Personne ne parle. Cela fait déjà dix minutes que notre professeur est descendu en compagnie d'un élève. Il est entrain de revenir d'ailleurs, j'entends ses chaussures résonner sur l'ancien escalier de pierres grises. Dans la salle comme dans les coulisses, on entend plus un bruit; Mr Moinel à finit son discourt et les spectateurs ce sont tus.
Ce soir, c'est le grand soir! Chemise blanche, pantalon noir; choristes comme instrumentistes sont prêts! La salle est presque pleine et j'imagine déjà la scène, baignée dans la lumière des projecteurs, l'estrade encore vide, n'attendant plus que nous, les choristes, pour que le concert puisse débuter.
Enfin, l'élève en question ouvrit la porte, légèrement essouffler par les deux étages qu'il venait de grimper. C'est l'heure. Nous sommes déjà répartis en quatre rangs, dans l'ordre de nos voix. En tête de file les sopranos, à gauche de la scène; juste après, les ténors puis les basses, les voix d'homme ayant été placées au milieu; puis venait les altos, tout à droite. Chaque lignes composées du même nombre de chanteurs, dans le même ordre, se préparant à chanter les mêmes partition.
Un même frissons de stresse parcourus les rangs, "allais-on être à la hauteur?". Il est vrai que pour un requiem, une quarantaine de chanteur accompagner par seulement 32 instrumentistes, c'était peu. Mais nous avions travailler toute l'année pour cette instant, et il était de toute façon trop tard pour reculer. Le dernier rang commença à descendre, suivit du troisième, et ainsi de suite... Dans l' escalier de pierre.
Mon rang est le dernier à dévaler les marches, un peu en retard. Je sourie d'une joie sincère. Je sais que j'ai l'air belle comme ça; avec mes partitions en main et ma chemise à jabot. C'est presque les seuls moments où je peux la mettre.
J'ai toujours adorée les concerts, chanter avec la chorale, participer aux répétitions... Bien sûr, ça demande du temps, mais qu'est-ce que ça vaux le coups! Je ne suis jamais plus heureuse que les soirs comme celui-là, quand la lumière des projecteurs remplace celle de ma chambre à l'heure où la solitude reviens d'ordinaire m'étouffer.
Je franchis les dernières marches qui me séparent de la porte du grand théâtre, dernière barrière entre les coulisses et la scène.
La blancheur du projecteur m'aveugle en partie, les spectateurs ne sont que des ombres mouvantes chuchotant légèrement dans les gradins. Ils nous observent, attendent; ce soir, c'est notre tour d'offrir quelque chose aux autres. De la musique. Le requiem de Gabriel Fauré, en plus de quatre de ses œuvres.
Un certain Friedrich Nietzsche à dit "Sans la musique, la vie serait une erreur". Et moi qui ne sait que chanter ne peux qu'être d'accord avec lui.
Le signale du début est donné, et c'est comme si le monde entier se métamorphosait en un instant.
Tout devient plus intense, la musique résonne à travers la salle; la lumière, plus forte que jamais, semble capable de percer même l'obscurité la plus profonde. Personne ne parle, le publique est plus muet que silencieux. Seuls nos voix unies résonnent à travers la salle, tantôt décalés, tantôt ensembles; mais jamais sur les mêmes notes. En harmonie, portées par la mélodie de l'orchestre.
Nous ne sommes plus des élèves, nous sommes des voix, des notes, une musique. Une musique qui prend maintenant tout l'espace du grand théâtre, faisant vibrer l'air, les gens...
La différence n'existe pas ici. Comment reconnaitre une voix en particulier au milieu de toutes les autres? Et pourquoi le faire? Toutes sont sur un pied d'égalité, un ensemble soudé, rapprochés par les liens invisible et éphémère créer par les notes d'une même mélodie.
Il n'y a qu'ici que j'ai une vrai place . Pour le temps d'un concert, les autres cessent de se juger. Premier de la classe, sportif, no-life, artiste... Personne n'y pense plus, concentré sur les notes à chanter et sur le sentiment de bonheur gonflant nos poitrines; nous respirons à l'unissons.
Et lorsque le concert est finis, que nous saluons sous un tonnerre d'applaudissement, on se souris comme si nous étions tous les meilleurs amis du monde; plus que les simples membres d'une même chorale, un groupe d'amis, une famille.
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La musique viens de la chorale de femmes "Scala and Kolacny Brothers". Des musiques magnifiques à écouter de toute urgence.^^
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mon cœur bat
AléatoireUne série de texte ayant pour seul but d'exprimer mes émotions avec des mots. Certains sont tristes, d'autres plutôt joyeux. Leurs styles diffère grandement de celui des autres et leur contenu est plutôt personnel. Malgré tout, si vous lisez ceci, j...