Chapitre 5

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PDV Guillaume :

J'attendais, en silence, ma sentence s'abattre sur moi. Je fixais le sol, il était impossible pour moi de le regarder dans les yeux. Il m'était impossible de regarder ce fou dangereux, ce malade, cet aliéné. Il me dégoutait tellement... N'avait il pas une once d'espoir dans son âme déchue ? Une poussière de sentiment enfouie dans son pauvre coeur déseché ?

Que s'était il passé pour qu'il devienne comme ça ? Que s'était il passé de si horrible pour qu'il devienne aussi inhumain ? Ça, je ne pouvais pas le savoir... Il allait se défouler sur moi. Exprimer sa colère, sa rage sur mon pauvre corps. Il allait me détruire, comme on l'a détruit lui...

Pourtant, je n'avais rien fait pour mériter cela. J'avais une vie heureuse, joyeuse, parfaite. Mais malheureusement, du jour au lendemain, tout peut changer. Du meilleur au pire. Un jour, vous êtes avec votre famille, un autre sans. C'est ainsi que ça fonctionne, c'est ça la dureté de la vie. Mais, ces changements, sont ils faits pour nous renforcer, ou alors pour nous détruire ?

La plupart du temps, nous n'avons pas la possibilité d'y réfléchir, étant trop choqués pour pouvoir avoir une seule pointe de lucidité. Quand une situation comme ça vous arrive, vous perdez toute logique quitte à blesser votre famille, ou vos amis. L'essentiel est indispensable, la famille, les amis, un superflu. Mais, qu'arrive t'il quand, vous, vous retrouverez dans le superflu ?

Qu'arrive t'il quand vous vous retrouvez dans une spirale ou vous n'êtes qu'un pion ? Qu'une marionnette manipulable, un simple jouet ? Qu'arrive-t-il quand vous vous retrouvez dans une situation pareil alors que vous n'y êtes pour rien ? Vous devez prendre une décision. Quitte à blesser, voler, tuer. Rien n'est trop beau pour s'echapper de ce torant infernal.

Je l'entendis marcher en direction du chariot. Dans la pièce, n'étaient présent que moi, lui, et quelques gardes qui l'entouraient. J'étais, par tout les moyens, fichu. Il ne me restait aucune issu. J'étais obligé d'endurer cette souffrance. Un bruit de métal retentit, sûrement un des matériaux dont il allait ce servir pour me torturer. Il revint alors dans ma direction, avec l'objet en question. Il souleva mon menton, me forçant alors à le regarder. J'y fus alors malheureusement contraint. Je le regardais avec un mélange de peur et de pitié. N'avait il pas de famille, d'amis ? Était il seul ? Pourquoi faisait il tout cela ? Était ce la personne derrière tout ça ? Ou était il, lui aussi, un simple pantin ?

Il tenait dans la main, un petit scalpel, très tranchant, avec une lame fine et une pointe acérée. Il brillait dans l'obscurité, renforçant sa redoutabilité. Il fit tourner le petit scalpel, comme pour l'observer, comme on observerait une oeuvre d'art.
Puis, il sortit de sa veste, un petit tissu beige, avec dessus, deux petites lettres: E.V ce qui m'intrigua, et l'astiqua avec une terrible efficacité.

J'avais peur. Peur comme jamais auparavant. Mon sang coulait dans mes veines, et chaque palpitation résonnait jusqu'à mon cerveau. Mon coeur battait affreusement vite, ma respiration s'accélérerait de plus en plus vite. Je ne savais plus quoi faire. Aidez moi...

Je retins ma respiration quand il approcha l'objet sur mon torse. Il fit quelques mouvement en l'air, à deux millimètres de moi. Ne faisant qu'augmenter ma peur et mon appréhension. Je fermais fortement les yeux, faites que ça aille vite...

«AAAAAARRHHHHHHHH»
Il m'entailla au milieu du torse, me donnant une douleur lancinante, qui me brûlait et me faisait atrocement mal. Et, qui ne semblait que s'accroître de plus en plus.

Mes forces commencèrent à me quitter.

Je respirai fortement, espérant que la douleur que me procurerait cette profonde entaille s'en aille. Sans grand succès. Tout ce que je faisais était inutile.

Un Véritable EchecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant