Dangereuse (Jelsa)

C H A P I T R E Dix

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Révélation
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Le petit groupe traversa les couloirs sans qu'aucun mot ne soit prononcé. Même Jack avait perdu son hilarité face au silence de Cindy qui le laissait perplexe.

Quand ils arrivèrent enfin à l'infirmerie, Cindy alla droit au but : elle se dirigea immédiatement vers un lit où avait été déposé les habits d'Elsa ainsi que...

« Ma couronne ! »

Elsa se précipita vers elle mais Cindy lui barra le passage en levant son bras, arborant une expression sévère.

« Je m'en doutais. Elsa, est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi tu étais habillée ainsi ? Étais-tu à une fête ? Pourquoi ne nous as-tu pas demandé d'appeler tes parents ? Elsa, qui es tu ? »

La jeune femme serra les poings, mais compris que si elle voulait avoir ne serait-ce que l'espoir de pouvoir un jour rentrer chez elle, il faudrait qu'elle avoue tout à ses nouveaux bienfaiteurs.

Ils s'installèrent sur des fauteuils à proximité, Jack la dévisageant avec une curiosité grandissante, et elle commença son récit, au début timidement puis s'affirmant au fur et à mesure. Son Royaume, le mariage de sa soeur, l'étrange ombre, tout y passa. Elle gardait la tête baissée vers ses mains liées, bien trop effrayée par ce qu'elle pourrait découvrir sur le visage de ses interlocuteurs.

Quand elle eut fini, un étrange silence enveloppa la pièce.

« Eh bien » Maugréa une voix rocailleuse provenant d'un des lits dissimulés par des rideaux beiges. « C'est sûr que tu n'es pas une personne ordinaire, Elsa d'Arendelle. »

Surprise, elle se tourna et découvrit l'homme qu'elle avait agressé involontairement, allongé dans une couchette et lui envoyant un sourire narquois.

« Salut ! Tu te souviens de moi ? Je m'appelle Adam. Adam Beast. la salua-t-il.

- Adam a raison. L'interrompit Cindy. Mais cela complique les choses. Habituellement, nous aurions fait appeler ta famille, tout aurait été rapidement mis en ordre pour que tu t'intègre à la société sans craindre tes pouvoirs. Dans ton cas malheureusement, tu peux difficilement passer inaperçue si tu ne sais même pas te servir d'un micro-onde ou allumer une télévision ! Soupira-t-elle. Le Refuge recueille ceux qui nécessitent un endroit où apprendre à contrôler ce qu'ils possèdent, un endroit qui leur permet de faire des études et d'avancer dans la vie. Ce n'est pas ce que tu veux, n'est-ce pas Elsa ?

- Je souhaite seulement rentrer chez moi, admit-elle.

- Mais en attendant, rétorqua Jack, tu dois rester ici. Cindy, on ne peut pas la laisser courir dans les rues à geler tous les habitants qui découvrirons tôt ou tard notre existence. Tu as vu ce qu'elle a fait dans le dortoir ? Elle a de grands pouvoirs cependant un manque total de contrôle !

- Je n'ai jamais proposé de la laisser partir, Jack. Riposa Cindy. Même si je l'aurais voulu, ça n'aurait pas été possible. Elsa, tu restes au Refuge. Nous te donnerons bien une occupation en attendant de trouver un moyen pour que tu retournes dans ton Royaume. Étant donné que Jack et toi possédez la même magie, il n'aura qu'à t'enseigner ce qu'il sait.

- Et comme ça, tu pourras nous en apprendre plus sur ton chez-toi ! » Se réjouit Jack.

Cindy approuva de la tête, encouragea discrètement Elsa du regard et déclara qu'en tant que responsable des plus de 18 ans du Refuge, elle avait beaucoup à faire et devait donc se retirer. Elle donna en dernière recommandation à Jack qu'il était exempté de toutes ses corvées aujourd'hui mais qu'il devait s'occuper d'Elsa pour éviter qu'elle ne soit totalement déboussolée, puis s'éclipsa par la porte d'entrée, laissant le trio entre eux.

« Jack, appela l'adulte, je crois que la demoiselle a besoin de soin. Quand je l'ai retrouvé, elle se baladait pied nu dans les rues.

- Quelle drôle d'idée » s'esclaffa Jack en s'extirpant de son siège pour attraper une bouteille d'antiseptique et du coton sans écouter les protestations d'Elsa qui ne cessait de répéter qu'elle allait on ne peut plus bien.

