7.

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C'était la deuxième fois. La deuxième fois que ça m'arrivait et j'étais toujours dans la même impasse : l'inaction. D'ordinaire, j'aurais fait ressortir le côté « furie » qui sommeillait en moi, et aurait surement fait face à la situation différemment. Je n'avais qu'une envie, celle de me laisser aller, sans penser aux conséquences. Sans me préoccuper de pourquoi je le faisais. Agir comme quelqu'un de moins coincé, comme les filles qu'il devait avoir l'habitude de fréquenter. Mais je n'y arrivais pas. Ce n'était pas moi, malheureusement.

-Stop ! m'écriais-je en me détachant de lui.

Il me fixa quelque secondes puis me reprit dans ses bras, comme pour me rassurer.

-Bébé laisse toi faire...

Son front se rapprocha du mien lentement. Ses yeux grands yeux verts luisaient d'envie. Je ne voulais pas qu'il se stoppe, pas maintenant.

-Oh seigneur... dis-je entre deux légers sursauts.

Je crois que ce qui me réveilla était ma robe qui commençait à se dégrafer petit à petit. Mais qu'est-ce que je faisais. C'était totalement ridicule, on ne se connaissait même pas et je me donnais sans réagir. Je le repoussais brutalement et tentais de me retirer de son emprise, sans oser croiser son regard.

-Tu fais quoi là... chuchota-t-il.

-J'me casse, répondis-je froidement en me rhabillant.

Il souffla. Un soupir qui en disait long sur ce qu'il pensait à ce moment.

-Désolée, c'est pas avec moi que tu vas tirer ton coup ce soir.

-Qui te dit que ça allait juste être un coup d'un soir ?

Là encore je ne ripostais pas, encore un peu trop troublée par ce qui venait de se passer.

-Faut vraiment te décoincer toi.

-Tu me prends pour une pute ? T'as aucun respect pour moi, tu me prends comme si j'étais un bon pour un manège ou une connerie du style ?

-Mais POURQUOI TU T'ENERVES ?

-JE NE M'ENERVE PAS, lui criais-je. Et même si je le faisais ce serait justifié !

Je claquais la porte derrière moi et me précipitais, presque en courant, vers la porte de l'immeuble. Comment est-ce qu'il pouvait m'énerver à ce point ? Je ne pris pas l'ascenseur et manquait de tomber plusieurs fois dans les escaliers, par précipitation. J'enfonçais la porte tel un rugby man, et me laissais tomber sur le canapé. Jen me dévisagea avec étonnement puis brisa le silence.

-Et bah, c'était pas un succès ce dîner à ce que je vois.

-Si parfait.

-Hé, c'est pas marqué pigeon sur ma tête.

-T'inquiète on le devine.

-Nanaaa, dit-elle en me poussant.

-Ce type est un con. Voilà.

-Comment ça ? Parce qu'excuse-moi, quand on est trop mignon comme lui on peut se le permettre.

-Non.

-Bon ok, vas-y continue.

-Il croit que je suis une fille facile, le genre qui s'offre à n'importe qui.

-Toi ? dit-elle ahurie. Oh alors là ça m'étonnerait.

-Tu parles en tant qu'experte ?

-Tu me cherches toi en fait ?

Je lui mimais un bisou avant de poursuivre.

-Il est prétentieux, gamin, auto centré...

- Oh oh stop là ça ne fait même pas un mois que tu le connais. Tu peux pas dire tout ça.

Quirk of Fate (avec Kev Adams)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant