12 - Let's dance... (version corrigée)

12.1K 575 79
                                    

Caleb, en un seul mouvement, ouvre brusquement la porte et... 

Waouh.

Je suis partagée entre l'envie de me cacher les yeux ou d'applaudir, comme une dingue.

Car devant nous ne se trouve pas le corps inerte d'Enzo, comme avait pu l'imaginer Caleb, mais bien deux individus en train de follement s'embrasser.

Pauline allongée sur le lit, ses bras entourant le cou d'Enzo qui, lui, a les mains qui se sont bien aventurées sous son haut à bretelles. Un peu plus et on les surprenait à moitié à poil. Eh bé ! La retrouver dans cette position ne m'étonne pas mais lui... Enzo n'est peut-être pas aussi réservé qu'il en a l'air, finalement. C'est d'ailleurs si chaud que j'en deviendrais presque mal à l'aise ! Heureusement, Caleb est là pour alléger l'atmosphère. Ou plutôt la refroidir.

— Oh Enzo, laisse-la respirer !

Je me pince les lèvres tandis que nos deux amants sursautent. En nous voyant, Enzo se sépare immédiatement de sa dulcinée, visiblement très gêné. Pauline, quant à elle, s'empresse de se rhabiller, ses yeux sombres nous trucidant sur place.

Aïe.

— Qu'est-ce que vous foutez là ?!

OK, elle est vraiment énervée. On devrait peut-être faire profil bas, comme l'a dit Caleb : Pauline est capable de beaucoup de choses...

— Heu... En fait, je ne me sentais pas bien, tenté-je. Je voulais me reposer un moment et... Caleb a voulu m'aider à trouver une pièce vide et...

L'éclat de rire de mon partenaire de mission m'interrompt dans ma misérable explication. Oui bon, ce n'était peut-être pas très glorieux... il ne m'aide pas !

— Et donc vous avez décidé d'entrer dans la seule chambre fermée ? renchérit-elle, décidément pas dupe.

— Heu...

— Oh parce que c'est nous qui sommes en tort ? nous défend Caleb. Je vous rappelle que c'est vous qui batifolez sans aucune pudeur ! Et dans la chambre de Luc, en plus ! Vous n'avez vraiment honte de rien.

Cette fois je ne peux m'empêcher d'exploser de rire face à cette mauvaise foi de haute compétition. Quel con. C'est l'hôpital qui se fout de la charité, là !

— Sérieux... dégagez, l'ouvre enfin Enzo, blasé.

— Oui, oui, tout de suite.

J'attrape le bras de Caleb et le traîne jusqu'à la sortie de la chambre, tout en coulant un regard désolé à ma copine. Sa mine énervée se transforme alors en un clin d'œil joueur, voulant ainsi dire : « T'inquiète, je te raconterai tout ! »

Me voilà rassurée d'avoir échappé à la tornade Pauline.

— Wow, s'extasie Caleb, sorti de la pièce. Qu'est-ce qu'il grandit le Enzo... C'est la première fois que je le vois comme ça !

Je referme la porte derrière moi et le rejoins quelques pas plus loin.

— Tu peux remercier mes talents de conseillère conjugale, agent Caribou.

— Je croyais qu'on était d'accord sur le fait que ce surnom est pourri ?

— Je m'y suis habituée, rétorqué-je en haussant naturellement des épaules.

Je poursuis ma route jusqu'aux escaliers, quand je l'entends s'exclamer :

— Dans ce cas, merci, Julia-le-gros-tas !

Ah le... !

Le contraire m'aurait étonnée, tiens.

— Je ne répondrai pas à cette attaque.

BAD LOVERS 1 (Sous contrat d'édition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant