardant d'un regard haineux. La faute à qui...

-Qu'est ce que je fais là?
Je la regardais dans les yeux. Sa voix m'avait provoqué des frissons, malgré la froideur avec laquelle elle avait prononcé ces mots.
Je me rapprochais d'elle, mais elle recula instantanément, étant sur ses gardes. Je ne pouvais pas trop lui en vouloir...
-Attend...
-Non. Me coupa t-elle. Je ne veux plus rien à voir à faire avec toi. Je ne veux pas rester avec un traître.
Elle avait dit cette phrase avec une intonation coupable, et la gorgé serré. Je ne pus m'empêcher d'avoir un pincement au coeur. Elle souffrait donc autant...
Malgré cela, une interrogation prenait place dans mon esprit. Pourquoi était elle revenue ?... Mon coeur me disait qu'elle tenait à moi, mais mon esprit me disait qu'elle était venue pour me tuer. A ce moment là, j'avais tellement envie de tuer mon esprit et d'écouter mon coeur... malheureusement, c'était mon esprit qui avait raison, et malgré ma tête embuée d'espoir ,j'en avais conscience.
-Pourquoi est tu venue ?
Elle se figea.
Je repetai ma question avec un peu plus d'insistance.
-Pourquoi est tu venue, répond moi.
Son visage se brisa, je ne sais pourquoi, et un air triste prit place sur son visage.
-Non...J..
-Dit moi. Dis je avec force.
Je repris de ma confiance en moi, et je m'approchai d'elle.
Elle ne recula pas, mais son visage se déformait et devenait de plus en plus triste, et ses larmes menaçaient de couler à tout moment.
-Pourquoi est tu venue, dis le moi.
Elle me regarda, les yeux brillants, et une larme coula doucement le long de son joli minois.
J'interceptai sa larme avec mon pouce avec tendresse, geste qui la surprit. Je caressai sa joue, et lui dis tendrement.
-Dis moi pourquoi.
Elle ne répondit pas, et me regardait fixement, sans jamais détourner le regard.
Puis, étant incapable de me contrôler d'avantage, le désir étant trop puissant, je posais fortement mes lèvres sur les siennes. Sa réaction me surprit. Elle se laissa faire, me donnant entière possession de sa bouche, de son corps. Ma langue tanguait, frôlant une myriade d'émotions, dansant à travers les flammes, à travers le danger. Je tanguai,évitant les embûches, les obstacles, et la serra plus fortement dans mes bras. Je mis fin à notre baiser, à cour de souffle, et posa ma tête sur son épaule.
"Tu ne te rends pas compte depuis combien de temps j'attendais ça."
Elle frissonna à l'entente de cette phrase, mais resta muette. Je lui traçai une ligne de petits baisers mouillés, ce qui l'a fit pencher la tête en arrière,signe qu'elle appréciait ce que je faisais, et qu'elle était sous mon emprise comme j'étais sous le sien. Le désir était réciproque. J'en fus entièrement soulagé, et la grattifiai d'un baiser aussi violent que passioné. Nos langues dansaient, dansaient dans une lutte. Une lutte contre le désir, mais où aussi la haine et la colère étaient de la partie, et où la rancoeur et l'incompréhension régnaient le tout. Puis, le baiser se fit plus sauvage, plus fort, désespèré. Comme si ,dans se baiser elle cherchait la réponse,la réponse à mes actes passés,la réponse à mes erreurs commises. Bon dieu que je m'en voulais. Je jouais avec elle, telle une marionnette que l'on manipule,que l'on faisait danser.
Je la faisais tourner, comme une ballerine douce et gracieuse qui marchait dans la nuit sombre. Je la guidais, d'un oeil protecteur, comme la lune dans un ciel sans étoiles.
Notre danse était majestueuse, virvoltante ,remplie d'émotions et de sentiments refoulés. Mais, au dessus du désir, se cachait tout au fond de nos coeur, un sentiment qui nous était à tout les deux encore inconnu.
Puis, je ne pus me contrôler d'avantage. Je voulais qu'elle soit mienne, et je le voulais maintenant. Je voulais qu'elle voit à quel point j'avais envie d'elle, et à quel point je l'aimais. Oui. Je l'aimais. Malgré tout ce qui nous était arrivé, j'avais commencé à développer des sentiments à son égard. Le sentiment de protection et de protection que j'avais envers elle s'était transformé en sentiment de désir, et le fait de vouloir rester avec elle jusqu'à la fin de ma vie. Sachant que notre amour allait être impossible, à cause de mes erreurs passées, j'étais parti, et j'avais essayé de l'oublier. Mais comment voulez vous oublier la personne que vous aimer? La personne à laquelle vous tenez le plus ,la personne pour laquelle vous pourriez mourir ? Je n'avais pas pu. J'avais essayé pourtant. J'avais vu, à l'entrée d'un bar, une fille, qui elle voulait bien me faire oublier. Étant trop bouleversé par le fait de ne jamais pouvoir être avec elle, j'avais dis oui, sans même faire attention à la personne avec qui j'étais. Et cela m'avait coûté très cher. Quand je l'avais vu, sur le pas de la porte, j'avais cru rêver. J'avais cru que les portes du paradis allaient s'ouvrir sur moi, et que l'ange qui allait me conduire jusqu'à Dieu était Gabrielle. Mais, tout cela était bien réel, et je le sentais maintenant. Elle était avec moi. Elle m'avait pardonné. Je n'avais jamais été aussi heureux.

Un Véritable EchecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant