mépris et colère

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Un regard de mépris,encore un. Cela fait des années que je ne les comptes plus.

Qu'ai-je fais pour mériter celui-ci? aucune idée. Peux-être que j'ai osée sourire toute seule en me remémorant un de mes rares souvenirs chaleureux, qui sait? Ou alors, je l'ai regarder trop longtemps sans faire attention, et il à trouver ça étrange.

Donc plutôt que de chercher à me connaitre il me méprise, comme tous les autres.Mais ça vas,j'ai l'habitude, depuis 15 ans que ce calvaire dure...
au moins il se contente de ça, je pense que si quelqu'un recommence à me rabaisser verbalement aujourd'hui, je vais faire une crise. Et seule la moitié de la journée s'est écoulée...
Pourquoi je suis la seule  à manger à cette heure déjà? ah oui! Parce que je veux éviter de simuler l'amour parfait avec lui! Même si je ne peux pas vraiment m'en plaindre...C'est ma faute, je n'aurais pas dû laisser cette fille me persuader que je l'aimais, maintenant c'est à moi d'assumer....

Un coup d'épaule violent me fait perdre le fil de mes pensées en même temps que mon équilibre, le garçon méprisant semble avoir décidé que je méritait plus qu'un simple coup d'œil mauvais. Lui et ses amis rigole en me voyant trébucher dans l'escalier, tandis que l'attention des autres personnes présentes est immédiatement captée par leur petit jeu cruel. Ces charognards profitent du spectacle.
Personne ne m'aideras, peux importe combien ils me ferons souffrir.

Ils commencent déjà avec leurs phrases stupides:"t'as quoi as me regarder?" "pourquoi tu souris?" "t'est cinglé!" "pourquoi t'est seule?" "tu serais mieux dans un asile" "pourquoi t'aime pas le soleil?" "t'est une putain d'intello,sûr que t'as pas de vie social vu comme tu bosse!" "t'est amis ils sont où? ah oui! t'en as pas!" etc...

Je les détestes.

Je reste silencieuse sous le flot de leurs idioties, je tente de contrôler les sentiments qui bouillonnent au fond de moi. Je baisse la tête tandis que les larmes coulent.
Reste calme! Me dit-je. injustice... Ignore-les! haine... ne laisse pas ces type te rendre pire qu'eux! colère... Tu est plus forte que c'est idiots! douleur... Tu as promis de ne plus le faire! fureur... Ils te détesterons encore plus après!              rage...

Je me bat contre moi-même tandis qu'ils continuent,encore,et encore, et encore...

"essaie de t'adapter au lieu de faire ta cinglée!"

C'en est trop. Au diable le bon sens. Ils l'aurons cherché!

Je relève la tête, le regarde et souris. Mon visage est pleins de larmes, mon sourire n'atteint pas mes yeux, je serre les poings. J'ai l'air d'une folle. Je le sais. Mais ils se taisent tous et le garçon recule, cela me fait sourire encore plus. C'est bien, ait peur de moi, ne t'approche plus, laisse moi seule! Tu recommence à rire, pour garder un semblant de confiance devant tes amis. Je ne te laisserais pas faire, c'était la dernière fois que tu riais de moi ainsi!

Je fais un pas en avant, et tout devient rouge. Un coups dans le ventre, le suivant à la tête, tu t'effondre devant moi. Mon sourire s'agrandit. Un de tes amis tente de me retenir, j'entends des cris, mais je m'en fiche. Quelqu'un me frappe, je sens le gout métallique du sang dans ma bouche, la douleur ne m'atteint pas. Je donne un coups de boule à l'idiot qui me retient, me retourne et griffe la première personne à ma portée. De la rage à l'état pure coule dans mon sang, je me contente de frapper sans distinction toute personne ayant le malheur de m'approcher. Je suis entrain de rire! Tous s'écarte de moi, personne n'ose bouger, et moi je ris! Un rire malade, celui d'une fille qui à perdu la raison. Pourtant, cela faisait des années que je ne m'étais pas sentie aussi bien!

Depuis combien de temps me retenais-je de me venger? de leurs faire payer? J'ai arrêté de compter... Ils ne me méprisent plus, ils me voient comme un monstre mais ils ne me méprisent plus. Je commence à vaciller, à présent que l'adrénaline retombe et que je me calme, je commence à réaliser ce qu'il viens de se passer. Et à mesurer l'ampleur des dégâts...
Je n'y suis pas aller de main morte.

Le garçon méprisant est couché par terre , il ne bouge pas, il a perdu connaissance quand je l'ai frappé à la tête. Plusieurs de ses amis sont assis sur le sol, comptants leurs hématomes. Différentes personnes que je ne me souvient pas avoir blessé regarde avec plus ou moins de dégout/effroi des marques de griffures que je semble leurs avoir infligé. Il faudra que je m'excuse auprès d'eux, je n'avais pas prévu de leurs faire du mal...

"tu vas bien?" me demande une fille dont le visage me rappelle vaguement quelque chose. au début,je ne comprend pas pourquoi elle me demande cela. Puis je me rend compte que je saigne et que moi aussi, je suis blessée.
La douleur commence alors à me rattraper. Chaque partie de moi me fait mal, des hématomes bleu violacé fleurissent partout sur mon corps tandis que je chancelle, terrassée par la souffrance.
Ils ont frappé fort ces idiots!

Je me suis sentis tombée lentement, et tandis que les ténèbres se refermait sur moi,je souris un dernière fois. Ils aurons beau se trouver des excuses, se justifier, maintenant que je les avais battus, ils savaient que je n'était pas qu'une moins que rien!

Ils peuvent bien avoir peur, me détester, me haïr même s'il veulent, cela m'importe peu.
Désormais,plus personne n'oseras jamais me mépriser. C'est tout ce qui compte!

Puis ce fut le noir...





mon cœur batOù les histoires vivent. Découvrez maintenant