« Donne moi ton pied » lui ordonna-t-il d'un ton qui n'engageait pas de contestation en s'agenouillant près d'elle.

Elle finit par obéir à contrecœur et il attrapa délicatement sa cheville pour constater les dégâts.

« Pourquoi est-ce que tu ne m'as rien dit ? Bougonna-t-il. Tu devais avoir sacrément mal. Nous aurions pu faire ça hier !

- Je vais parfaitement bien, se défendit-elle en frémissant quand il appliqua le coton imbibé d'alcool sur les plaies.

- Mais oui Princesse. » Soupira-t-il sarcastiquement.

Quand ce fut fait, il exigea de voir ses mains, et elle les abandonna à leur tour aux soins de Jack, qui sortit un rouleau de bandage et momifia ses paumes.

« Là, tu peux dire que tu vas bien ! Sourit-il, satisfait en admirant son travail, rangeant les outils.

- Blanche, l'infirmière, aurait fait mieux, mais elle s'occupe des jeunes. S'empressa d'expliquer Adam en se redressant sur son lit. Tu auras peut-être l'occasion de la voir.

- Ça me fait penser qu'il faut que je te fasse visiter, Elsa. Dit Jack d'un ton songeur. On va d'abord te trouver des chaussures et des vêtements qui t'iront mieux que les miens, puis on y va, OK ? »

Il partit à la recherche de ce qu'il avait nommé, laissant derrière lui une infirmerie plongée dans un silence gênant. Elsa en profita pour détailler Adam du coin de l'œil ; il devait avoir 26 ans si ce n'est plus, une apparence d'ours mal léché dont on pouvait attribuer la cause à ses joues mal rasées, à sa chevelure brune emmêlée et à la moue ennuyée qu'il portait continuellement comme un masque sur son faciès.

« Je voulais m'excuser pour... Commença-t-elle maladroitement.

- Ce n'est rien, la coupa-t-il. J'ai l'habitude, même si on va dire que ça faisait un bon bout de temps qu'une jolie fille ne m'avait pas envoyé valser contre un mur ! »

Elle rougit face à l'allusion mais garda son allure altière ; les remarques déstabilisantes constituaient son quotidien au Royaume d'Arendelle, ses opposants ne cessant de tenter de mettre à bas son autorité.

« Pourquoi est-ce que vous me croyez ? » Demanda-t-elle soudainement. « C'est vrai, je pourrais très bien être une vulgaire menteuse qui essaierait de vous manipuler.

- Elsa - je peux t'appeler Elsa ? - ici, nous vivons tous plongés dans cette atmosphère surnaturelle, d'impossible. Nous avons l'habitude de ce qui sort de l'ordinaire. De plus, tout concorde avec ton témoignage : tes vêtements, ton effroi face à ce que tu découvrais, ton étonnement. Les détails que tu nous as donné au sujet de ton Royaume, la couronne dans ta poche, comment aurais-tu pu inventer de pareilles choses dans le seul but d'entourlouper une bande de gamins possédant des pouvoirs tels que les tiens ? »

Elsa acquiesça lentement, rassurée par la véracité des arguments, et par la confiance absolue qu'on lui réservait.

Jack réapparut et lui offrit quelques affaires que des filles lui avaient gentiment prêtées.

« On t'en achètera d'autres quand on ira faire les boutiques. » Lui annonça-t-il.

Elle le remercia d'un sourire poli puis partit se changer. Quand elle revint, Jack ne put s'empêcher de suivre son anatomie des yeux. Simplement vêtue d'un t-shirt large et d'un jean bleu qui lui allait à ravir, des ballerines noirs seyant ses pieds, elle était sublime à ses yeux. Elle avait noué ses cheveux blonds presque blancs en une queue de cheval haute, Adam lui ayant expliqué comment faire. Le résultat était plutôt correct.

« C'est partit ! » S'exclama Jack en la prenant par la main. « À plus Adam ! »

Elsa, étonnée, se laissa entraîner dans une exclamation de surprise par le jeune homme.

▶ Alors, qui a reconnu les personnages Disney que j'ai intégré ? Indice : il y en a 3 (et ils sont simples à trouver x)) D'autres apparaîtrons au fur et à mesure de l'histoire :)
Ah, et maintenant je vais publier tous les 2 jours, pour avoir du temps pour écrire ^^ ◀