"Les chemins de la liberté passent nécessairement par le refus de la soumission, la remise en cause de l'ordre établi et la critique du pouvoir."
- Mme Belsen Zara ?
Je lève mes yeux vers un homme aussi grand qu'un géant. Il est habillé tout en bleu avec un képi sur la tête. Il me toise et me demande de le suivre avec une voix autoritaire que seuls les hommes d'influence et sûr de leur pouvoir ont. Je déteste les flics, mais depuis le malheur qui nous a frappé, ils sont devenus ma seule source d'espoir. Comme quoi, ma grand-mère Jeanette avait raison, un malheur n'arrive jamais seul !
Je me lève enfin et le suis presque en courant. Il doit faire 1m95 alors que moi 1m64 ! Je suis tellement petite que je suis obligée de souffrir atrocement pour pouvoir arriver au menton des personnes de grande taille en marchant en talon. Alors vous imaginez 3o centimètres de plus que moi ? Ce n'est plus des talons que je devrais porter mais des échasses !!
Mon père et mon frère sont pourtant grands, alors pourquoi ai-je pris la taille de ma mère ? Même ma jumelle est plus grande que moi... Bon de 2 centimètres, mais c'est déjà ça ! Comme dit ma grand mère Jeanette " ce qui est pris est pris ". Bref, je trouve cela affligeant !
Je rentre dans un bureau austère remplit d'affiches de prévention routière. L'homme s'assoit derrière un bureau et me fait signe de faire de même. Mon regard se pose sur un cadre rose Helo kitty sur le bureau de cet homme en uniforme tellement froid et formel. Je pose mon sac Louis Vuitton marron sur la chaise d'à côté et le regarde le plus sérieusement possible. Je me retiens de rire tellement la situation n'était pas imaginable il y a encore six mois. Moi, au commissariat ? Jamais ! Je suis une femme de presque 30 ans, rigoureuse et intelligente qui aime rentrer dans les règles ( en faisant la révolution ) même si j'ai un caractère très ... inflammable ! Pour moi, ceux qui rentre dans un commissariat ont soit un problème ( ce qui n'est pas directement mon cas ) soit ce sont des délinquants ( ce que je ne suis pas ... Quoique ...).
Je suis arrêtée dans mes pensées par la voix dire du policier :
- Mme Belsen, vous savez pourquoi vous avez été arrêtée ?Je me frotte le poignet, les menottes m'ayant fait des marques rouges.
- Pas du tout. J'étais simplement chez mon frère.Je ponctue ma phrase avec des yeux de biche effrayé. Peut être cela va-t-il le calmer ? Vous trouvez ça pathétique ? Attendez de vous retrouver dans un commissariat, mes vêtements tout froissés et une envie de faire pipi.
- Un frère qui a disparu depuis deux mois. Mlle, son appartement est une scène de crime tout comme celui de vos parents. Vous n'avez pas respecté les consignes que l'on vous avait données, me répond-il fermement.
Ok, d'accord, l'homme n'est pas sensible aux jeunes femmes en détresse ... Je change de technique.
- Oui, mais c'était chez moi aussi cet appartement. Et puis l'enquête n'avance pas !
- Madame, dit-il en haussant le ton, rester loin de cet appartement où vous serez puni par la loi.
- Ce n'était pas la peine de me passer les menottes, Mr l'agent, je ne suis pas une criminelle, je veux simplement que mon frère me revienne !
- Je suis commandant, Madame, s'exclame-t-il froidement !La porte du bureau s'ouvre. Une personne rentre dans la pièce, personne que je ne vois pas, car je suis dos à la porte. Une voix féminine s'exprime :
- Excusez-moi Mr le commandant, un homme du nom de Amar BenArfi souhaite vous parlez.
- Je suis occupé, qu'il attende !!
La femme sort du bureau. Le commandant se tourne vers moi, et continu :
- Ne m'obligez pas à vous mettre une mesure restrictive Mlle Belsen !
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A la quête du bonheur partie 1
DragosteZara et Aisha ont vu leur vie chamboulée du jour au lendemain. Elles viennent de perdre leur mère et leur père dans un terrible accident, leur petit frère a disparut. Rien n'explique ces tragédies, l'enquête sur leur frère n'avance pas ... Zara est...